À l’occasion de la Journée mondiale du lait, les agriculteurs canadiens bougent
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Juste avant le 1er juin, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé son rapport annuel Journée mondiale du lait reconnaître « l’importance du lait en tant qu’aliment mondial ». La FAO a exhorté le monde à rejoindre la campagne 2022. « La célébration commence avec le Enjoy Dairy Rally du 29 au 31 mai, culminant avec la Journée mondiale du lait », qui était mercredi. Le thème de cette année visait à reconnaître la contribution de l’élevage et de la production laitière mondiale à l’action climatique.
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Ah, mais c’est le Canada. Le 27 mai, juste avant le début des célébrations, les Producteurs laitiers du Canada ont déposé une demande auprès de la Commission canadienne du lait, demandant une augmentation surprise en milieu d’année du prix du lait à la ferme. La commission, qui fixe les prix pour le régime de gestion de l’offre du Canada, avait déjà accordé aux agriculteurs une hausse de prix de 8,4 % pour 2022, la plus forte augmentation de l’histoire. Maintenant, le groupe d’agriculteurs veut une autre augmentation, qui entrera en vigueur en septembre.
Sans surprise, le patron des Producteurs laitiers du Canada (PLC), Pierre Lampron, n’a pas mentionné la demande d’augmentation de prix lorsqu’il est apparu sur le site Internet du groupe avec un grand sourire et un verre de lait à la main (voir photo ci-dessus). « Rejoignez-moi le 1er juin pour lever un verre en l’honneur du 20e anniversaire de la Journée mondiale du lait ! » Ce n’est qu’après les célébrations que l’organisation de Lampron a annoncé son plan.
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La nouvelle de l’augmentation de prix demandée a été publié jeudi par la commission laitière, une société d’État fédérale, qui a déclaré que les agriculteurs avaient promis qu’ils autoriseraient la déduction de la valeur de la nouvelle augmentation de prix des autres augmentations de prix qui pourraient être introduites à la fin de l’année. Les agriculteurs ont émis leur propre déclaration sur la demande de ce qu’ils ont appelé un « ajustement anticipé des prix » dans le futur prix bord champ.
Le nom de Lampron n’apparaît pas dans la déclaration du DFC, qui indique que les producteurs laitiers sont confrontés à une « montée en flèche » des prix des engrais, du carburant, des aliments pour animaux et d’autres intrants.
Il ne fait aucun doute que les agriculteurs de toutes sortes subissent une pression inflationniste majeure alors que l’économie mondiale s’adapte à l’impact de doses massives de dépenses gouvernementales et d’expansion monétaire, ainsi qu’aux pressions sur les prix créées par la pandémie et la guerre en Ukraine. Mais le DFC parvient à transformer les pressions inflationnistes des agriculteurs en une situation unique qui nécessite une action réglementée – augmenter les prix.
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Dans sa déclaration, le DFC a également dépeint ses membres comme des preneurs de prix innocents et impuissants par rapport aux grandes sociétés complices. « Contrairement aux producteurs d’autres biens et services, qui peuvent ajuster leurs prix à huis clos, le prix à la ferme du lait est ajusté dans le cadre d’un processus entièrement ouvert et transparent par le biais de la CDC. Cette transparence est l’un des nombreux avantages que les Canadiens retirent de notre système de gestion de l’offre.
Ce n’est pas souvent que le système de tarification et de quotas de l’offre laitière du Canada est décrit comme ouvert et transparent. L’application actuelle, dans le cadre d’un système gouvernemental de régulation des prix, sera examinée à huis clos.
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Les PLC ont ensuite poursuivi dans leur déclaration en décrivant le régime de gestion de l’offre laitière comme le grand protecteur des Canadiens contre les ravages des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Après les défis de la pandémie et de la guerre en Ukraine, le DFC a déclaré : « Les Canadiens comprennent, comme peut-être jamais auparavant, à quel point ils sont vulnérables aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement. L’autosuffisance dans notre production alimentaire est essentielle; La gestion de l’offre est un pilier de la souveraineté alimentaire qui a et continuera de protéger les Canadiens aujourd’hui et à l’avenir.
Les preuves suggèrent le contraire. L’une des raisons pour lesquelles les Canadiens paient déjà des prix plus élevés pour le lait, le fromage et d’autres produits laitiers est le système de gestion de l’offre qui crée délibérément des obstacles à la chaîne d’approvisionnement pour le lait et le fromage importés. Les États-Unis et la Nouvelle-Zélande affirment que le protectionnisme tarifaire du Canada enfreint les accords commerciaux, privant les consommateurs canadiens de produits laitiers étrangers à moindre coût. Les États-Unis ont récemment déposé une deuxième plainte officielle contre le Canada. « Les politiques laitières protectionnistes du Canada sont une préoccupation majeure pour le département américain de l’Agriculture sous l’administration Biden-Harris », a déclaré le secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack.
Les Canadiens devraient également faire du protectionnisme laitier une priorité absolue, dans le but de célébrer la Journée mondiale du lait plutôt que la Journée de la hausse du prix du lait.
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