Les ligues nationales cherchent à renforcer leur influence face à la Coupe du Monde des clubs. Malgré la réintégration de La Liga dans les European Leagues, des tensions persistent concernant le calendrier des compétitions. Les ligues, soutenues par FIFPRO, ont déposé une plainte contre la FIFA, qui défend ses décisions. Alors que des préoccupations émergent sur la charge pour les joueurs, certains clubs voient la compétition comme une source de revenus. Le débat sur les intérêts des ligues et des joueurs demeure vif.
Les Défis des Ligues Nationales face à la Coupe du Monde des Clubs
Les ligues nationales font face à des défis majeurs concernant la Coupe du Monde des clubs. Récemment, l’association des ligues européennes a décidé de s’unir pour obtenir une plus grande influence au sein de la FIFA. Cependant, leur pouvoir de décision demeure encore limité.
Lors de l’assemblée générale des European Leagues, qui s’est tenue jeudi, La Liga d’Espagne a été réintégrée dans l’organisation. En octobre 2023, Javier Tebas, président de La Liga, avait annoncé le retrait de son association, critiquant le manque d’initiatives concrètes de la part des European Leagues. « Voyager à Amsterdam pour prendre un café ? Je préfère rester à Madrid. Nous ne pouvons gagner que si nous nous battons », avait-il déclaré à l’époque.
Une Nouvelle Stratégie pour Accroître l’Influence
Les ligues se préparent désormais à lutter pour obtenir plus de poids dans le football mondial, et Tebas est revenu à Francfort avec une nouvelle détermination. En février, il avait exprimé sa volonté de revenir au sein des European Leagues, affirmant que leur politique avait évolué et qu’il était essentiel de défendre les intérêts des ligues et du football européen.
En collaboration avec le syndicat international des joueurs FIFPRO, les ligues ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne, arguant qu’elles n’ont pas été suffisamment consultées lors de l’élaboration du calendrier des compétitions. Le point de friction actuel réside dans la nouvelle Coupe du Monde des clubs, qui comptera 32 équipes.
La FIFA a rejeté ces accusations, affirmant que toutes les parties avaient été prises en compte dans la planification du calendrier. Le secrétaire général de la FIFA, Mattias Grafström, a souligné qu’il est difficile de satisfaire toutes les demandes.
Claudius Schäfer, le nouveau président des European Leagues, s’est montré optimiste quant à l’issue de la plainte contre la FIFA, qui s’appuie sur un jugement de la CJUE concernant la Super League. Il a affirmé que la FIFA devait respecter les lois européennes et s’engager à changer sa manière de prendre des décisions.
Malgré tout, l’influence des ligues reste faible. Les discussions autour de la Coupe du Monde des clubs 2025, prévue aux États-Unis, soulèvent des inquiétudes quant à la fréquence de ces événements et à leur impact sur le calendrier des compétitions. Marc Lenz, directeur général de la DFL, a insisté sur la nécessité d’une consultation des ligues avant et après l’introduction de nouvelles compétitions.
Javier Tebas a exprimé son souhait de ne pas voir d’autres éditions de la Coupe du Monde des clubs, tandis que le président Schäfer a mis en lumière les implications financières de cette nouvelle compétition, qui pourrait avoir des conséquences significatives pour le futur du football.
Le conseil de la FIFA a récemment annoncé un prix total d’un milliard de dollars pour la Coupe du Monde des clubs 2025, dont les clubs européens seront les principaux bénéficiaires. Bien que cela puisse signifier des gains financiers, cela impose également une charge supplémentaire sur les joueurs.
Des voix comme celle de Jürgen Klopp, nouvellement nommé responsable du football chez Red Bull, se sont élevées contre cette compétition, la qualifiant d’inutile. Klopp a mis en avant la fatigue des joueurs et le risque accru de blessures, plaidant pour une réduction du nombre de matches et l’importance de préserver l’attrait du football.
Toutefois, certains clubs, comme le Bayern Munich, voient cette nouvelle Coupe du Monde comme une opportunité de revenus. Leur président, Jan-Christian Dreesen, a exprimé son soutien à la compétition, tout en reconnaissant les défis qu’elle pose pour les joueurs.
En fin de compte, alors que les ligues nationales tentent d’accroître leur influence et de protéger les intérêts des joueurs, le débat sur la Coupe du Monde des clubs continue de diviser le monde du football.