Le message du premier ministre semble avoir été enregistré en 2015, tandis que Poilievre a montré une réelle préoccupation pour les problèmes qui touchent les Canadiens.
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Si vous voulez avoir un aperçu de la prochaine campagne électorale, regardez simplement les messages du Premier ministre à l’occasion de la fête du Canada. Justin Trudeau et chef conservateur Pierre Poilievre.Ils constituent une étude contrastée de style, de ton, de contenu et de vision. Ils illustrent également pourquoi les conservateurs ont 20 points d’avance sur les libéraux dans les sondages, et pourquoi ils devraient le rester.
Trudeau a commencé son discours en exhortant les Canadiens à célébrer « le peuple incroyable, le territoire et l’histoire du Canada ». Il a salué les peuples autochtones et rendu hommage aux soldats canadiens de la Seconde Guerre mondiale, mais n’a pas prononcé un mot sur qui que ce soit d’autre. Il a remercié « les pionniers, les journalistes, les militants et les organisateurs » pour avoir protégé les droits et les libertés des Canadiens, et a mentionné que le Canada continue de faire face aux injustices et d’apprendre d’elles « que nous sommes plus forts non pas malgré nos différences, mais grâce à elles ».
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En conclusion, Trudeau a remercié les travailleurs et les bénévoles durant la pandémie, les pompiers qui protègent le Canada des feux de forêt et les Forces armées canadiennes qui luttent pour la démocratie et la liberté. La vidéo entière montre Trudeau s’adressant à la caméra pendant environ 2 minutes et demie.
En revanche, le message de quatre minutes de Poilievre s’est ouvert sur des images de la grandeur naturelle du Canada, accompagnées d’une musique dramatique et de la voix hors champ du chef conservateur. Poilievre a reconnu l’importance des peuples autochtones et décrit les inventions canadiennes, surmontées de séquences historiques en noir et blanc granuleuses. Il a décrit le Canada comme « une nation guerrière » qui « a contribué à vaincre les idéologies socialistes laides comme le nazisme, le fascisme et le communisme ».
Le message est ensuite devenu politique. Poilievre a critiqué le gouvernement fédéral pour le fait qu’« un quart de notre population vit dans la pauvreté », tandis que « la criminalité, le chaos, la drogue et le désordre règnent dans nos rues autrefois sûres ». Il a déploré que « des obsessions étranges et éveillées divisent notre peuple, détruisent notre éducation, dénigrent notre histoire et dégénèrent dans nos rues ».
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Poilievre a parlé de la façon dont les « gens ordinaires » reprendront le contrôle de leur vie, louant les commerçants, les agriculteurs et les soldats, et a conclu avec une citation de John Diefenbaker sur la liberté.
À tous les niveaux, les deux messages étaient diamétralement opposés. Contrairement au montage inclusif d’images canadiennes de Poilievre, le message de Trudeau ne le montrait qu’en train de parler à la caméra. En toute honnêteté, il s’agissait d’un discours adressé à la foule lors des célébrations de la fête du Canada à Ottawa. Trudeau était à Terre-Neuve, donc la vice-première ministre Chrystia Freeland s’est adressée à la foule dans la capitale nationale, ce qui n’a pas été le cas. ne pas passer inaperçu.
Il s’agissait néanmoins d’un mauvais choix de production, surtout à un moment où plusieurs accusent Trudeau de faire passer son ego avant le bien de son parti et de son pays en restant chef.
De son côté, Poilievre a politisé le moment, comme il le faisait à Brian Les funérailles nationales de MulroneyLe chef conservateur n’a pas manqué l’occasion de critiquer le gouvernement, que ce soit à bon escient ou non. Poilievre aurait pu mentionner les difficultés auxquelles les gens sont confrontés sans désigner de coupables, mais il a préféré marquer des points politiques et collecter des fonds.
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Ce n’est peut-être pas un homme d’État, mais Poilievre a su mieux saisir l’état d’esprit national que le premier ministre. Le fait que Trudeau n’ait même pas reconnu la douleur des gens montre à quel point il est déconnecté de la réalité. C’est comme s’il parlait en 2015, à une époque où les causes progressistes faisaient fureur, et où il était leur champion mondial bien-aimé.
En 2024, le Canada et le monde entier sont aux prises avec des conditions économiques désastreuses et un sentiment anti-immigrant croissant. La droite populiste est en marche en Europe, aux États-Unis et ici au pays. Un véritable dirigeant devrait affronter ces sentiments et promettre de faire mieux, au lieu de répéter un message qui est cruellement dépassé.
Trudeau a également laissé entendre que l’élection partielle dans Toronto—St. Paul’s n’avait jamais eu lieu. Les militants et les organisateurs qu’il a loués sont l’une des raisons pour lesquelles son parti a perdu ce vote. Les messages antisémites haineux qui ont inondé les rues canadiennes ont dressé la communauté juive contre le Parti libéral et ont suscité la colère des Canadiens de toutes confessions qui apprécient le Canada comme un pays de tolérance et de respect.
En 2024, la diversité n’est plus notre force, et l’incapacité du gouvernement à y remédier déchire notre pays. Lorsqu’ils sont confrontés à un choix entre la vision progressiste de Trudeau et le réalisme brutal de Poilievre, les électeurs sont clairs sur leur position. Ils veulent du changement, et le temps de Trudeau est révolu.
Réseau Postmedia
Tasha Kheiriddin est chroniqueuse politique nationale de Postmedia.
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