Tasha Kheiriddin : Les libéraux dénigrent le Canada, pas étonnant que l’armée ne puisse pas recruter

Les jeunes veulent travailler pour des organisations qui ont un but

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Qui se battra pour le Canada ? Avec tous les bruits de sabre qui se produisent partout dans le monde et la possibilité d’un président isolationniste au sud de la frontière, c’est une question que les Canadiens doivent commencer à se poser.

Pendant des décennies, nous avons profité allègrement du soutien de la défense américaine. Mais si cet abri était retiré, nous et d’autres nations du monde libre serions exposés aux caprices glacés d’autocraties comme la Russie et la Chine, dont les machines de guerre sont prêtes à fonctionner. Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité la semaine dernière, un rassemblement annuel de dirigeants militaires et mondiaux, le thème dominant n’était pas si il y aura encore plus de conflits, mais quand. Et comment s’y préparer, à commencer par les capacités militaires.

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Le mois dernier, le général en chef des forces de défense britanniques, Patrick Saunders, a déclaré que son pays aurait besoin d’une « armée citoyenne » de 120 000 soldats mener une guerre avec un pays comme la Russie. La Suède a réintroduit la conscription en 2018. Le recrutement a augmenté de 30 pour cent cette année, le budget des forces armées a augmenté d’un montant presque égal et la Suède prévoit de doubler le nombre de conscrits pour le porter à 10 000 d’ici 2030.

La France a mis en œuvre le Service National Général, un programme volontaire d’un mois pour tous les citoyens, hommes et femmes, âgés de 16 à 25 ans, en 2021. Cette année, le gouvernement envisage de le rendre obligatoire pour les lycéens. Bien qu’il ne soit pas directement destiné à construire une armée, selon les mots du chef de la commission de la défense nationale et des forces armées, « le SNU encourage la jeunesse à servir le public ; rejoindre l’armée peut être un moyen d’y parvenir.

Et puis, il y a le Canada. Nos forces armées manquent de 16 000 soldats dans les forces régulières et de réserve. Cela signifie que 16 pour cent des 100 000 postes ne sont pas pourvus. Dix mille autres soldats ne disposeraient apparemment pas de la formation nécessaire pour être déployés. Quant au service obligatoire pour les jeunes, ce n’est même pas un sujet de conversation.

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Une partie du problème est l’argent – ​​comme le dit le lieutenant-général à la retraite. Michel Maisonneuve écrivait récemment dans le National Post que ceux qui quittent les Forces sont généralement des officiers en milieu de carrière ou des gens de métier et des spécialistes spécifiques, comme des pilotes, des techniciens et des ingénieurs. Ils peuvent obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail dans les entreprises civiles.

Mais pour les nouvelles recrues, ce n’est pas nécessairement une question de salaire. Étude après étude montre les jeunes veulent travailler pour des organisations qui ont un but. Pourtant, depuis près d’une décennie, le gouvernement fédéral a sapé l’objectif de nos forces armées, non seulement en raison d’un sous-financement, mais aussi en promouvant des récits négatifs sur le pays qu’il défend, notamment le paradigme d’un Canada en tant qu’État colonial génocidaire.

Dans son discours Aux Nations Unies en 2017, le premier ministre Justin Trudeau a passé presque tout son discours à décrire comment le Canada avait fait du tort aux peuples autochtones. En 2021 il a accepté l’opinion selon laquelle le Canada avait commis un génocide. Ce thème a fait écho dans la poursuite du gouvernement en faveur de la réconciliation avec les Autochtones. Plutôt que de trouver un terrain d’entente, il s’est concentré sur la division, promouvant un thème qui traverse désormais le monde universitaire, les médias et de multiples sphères de la vie publique.

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Il ne fait aucun doute que l’État canadien a maltraité les peuples autochtones. Il a adopté des lois discriminatoires comme le système de laissez-passer et maintient la Loi sur les Indiens, qui est paternaliste. Mais le chemin vers la réconciliation ne passe pas par « l’altérité » et le dénigrement de l’histoire nationale. Il va au contraire en mettant l’accent sur les valeurs positives incarnées par la nation qu’est devenue le Canada. Depuis plus de cent cinquante ans, le Canada et ses militaires défendent les droits de la personne et la liberté contre la tyrannie. Dans le monde d’aujourd’hui, c’est un objectif plus urgent que jamais.

Ce n’est pas un hasard si des États comme la Chine ont activement défendu l’image du Canada comme un État colonial génocidaire, afin de détourner l’attention de ses propres abus et de saper la fierté de notre pays. Lorsque le Parlement canadien a dénoncé la Chine pour avoir commis un génocide contre des millions de Ouïghours, sa réponse a été de demander aux Nations Unies d’enquêter sur le traitement des peuples autochtones au Canada..

Nos ennemis savent que si un pays dénigre constamment son histoire, ses citoyens n’en seront pas fiers. Et si ses habitants ne sont pas fiers, ils ne s’engageront pas pour se battre pour cela. C’est une leçon que le Canada doit apprendre et enseigner si nous voulons reconstruire les forces dont nous avons besoin pour défendre notre nation.

Nouvelles postmédias

Tasha Kheiriddin est la chroniqueuse politique nationale de Postmedia.

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