John Cannan, un violeur en série et meurtrier, est décédé à 70 ans d’un cancer alors qu’il purgeait plusieurs peines de réclusion à perpétuité. Principal suspect dans la disparition non résolue de Suzy Lamplugh, il avait un passé criminel lourd. Melanie Gregory, l’une de ses rares survivantes, raconte son expérience traumatisante à l’âge de neuf ans, lorsqu’il l’a enlevée et agressée. Son témoignage met en lumière la cruauté de Cannan et l’impact durable de son traumatisme.
Le Dernier Souffle de John Cannan
Peu de personnes auraient pleuré à l’annonce du décès de John Cannan, un violeur en série et meurtrier, qui a succombé à un cancer. Ce criminel, originaire de Sutton Coldfield dans les West Midlands, est décédé à 70 ans la semaine dernière alors qu’il purgait trois peines de réclusion à perpétuité à la prison de HM Full Sutton. Cannan était le principal suspect de la disparition de Suzy Lamplugh, une affaire non résolue depuis près de quarante ans.
Suzy Lamplugh, une agente immobilière de 25 ans, a disparu sans laisser de traces après avoir rencontré un mystérieux homme surnommé « M. Kipper », qui serait en réalité Cannan. Ce dernier avait un passé criminel chargé, avec des condamnations pour viols sous la menace d’un couteau, tentatives d’enlèvement sous la menace d’une arme à feu, et vols. Il a également enlevé et étranglé Shirley Banks, âgée de 29 ans, et est soupçonné d’avoir tué Sandra Court, 27 ans. Récemment, une nouvelle lumière a été jetée sur les crimes de Cannan grâce à Melanie Gregory, 53 ans, qui a révélé qu’elle avait été sa plus jeune victime.
Le Témoin de l’Horreur
Dans une interview exclusive, Melanie, mère de deux enfants, a partagé son expérience terrifiante. À seulement neuf ans, elle a été poussée dans une laverie abandonnée où Cannan a réalisé ses fantasmes sexuels les plus sombres tout en tentant de l’étouffer à plusieurs reprises. En 1981, elle a réussi à s’échapper, devenant ainsi l’une des rares survivantes de ce prédateur. Évoquant son expérience, Melanie a déclaré avec émotion : « L’horreur de ce que j’ai vécu est inimaginable. Je suis l’une des rares personnes vivantes à connaître la vérité sur ce qu’il était. »
Bien qu’elle vive maintenant à Brisbane, en Australie, les cicatrices de cette nuit tragique persistent. Elle peine même à prononcer le nom de son agresseur, ne l’appelant que « JC ». Le traumatisme a eu un impact sur sa santé, au point qu’elle souffre d’un trouble neurologique qui l’empêche parfois de marcher. L’attaque a eu lieu en février 1981, alors que Melanie rentrait chez elle d’un magasin de proximité où sa mère travaillait. Cannan l’a approchée en se faisant passer pour un ami de son frère, avant de la contraindre à le suivre dans une laverie abandonnée.
Dans cet endroit en ruine, Melanie se souvient des atrocités qu’elle a subies. Elle décrit Cannan comme un « monstre sadique » qui profitait de sa terreur. Les souvenirs de l’attaque sont si traumatisants qu’elle ne peut pas les partager entièrement. « Il voyait la peur dans mes yeux et en profitait », confie-t-elle, ajoutant qu’elle a été étouffée plusieurs fois au cours de cette nuit d’horreur.
Melanie se rappelle avoir tenté de calmer ses larmes et de jouer le jeu pour ne pas provoquer Cannan. Elle a même cru à un moment qu’il était désolé pour elle, manipulant ses émotions pour la convaincre qu’elle pouvait rentrer chez elle si elle cessait de pleurer. Son récit met en lumière la complexité de la psychologie des victimes et la malveillance des prédateurs comme Cannan.