Terence Corcoran : Encourageons la Nouvelle-Zélande dans sa bataille commerciale laitière avec le Canada

Les industries laitières du Canada sont protégées par des barrières commerciales pour empêcher les importations à bas prix d’entrer sur le marché

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Livre pour livre, les Canadiens se font pilonner par les prix élevés du beurre. C’est apparemment une nouvelle dans certains quartiers de Toronto après qu’un blogueur a publié un image de piles de beurre chez un Loblaws local avec l’étiquette de prix : 9,29 $ la livre. Appuyez sur le bouton média viral !

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De nombreux Canadiens se sont précipités sur le prix affiché pour justifier leur conviction que les prix des aliments montent en flèche alors que les chaînes d’épicerie jouent le monopole en escroquant les consommateurs à chaque tournant. L’étoile de Toronto pesé avec une explication, notamment le constat que depuis 2019 le prix du beurre a augmenté à un rythme supérieur à la hausse moyenne des prix.

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Bien qu’il y ait certainement quelque chose d’exagéré dans le prix de 9,29 $ pour une marque de beurre spécifique, il n’y a rien d’étrange dans le prix élevé du beurre au Canada. Voici une vérification des prix effectuée le mercredi 14 juin sur Internet.

Dans Canadale prix d’une livre de beurre Gay Lea salé chez WalMart était de 7,28 $ canadiens.

Dans le États-Unis: le prix moyen d’une livre de beurre en mai était de 4,54 $ US ou 6,12 $ canadiens.

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Dans Nouvelle-Zélandele prix d’une livre de beurre salé était de 5,30 dollars néo-zélandais, soit 4,39 dollars canadiens.

Ces prix ne sont pas strictement comparables, mais les valeurs sont une bonne approximation de la position du Canada par rapport à la Nouvelle-Zélande et aux États-Unis. Les écarts de prix ne devraient pas non plus surprendre, puisque les producteurs de beurre et les autres industries laitières du Canada sont protégés par des barrières commerciales pour empêcher les importations à bas prix d’entrer sur le marché canadien.

Le régime canadien de protectionnisme laitier qui maintient les prix du beurre, du lait, du fromage, du yogourt et d’autres produits canadiens élevés pour les consommateurs est actuellement examiné par un groupe spécial de règlement des différends qui s’est réuni mercredi à Ottawa. L’affaire oppose le Canada à la Nouvelle-Zélande, qui plaide dans les dépôts qu’Ottawa rompt les accords commerciaux internationaux pour empêcher l’entrée des produits néo-zélandais.

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La Nouvelle-Zélande, soutenue par l’Australie, s’attaque à Ottawa pour avoir prétendument enfreint l’accord commercial international que le gouvernement Trudeau a signé au début de son premier mandat. La décision de la Nouvelle-Zélande contre le Canada est le premier différend commercial en vertu de l’accord international connu sous le nom de Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP).

Le Canada aurait fait valoir que les efforts de la Nouvelle-Zélande conduiraient à des « résultats absurdes », même si l’appel de la Nouvelle-Zélande pourrait bien être le document qui révèle l’absurdité de la manipulation embrouillée par le Canada des réglementations commerciales qui ont pour effet d’empêcher les importations de produits laitiers et d’imposer des coûts sensiblement plus élevés pour les consommateurs.

À Ottawa, on parle beaucoup dans les cercles réglementaires et politiques de la nécessité de limiter les pouvoirs hypothétiques de « monopole » des prix des entreprises qui arnaquent les consommateurs tout en ignorant le véritable pouvoir de monopole des programmes gouvernementaux, comme la gestion de l’offre de produits laitiers, qui accorde des prix et importe des pouvoirs de contrôle à des organismes comme la Commission canadienne du lait.

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La plainte de la Nouvelle-Zélande contre le Canada est que les représentants du gouvernement utilisent des quotas pour empêcher les fournisseurs étrangers de vendre leurs produits au Canada. Les quotas, tels qu’appliqués, contreviennent aux termes du CPTPP signé par le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Japon, Singapour, le Chili et d’autres pays du Pacifique.

L’accord commercial lui-même est loin d’ouvrir le libre-échange, puisqu’il semble avoir permis au Canada d’imposer diverses limites à l’importation de produits laitiers en provenance de pays individuels. Selon les documents déposés par la Nouvelle-Zélande et l’Australie, le Canada a arbitrairement — et contrairement à l’accord commercial — empêché les détaillants canadiens d’acheter du beurre et des fromages néo-zélandais. Dans sa communication au groupe spécial d’examen le 1er mai, l’Australie affirme que la pratique consistant à empêcher les détaillants d’importer du fromage étranger est contraire à l’accord commercial. « Le Canada a l’obligation d’ouvrir ces (contingents tarifaires) aux détaillants. »

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Alors que le Canada a déclaré que les propositions de la Nouvelle-Zélande conduiraient à des résultats absurdes, l’Australie soumission utilisé le même mot pour décrire la position du Canada. « L’interprétation proposée par le Canada (des règles commerciales) produirait… un résultat absurde, sapant encore une fois les objectifs de libéralisation du commerce du traité.

Le mot « absurde » apparaît 10 fois dans la langue néo-zélandaise réfutation à la défense du Canada de sa manipulation des règles de quotas. « L’interprétation du Canada lui donnerait le pouvoir discrétionnaire absolu d’imposer de nouvelles limites, conditions ou exigences d’admissibilité au processus d’attribution des quotas. Cela lui donnerait effectivement carte blanche pour restreindre l’accès à (et donc l’utilisation de) ses contingents tarifaires. Ce serait un résultat absurde dans un accord qui vise spécifiquement à libéraliser le commerce et à améliorer l’accès au marché.

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Le panel commercial composé de deux avocats commerciaux américains et d’un canadien se prononcera plus tard cette année après d’autres soumissions. La contestation commerciale par la Nouvelle-Zélande d’une petite partie du régime de monopole canadien sur les produits laitiers pourrait apporter une petite mais importante correction à un système qui maintient l’offre à un niveau bas et les prix élevés pour les consommateurs de beurre, de fromage et d’autres produits laitiers. Ce ne serait pas assez important pour surmonter l’absurdité de priver les Canadiens de leurs droits sur les produits laitiers et le beurre bon marché de la Nouvelle-Zélande, mais ce serait un début.

Et considérez ceci. Imaginez ce qui se passera dans un avenir de transition juste lorsque le Canada tentera de protéger son système national de gestion de l’approvisionnement en véhicules électriques de la concurrence internationale. Le Canada autorisera-t-il les fabricants de véhicules électriques japonais, européens et chinois à accéder gratuitement aux consommateurs canadiens ?

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