La résistance contre le régime islamique oppressif de l’Iran, qui gouverne le pays depuis 44 ans, en est maintenant à son cinquième mois. Le soulèvement, qui a été déclenché par le meurtre le 16 septembre d’une jeune femme, Mahsa Amini, a fait des centaines de morts, dont quatre exécutions par pendaison publique et plus de 18 000 emprisonnements, dont celui du rappeur franc et dissident, Toomaj Salehi.
A l’étranger, les Iraniens sont célébrés. Aux Grammys de cette année, le favori du premier prix spécial du mérite pour la chanson pour le changement social est « Baraye » du musicien iranien Shervin Hajipour. Et avant le grand spectacle du 5 février, Spotify a lancé une nouvelle liste de lecture officielle intitulée « Femmes d’Iran ».
Organisée par la directrice associée du DSP, partenariats avec les artistes, l’irano-américaine Leila Kashfi, la liste de lecture vise à amplifier la voix des femmes iraniennes et de leurs alliés mondiaux. La compilation organisée reflète les caractéristiques fondamentales de la culture ancienne de l’Iran, qui est ancrée dans la musique, la danse et l’art, célébrant la beauté d’un pays qui n’est pas familier à beaucoup. Avec des thèmes universellement relatables, il extrait de 100 chansons, créant une sélection personnalisée de 50 chansons basée sur un algorithme pour chaque auditeur.
« Women of Iran » met en lumière des perspectives générationnelles allant des chanteurs iraniens traditionnels qui ont sorti des favoris éternels au cours des cinq dernières décennies, aux chansons modernes qui parlent de la lutte pour vivre sous la République islamique d’Iran, certaines d’entre elles spécifiquement sur le présent- soulèvements du jour. Classiques ou contemporaines, les chansons sont principalement en farsi, avec quelques sélections en anglais parsemées.
Cinq chansons seront épinglées à la playlist de chaque utilisateur, dont « Baraye » de Hajipour et « Soorakh Moosh » de Salehi. Les trois autres sont « Dobareh », une chanson collective dirigée par l’artiste emblématique Googoosh, « Soroode Zan » du chanteur populaire Mehdi Yarrahi, et une chanson qui se traduit par « Freedom Anthem » par un collectif se faisant appeler Ethnic Musicians.
En plus de la musique, Spotify active des clips de playlist pour « Women of Iran ». Celles-ci présentent des histoires vidéo qui vivent sur la plateforme, partageant les points de vue des créatifs iraniens sur la liberté d’expression.
La première vague de clips de playlist comprend le nominé aux Oscars Shohreh Aghdashloo, la designer Paria Farzaneh, le comédien Maz Jobrani, ainsi que les musiciens électroniques Dubfire, KITTENS et nostalgix, et bien sûr, Googoosh. D’autres clips seront ajoutés à la liste de lecture au fil du temps.