Tasha Kheiriddin : Trudeau aux Canadiens — comment osez-vous ne pas voter libéral?

Le premier ministre est le problème

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Ce n’est pas moi, c’est vous! Si vous vous demandez pourquoi les libéraux ont perdu l’élection partielle de cette semaine dans la circonscription supposément sûre de LaSalle—Émard—Verdunil suffit de demander au Premier ministre Justin Trudeau:

« Il faut que les gens s’impliquent davantage. Il faut qu’ils comprennent les enjeux de cette élection à venir. Évidemment, il aurait été plus agréable de gagner et de conserver Verdun, mais il reste encore du travail à faire et nous allons continuer à nous concentrer sur ce travail. »

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L’arrogance est à couper le souffle. Si seulement les déplorables pouvaient comprendre ! Laissez-moi leur faire encore quelques sermons, et peut-être le feront-ils.

En fait, les gens comprennent parfaitement ce qui est en jeu dans les prochaines élections. L’élection partielle de LaSalle concernait Trudeau, l’élection partielle de St. Paul concernait Trudeau, et les élections générales concerneront Trudeau. Les électeurs ne veulent pas de lui pendant quatre ans de plus, ni même deux ans de plus. Cela a été amusant, veuillez quitter le manège maintenant, monsieur, votre temps est écoulé.

L’orgueil de Trudeau a contribué à faire sombrer son parti dans LaSalle avant même le début de la course. Il a personnellement choisi sa candidate, Laura Palestini, parmi les candidats ambitieux du parti qui travaillaient déjà dans la circonscription et qui s’en sont plaints à haute voix. Puis, 52 membres du personnel libéral ont refusé de se porter volontaires en raison de la position des libéraux sur la guerre entre Israël et le Hamas, et pire encore, a envoyé une lettre à Trudeau à ce sujetEnsuite, Trudeau Le directeur de la campagne nationale a démissionné et un député québécois a publiquement appelé à sa démission.

Rien de tout cela ne contribue à gagner des voix. Et rien de tout cela ne se produit si un dirigeant jouit du respect de son parti.

Pendant ce temps, le Bloc québécois a profité de la montée en puissance du Parti québécois dans la province. Il a également profité de la nouvelle influence du Bloc à Ottawa depuis que le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déchiré l’accord de crédits et de confiance conclu entre le parti et les libéraux. Le chef du Bloc, Yves François Blanchet, avait promis de tenir les libéraux en otage pour le Québec. Il dispose maintenant d’un fantassin de plus pour y parvenir.

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Cette influence a peut-être sauvé la mise pour le NPD dans Elmwood—Transcona, où le parti se battait contre les conservateurs pour un siège détenu par deux générations de Blaikie. Les publicités agressives des conservateurs pour « vendre Singh » ont incité le chef du NPD à couper le cordon avec les libéraux pour mettre un peu de distance entre lui et le gouvernement, et cela a fonctionné : le vote du NPD s’est maintenu, ne baissant que de 1,6 % par rapport à 2021.

Ce qui nous amène à l’autre élément important de ces élections partielles : quels électeurs ont changé de parti et vers qui ? La réponse réside en partie dans l’effondrement de deux autres partis : le Parti populaire du Canada et le Parti vert.

En 2021, les deux partis ont récolté un peu plus de 3 % des voix à LaSalle. En 2024, leurs scores ont chuté à 0,5 % et 1,8 % des voix, respectivement. Dans Elmwood—Transcona, le PPC a obtenu 5,82 % des voix et les Verts 1,62 % en 2021. Cette fois, ils ont obtenu respectivement 1,2 % et 1,3 % des voix.

Où sont passés ces votes? En l’absence d’un sondage de sortie des urnes, les chiffres sont révélateurs. À LaSalle, le vote conservateur est passé de 7,45 % à 11,8 %, soit l’équivalent de la perte du PPC et d’une poignée d’autres électeurs. À Elmwood, les conservateurs ont gagné 15,9 % des voix, tandis que les libéraux ont reculé de 9,9 % et le PPC de 4,6 %.

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Qu’est-ce que cela signifie pour les conservateurs ? Il semble que leur stratégie visant à courtiser les électeurs syndiqués n’ait pas eu d’effet sur les électeurs néo-démocrates de Winnipeg. Au lieu de cela, ils ont cannibalisé les libéraux et remporté les votes du PPC à Winnipeg et au Québec. Bien qu’il reste peu de votes du PPC à attirer à l’échelle nationale, il reste beaucoup de terrain fertile dans le camp libéral, c’est donc sur ce terrain qu’ils devraient concentrer leurs efforts pour les élections générales.

Qu’est-ce que cela signifie pour les libéraux ? Cela signifie qu’à moins que Trudeau ne démissionne, le chef conservateur Pierre Poilievre deviendra premier ministre. Depuis trois élections, la marque libérale est synonyme de Trudeau, qui les a sauvés du marasme de 2011, leur a apporté une majorité écrasante en 2015 et deux gouvernements minoritaires successifs. Mais cette époque est révolue. Les Canadiens se sont dégoûtés du premier ministre et, à moins qu’il ne lise dans les feuilles de thé, il emportera son parti avec lui. On ne sait pas qui pourrait redresser le navire en train de couler, ou qui le voudrait, mais l’iceberg se profile, Céline Dion chante et la course aux canots de sauvetage a commencé.

Nouvelles de Postmedia

Tasha Kheiriddin est chroniqueuse politique nationale de Postmedia.

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