Tasha Kheiriddin : Mark Carney relance la surveillance de la mort de Trudeau

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Ce fut une autre semaine sombre pour le premier ministre Justin Trudeau. Le Nazi-gate a continué à faire la une des journaux et un autre sondage est sorti montrant aux libéraux 12 points de retard sur les conservateurs. Alors que Trudeau s’agite, les spéculations s’accumulent sur son départ potentiel et sur les alternatives possibles.

Un nom qui était sur toutes les lèvres cette semaine était celui de l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney. Il était à Ottawa mercredi pour prononcer un discours devant plus de 100 dirigeants lors d’une conférence organisée par Imagine Canada, un groupe national de recherche et de défense pour le secteur caritatif et sans but lucratif du Canada. Carney a donné un discours captivant sur l’économie, pourquoi elle est dans un si mauvais état et ce qui pourrait la redresser. Il était autodérision, drôle et intelligent. Il a entrecoupé des diapositives de graphiques et de chiffres avec un portrait sombre de Winston Churchill, se terminant par la citation « Our Finest Hour ».

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La présentation de Carney avait également d’autres connotations politiques. Il a basculé sans problème entre l’anglais et le français, comme le ferait tout bon leader fédéral. Il s’en est pris aux conservateurs en faisant référence au débat britannique sur le Brexit avec le slogan « Broken Britain ». Il s’est penché sur les manières d’agir des libéraux en tant que grand État, estimant que « nous devons bâtir en tant que pays, non pas en tant que gouvernement, mais en tant que peuple ».

Ce n’est pas le seul discours de ce type que Carney a prononcé récemment. Il y a deux semaines, il a prononcé un discours à Montréal lors du Sommet mondial sur le progrès, une initiative menée par Canada 2020, dont Carney préside le conseil consultatif. Encore une fois, son discours était bilingue, même si, selon les mots d’un participant, personne d’autre ne parlait une goutte de français à part la première ministre et vice-première ministre Chrystia Freeland.

Canada 2020 est une organisation résolument libérale ; il a été cofondé par les stratèges libéraux Tim Barber et Susan Smith et a récemment été dirigé par Anna Gainey, ancienne présidente du Parti libéral et maintenant députée de NDG-Westmount. La personne qui a observé Carney en action là-bas, elle-même une politicienne élue, estime que son engagement est un moyen de s’intégrer dans le giron du parti et de le positionner pour un saut dans la politique.

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Plusieurs autres libéraux avec qui j’ai parlé en arrière-plan ont déclaré qu’ils pensaient qu’il franchirait le pas. Les réponses allaient de l’observation : « Il y a une pression pour qu’il s’enfuie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur », à l’analyse : « Il n’y a aucun doute dans mon esprit – je pense qu’il est inévitable qu’il s’enfuie », à la réponse personnelle : « Je lui ai parlé. au congrès (libéral) (en mai) – je suis convaincu qu’il se présentera. Les spéculations sur les circonscriptions possibles incluent Ottawa-Centre et Toronto-St Paul’s.

D’autres observateurs affirment que Carney ne le fera pas. « Moins de chance nulle », dit l’un d’eux. Pourquoi renoncer au confort de son poste actuel, celui de président de Brookfield Asset Management, pour entrer dans l’arène brutale de la politique ?

En outre, les initiés libéraux jurent que Trudeau n’ira nulle part. Pour reprendre les mots d’un ancien conseiller libéral principal : « Il n’y a pas de leadership (de race) et aucune perspective d’en avoir un ». Selon les députés libéraux, la réunion de fin de soirée du caucus de cette semaine n’avait pas pour but de faire une promenade dans la neige de leur patron, mais plutôt de se rallier au choix du président.

Mais rien n’est éternel. Finalement, Trudeau partira, que ce soit de son propre gré ou qu’il soit vaincu lors d’une élection. Et quand il le fera, il faudra remplir ses chaussures.

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Qu’apporterait Carney à la table ? Il ferait appel à la fois aux ailes progressistes et patronales du parti. Il serait un repoussoir pour le chef conservateur Pierre Poilievre sur le changement climatique et un adversaire redoutable sur le plan économique ; Carney est actuellement l’envoyé spécial des Nations Unies pour l’action et le financement climatiques et a dirigé la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre. Il ferait appel aux conservateurs rouges qui grincent des dents face à la rhétorique pro-Convoi et anti-WEF qui continue d’exciter la base conservatrice.

Quel serait le défi de Carney ? Souvenirs de Michael Ignatieff, qui a élevé les libéraux au statut de tiers parti en 2011. Comme Ignatieff, Carney est un étranger, un intellectuel et a vécu plusieurs années à l’étranger. Contrairement à Ignatieff, Carney semble accessible et non distant.

En effet, après avoir terminé ses études à Imagine, Carney a sauté tranquillement dans l’ascenseur et est sorti sous le soleil d’Ottawa. Pas d’entourage, pas de prétention. Juste un gars en ville pour une journée entre deux réunions, qui a donné de son temps pour parler pour une bonne cause et faire réfléchir les gens. Et parler aussi.

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