jeudi, novembre 21, 2024

Sunrise Reinvented: The Runner-Up Aims to Compete with Swisscom on the Stock Market, But the Path is Challenging

L’article évoque une conversation entre Marco Odermatt et Roger Federer dans un aéroport, mettant en lumière une publicité pour Sunrise, le numéro deux des télécommunications en Suisse. Sunrise se prépare à entrer en bourse à Zurich après une complexe restructuration, cherchant à affirmer son identité suisse face à Swisscom. Malgré des défis et une dette élevée, l’entreprise vise à offrir à la fois des dividendes stables et une croissance, tout en évitant une guerre des prix dans un marché stagné.

Dans un salon d’aéroport, peut-être celui de Zurich, deux grandes figures du sport suisse, Marco Odermatt et Roger Federer, échangent des idées. « Hé, nous avons été surclassés, » lance Odermatt. « En classe affaires ou en première ? » interroge Federer en retour. « Notre connexion Internet, » répond Odermatt, « à deux gigabits et demi. » « Vraiment ? » Federer semble sceptique. « Impressionnant ! »

Imaginer Federer et Odermatt en train de discuter de leur abonnement Internet dans un tel contexte paraît aussi improbable que de les voir voyager ensemble en classe économique. Pourtant, c’est là l’essence de la campagne publicitaire pour Sunrise, mettant en avant la forte identité suisse de l’entreprise.

Sunrise, le deuxième acteur majeur des télécommunications en Suisse, a bien compris l’importance de s’ancrer dans la culture locale pour fidéliser ses clients. Son objectif est de rivaliser avec Swisscom sur tous les fronts, y compris à la bourse nationale.

Une opération boursière complexe

Pour atteindre cet objectif, le chemin est semé d’embûches. Sunrise n’est pas étranger au marché boursier, ayant déjà été cotée à la SIX en 2015 avant d’être rachetée par Liberty Global, un conglomérat américain qui l’a retirée de la cote.

Le retour sur le marché s’effectue par un spin-off à la suite du regroupement avec UPC. Cependant, les actions de Liberty Global sont actuellement cotées sur le Nasdaq, ce qui rend le processus de cotation à Zurich plus complexe en l’absence de lien direct entre les deux places boursières.

Les actionnaires de Liberty doivent d’abord approuver ce spin-off lors d’une assemblée générale extraordinaire, puis ils recevront des droits de souscription négociables sur le Nasdaq. Ces droits pourront être convertis en actions Sunrise une fois que les actions seront officiellement cotées à Zurich, prévue pour le 15 novembre.

André Krause, le CEO, assure que cette double transaction est le moyen le plus efficace de procéder, bien qu’elle soit complexe et qu’elle ouvre la porte à des spéculateurs sur les écarts de prix entre New York et Zurich.

Des liens continus avec Liberty

Cela peut poser problème, d’autant plus que les dirigeants de Liberty, Mike Fries et John Malone, détiendront près de 30 % des droits de vote grâce à une catégorie d’actions spéciales, malgré leur faible part de capital.

Krause, cependant, reste optimiste : « Un actionnaire stable assure la continuité, » explique-t-il, faisant écho à la situation de Swisscom, où l’État suisse en tant qu’actionnaire majoritaire apporte une stabilité depuis 25 ans. En tant que partenaires, Liberty et l’État suisse ont tous deux intérêt à ce que l’entreprise prospère et en tireront des bénéfices.

Malgré cela, Sunrise restera liée à Liberty par des contrats de services et des prestations informatiques, ce qui signifie que la séparation complète ne se produira pas dans les premières années, même si cela pourrait être économiquement bénéfique, admet Krause.

Dividendes et ambitions de croissance

La nouvelle action Sunrise semble plus américaine que l’ancienne. Il faudra observer les premiers échanges des droits de souscription pour en évaluer la valorisation. Cependant, Sunrise souhaite principalement se positionner comme un titre à dividende, visant un rendement d’au moins 4 %.

Cette ambition pourrait être compromise par le niveau d’endettement de l’entreprise, qui représente 4,5 fois son résultat opérationnel, nettement supérieur aux 2,6 de Swisscom après l’acquisition de Vodafone Italia. Pour les investisseurs suisses, cette situation rend Sunrise moins compétitive. Krause évoque une politique de dividende progressive et des exonérations fiscales pour les premières années.

Mais Sunrise ne se limite pas à distribuer des dividendes; elle aspire aussi à croître. Cela représente un défi étant donné que le chiffre d’affaires du secteur des télécommunications stagne, et a même diminué de 0,2 % entre 2022 et 2023, se chiffrant à 3,03 milliards de francs.

Éviter une guerre des prix

La direction de Sunrise ne prévoit pas de mener une guerre des prix, contrairement à certains concurrents tels que Salt

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