mercredi, décembre 25, 2024

Stephen Buffalo : « Les nouveaux missionnaires » : les écologistes tentent de maintenir les Premières Nations à l’écart

Le projet de loi sur les combustibles fossiles de Charlie Angus est une attaque directe contre les peuples autochtones

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Les membres des Premières Nations considéraient autrefois le député néo-démocrate Charlie Angus comme un allié, car il s’est exprimé ouvertement sur les questions de pauvreté autochtone et de mauvaise gestion du gouvernement. Les Canadiens ne veulent pas savoir comment de nombreux Autochtones l’appellent ces jours-ci.

La semaine dernière, Angus a déposé un projet de loi d’initiative parlementaire, le C-372, qui est l’un des textes législatifs les plus méprisables depuis l’introduction de la Loi sur les Indiens en 1876. La loi proposée par Angus sur la publicité concernant les combustibles fossiles interdirait la publicité pétrolière et gazière et « promotion » des combustibles fossiles, même par certains citoyens privés. S’il était adopté, ce serait l’attaque la plus flagrante contre les libertés civiles de l’histoire récente du Canada.

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Il est étonnant qu’un parlementaire expérimenté comme Angus puisse raconter de telles absurdités. Tous les Canadiens, de toutes allégeances politiques, devraient être indignés par cette tentative d’étouffer le débat public.

Grâce à des actions comme celle-ci, Angus et ses partisans environnementaux — comme le Sierra Club, la Fondation Suzuki, Earthjustice, Greenpeace, 350.org et d’autres – se sont montrés peu fans des peuples autochtones. Ces organisations environnementalistes obstinées ignorent les intérêts des communautés des Premières Nations, métisses et inuites, sauf lorsqu’elles veulent leur imposer leur volonté.

Angus s’est associé aux mauvaises personnes. Ils sont heureux de nous dire quoi faire en matière d’énergie et d’environnement. Mais ils ne sont jamais là pour résoudre nos problèmes d’eau, de soins de santé, de logement et de drogue. Ils veulent clairement que les peuples autochtones gardent le silence et suivent leur exemple. Il n’est pas étonnant que de nombreux autochtones décrivent les environnementalistes comme les « nouveaux missionnaires ».

Même si certains de nos membres partagent le point de vue d’Angus et de ses semblables, la plupart des membres des Premières Nations soutiennent le développement de ressources et d’infrastructures soigneusement gérées. Nous avons besoin de nos propres revenus tirés des ressources naturelles pour nous libérer de notre dépendance à l’égard du gouvernement et planifier notre propre avenir. Les communautés autochtones ont enfin en vue la prospérité et l’indépendance.

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Des gens comme Charlie Angus sont peut-être angoissés par nos difficultés, mais ils se contentent de maintenir le paternalisme de type Loi sur les Indiens qui a créé une grande partie des souffrances que nous endurons. Ils doivent reculer. Les Premières Nations, les Métis et les Inuits n’accepteront pas d’être enfermés et ne toléreront pas que l’on essaie de nous dire comment utiliser nos terres et nos ressources.

Le Canada est probablement sauvé par le fait que les projets de loi d’initiative parlementaire sont rarement adoptés. Mais une lumière vive brille désormais sur une réalité canadienne inquiétante : même les sociaux-démocrates au bon cœur et heureux de se présenter comme nos alliés et amis, comme Angus, peuvent nourrir des intentions profondément paternalistes. Malgré les preuves incessantes de la nature destructrice des politiques fédérales, de l’autoritarisme des États et des tentatives de contrôle de la pensée, Angus et ses partisans écologistes sont clairement des compagnons de voyage.

Les peuples autochtones comprennent parfaitement le fonctionnement du Canada. La dépendance à l’égard du financement public nous laisse sombrer dans la pauvreté et le désespoir provoqués par l’État. L’indépendance économique est essentielle et est désormais réalisable, même avec toutes les contraintes qui pèsent sur nos nations en raison de la Loi sur les Indiens, du système de réserves et des lois et règlements complexes qui restreignent nos libertés. Angus et les autres semblent à l’aise de nous laisser avec ce statu quo destructeur. Nous ne le supporterons plus.

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Une exploitation des ressources bien gérée est, pour la plupart de nos communautés, le seul moyen réaliste de sortir du piège actuel du bien-être. Nous ne permettrons pas à un petit nombre de partisans du contrôle de la pensée de nous empêcher de prendre des décisions concernant notre avenir économique. Et je fais bien plus confiance aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits pour protéger nos terres traditionnelles qu’aux gouvernements et aux groupes environnementaux.

Les couloirs du Parlement canadien sont remplis de belles paroles sur les peuples autochtones, mais quand les choses se passent, leurs vraies couleurs ressortent.

Angus a offensé de nombreux Canadiens avec son attaque contre la liberté d’expression, mais il a mortifié de nombreux peuples autochtones avec son paternalisme intense et sa pensée étroite. Son projet de loi interdit même à « une personne » de promouvoir un combustible fossile « d’une manière qui affirme ou suggère qu’un combustible fossile ou les pratiques d’un producteur ou de l’industrie des combustibles fossiles entraîneraient des résultats positifs en ce qui concerne… la réconciliation avec les peuples autochtones. .»

En d’autres termes, cela rendrait illégal pour toute personne ayant un lien avec l’industrie des combustibles fossiles, y compris les Premières Nations impliquées dans l’exploitation pétrolière et gazière, de discuter des avantages que cela apportera aux communautés autochtones.

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Sachez ceci : nous ne ferons jamais à Angus et à ses partisans ce qu’ils désirent nous faire. Ils veulent nous faire taire, nous infliger des amendes et nous emprisonner pour avoir dit notre vérité et pour avoir planifié notre avenir d’une manière qui respecte et protège nos terres.

Nous respectons leur droit d’avoir des opinions différentes et de les défendre avec force. Mais nous ne tolérerons pas le paternalisme implicite et la tentative de reléguer les peuples autochtones au second plan. Nous développerons nos terres comme nous le souhaitons et nous bâtirons la prospérité que nous méritons et désirons.

Fermez-la? Aucune chance. Se battre pour notre avenir ? Tu ferais mieux de le croire.

Poste National

Stephen Buffalo, membre de la Nation crie de Samson, est président-directeur général du Conseil des ressources indiennes et chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier.

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