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Dans son livre, le célèbre scénariste/réalisateur « On Directing Film », David Mamet, expose ses théories et son cheminement vers celles-ci de manière informative, simple et divertissante. Le livre de Mamet est basé sur une série de conférences devant des étudiants de la Columbia University Film School. Ces séances de discussion sont un aspect agréable du livre de Mamet. Bien qu’ils fournissent une bonne dose d’informations techniques et théoriques, ils donnent un aperçu du style de Mamet en tant qu’artisan ouvert et flexible, caractéristiques essentielles pour le cinéaste à succès.
Le prolifique Mamet a certainement les références pour enseigner l’écriture et la construction d’histoires. Au moment de la publication du livre, Mamet avait écrit de nombreux scénarios notables, dont « The Verdict », « The Untouchables » et la version moderne de « The Postman Always Rings Twice », pour n’en nommer que quelques-uns. Il avait également réalisé deux grands films, « House of Games » et « Things Change ». Avant son travail de réalisateur, Mamet était un dramaturge avec une douzaine de pièces à son actif, dont « Glengarry Glen Ross » pour laquelle il a remporté le très convoité prix Pulitzer et le New York Critics Award.
Mamet fait référence et cite de nombreuses icônes littéraires et cinématographiques pour étayer ses théories sur la réalisation de films. Il insiste sur la nécessité de garder le film fidèle à l’histoire, en mettant de côté à la fois l’ego du scénariste et celui du réalisateur. Pour ajouter du poids à ce point, il cite à la fois l’écrivain emblématique Ernest Hemingway et le philosophe légendaire Aristote pour aider à faire valoir son point de vue. Il cite Hemingway au sujet de l’écriture comme suit : « Écrivez l’histoire, retirez toutes les bonnes lignes et voyez si cela fonctionne toujours. » Aristote avertit l’écrivain que l’objet d’une histoire réside dans ce qui arrive au héros et non dans ce qui arrive à l’écrivain.
Mamet considère le réalisateur comme le prolongement dionysiaque du scénariste. C’est-à-dire que le réalisateur prend le schéma plat et squelettique qu’est un scénario et lui donne vie et dimension. Cependant, le bon réalisateur ne change pas l’histoire à ses propres fins. Le film est une conception basée sur le plan qu’est le scénario. Si le réalisateur s’écarte de l’histoire pour « faire une déclaration » ou créer « l’art de la performance », il a violé la narration et n’a pas fait son travail. Mamet voit le public comme plus intelligent que le cinéaste. Ils veulent que l’histoire progresse et se termine. L’esprit humain traite les choses d’une manière finie. Il y a un début et une fin. Le film à succès satisfait ce besoin humain fondamental. Les films qui s’écartent de cette recette ne résistent pas à l’épreuve du temps et s’effondrent sous leur propre tromperie.
Le point primordial que Mamet fait constamment tout au long du livre est la nécessité pour le réalisateur de rester fidèle à l’histoire, de faire ses devoirs de pré-production et, surtout, de présenter une succession d’images non fléchies juxtaposées de manière comparative qui fera avancer l’histoire pour l’auditoire.
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