Sport Canada se révèle être un guichet automatique fédéral impuissant pour l’activité sportive, un peu plus

Oui, il détermine les incréments d’argent que la machine crache – c’est-à-dire quelles organisations sportives nationales reçoivent combien – mais maintenant nous savons qu’il ne peut même pas le faire de manière responsable

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Sport Canada n’est pas responsable des sports au Canada. Pas dans un sens pratique.

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Comme nous l’avons appris mardi, il s’agit essentiellement de notre guichet automatique fédéral pour les sports.

Oui, il détermine les incréments d’argent que la machine crache – c’est-à-dire qui reçoit combien – mais maintenant nous savons qu’il ne peut même pas le faire de manière responsable.

Les hauts bureaucrates de Sports Canada l’ont admis timidement mardi, lors de la première des deux journées de témoignages devant le Comité permanent du patrimoine canadien à Ottawa, déclenchés par les scandales sexuels de Hockey Canada.

Écoutez, pour être dans la course comme l’une des bureaucraties gouvernementales les plus incompétentes et inefficaces au Canada, il faut un certain niveau d’incompétence. C’est assez embarrassant. Sport Canada, cependant, vient peut-être de prendre une avance de la taille du Secrétariat dans la dernière ligne droite.

En effet, un haut responsable de Sport Canada — Michel Ruest, directeur principal des programmes — a dit sans ambages, et sans la moindre lueur de remords ou d’embarras détectable, à la nation mardi que le seul but de son organisation, essentiellement, est de servir simplement de la boîte de jonction de financement du sport du gouvernement fédéral. Agréable.

Tennis? Vous obtenez autant d’argent. Vous avez un autre tournoi national cette année? Vous obtenez un peu plus. Même avec la voile. Et le golf. Et le base-ball. Et le foot. Et l’athlétisme. Et tous les autres sports sous le soleil qui reçoivent un financement fédéral.

Y compris le hockey.

Tout téléspectateur de l’audience de mardi était amené à conclure que c’est tout. Cette répartition de l’argent des contribuables est tout ce que Sport Canada contrôle vraiment dans les sports canadiens.

En réalité, son mandat n’est pas si limité. Officiellement, selon le site Web de Sport Canada, les programmes de l’organisation visent à «soutenir notre système sportif au niveau national, à fournir une aide financière à nos athlètes de haut niveau, à faire progresser les objectifs de la Politique canadienne du sport et à aider les organisations canadiennes à organiser des événements sportifs. qui créent des occasions pour les Canadiens de concourir aux niveaux national et international.

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Donc, oui, bien qu’il y ait des politiques bien intentionnées en cours à Sport Canada, nous apprenons seulement qu’il est impossible de tout appliquer. Ou n’importe lequel d’entre eux, vraiment. Par conséquent, il ne s’agit en réalité que d’un guichet automatique sportif national.

Il y avait Ruest, l’un des principaux jamokes au sommet du conseil d’administration de Plinko, qui finance les sports de notre pays, admettant que tout ce que Sport Canada fait, en particulier, est de déterminer et de distribuer le financement fédéral à diverses organisations sportives nationales (ONS) indépendantes et à but non lucratif. Et que bien que Sport Canada ait en effet une série de mises en garde nobles et justes pour que tout ONS reçoive un tel financement fédéral, Ruest a admis que sa bureaucratie n’avait aucun mécanisme en place – rien – pour s’assurer, ou jamais vérifier, que tout sport l’instance dirigeante, pas seulement le hockey, les met en œuvre.

Des programmes que nous pensions tous gravés dans le marbre.

Les programmes visaient ostensiblement à empêcher, par exemple, une répétition des déplorables agressions sexuelles d’un coach sur un enfant d’il y a un quart de siècle, qui comptent Sheldon Kennedy parmi les malheureuses victimes.

Des programmes censés empêcher la culture continue et toxique du hockey junior que tout le monde connaît dans ce pays depuis des décennies.

En énonçant cela si clairement mardi pour nous tous, Ruest a au moins souligné la nécessité de renommer Sport Canada en quelque chose qui ressemblerait plutôt à l’Office de financement du sport canadien et, tout au plus, a remis en question la nécessité pour Sport Canada d’exister. dans son incarnation actuelle.

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Les principaux responsables sportifs de notre pays ont essentiellement admis qu’ils étaient comme les parents qui se vantent dans le quartier de la discipline stricte de leur foyer, insistant sur le fait que leur enfant ne peut jamais sortir avec ses amis à moins qu’il ne range d’abord son désastre d’une chambre – mais, après le laissant sortir quand même malgré des montagnes de vêtements sales et d’emballages de nourriture sur le sol de sa chambre, il hausse simplement les épaules et dit: « Eh bien, je ne pouvais rien y faire. »

Bien sûr qu’il y en avait. Mettre à la terre l’enfant. Ou dans le cas de Sport Canada, refuser le financement.

C’était en fait stupéfiant d’entendre Ruest, sous des interrogatoires sous pression, admettre finalement qu’il n’y a «aucun mécanisme» en place à Sport Canada pour s’assurer que ses édits nobles – destinés à prévenir les comportements mauvais ou odieux dans les cercles sportifs de ce pays – sont toujours réellement effectué.

Que tous les ONS les appliquent ou qu’aucun ne les applique, Sport Canada veut que nous sachions qu’il n’a aucun moyen de le savoir. Formidable.

C’est pourquoi, jusqu’à ces dernières semaines, il faisait circuler l’argent par tous les canaux de sa fidèle boîte de jonction.

« Sports Canada n’est pas un organisme de réglementation », a rappelé la ministre des Sports Pascale St-Onge lors de son heure de témoignage. Au contraire, a-t-elle dit, il s’agit principalement d’une agence de financement qui, jusqu’à présent du moins, n’a pas enquêté sur les OSN bénéficiaires sur la conformité supposée à la politique dépendante du financement.

Nous avons également appris mardi que bien que Ruest ait déclaré avoir appris presque immédiatement au moins certains détails de l’agression sexuelle présumée d’une femme par huit joueurs de hockey juniors (dans un hôtel où un événement de la Fondation Hockey Canada a eu lieu en juin 2018), à son sachant que l’information n’a jamais été transmise à une succession de ministres des sports, avant que TSN ne fasse éclater l’incident au printemps dernier.

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Un peu de leadership sportif, hein ?

Pendant des décennies, Sport Canada a adoré être considéré comme le parangon de la vertu sportive de notre nation – le meneur de jeu qui portait le « C » sur son cœur et visait à trouver les bonnes solutions alors qu’une nation choquée réagissait avec colère à la dernière scandale sportif qui a profondément secoué le pays, remontant au moins jusqu’à la bombe des stéroïdes de Ben Johnson aux Jeux olympiques d’été de 1988 à Séoul.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Ce n’est que maintenant que nous apprenons que Sport Canada n’a jamais été aussi puissant. Ou puissant. Ou juste. Ou, il faut le dire, sincère.

Pour Hockey Canada, nous pouvons à peu près nous attendre à ce qu’un nouveau et meilleur leadership, une nouvelle et meilleure structure de gouvernance avec une plus grande responsabilisation, une nouvelle et meilleure mission et un nouveau nom arrivent sûrement bientôt.

La même chose devrait s’appliquer à Sport Canada.

[email protected]

@JohnKryk

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