Vanguard a annoncé plus tôt cette semaine qu’il quittait l’initiative Net Zero Asset Managers, une tentative naissante de l’industrie d’autoréguler ses émissions de carbone. Son départ renforce la nécessité d’une surveillance gouvernementale des risques climatiques dans les investissements.
En l’absence de répercussions juridiques, financières ou professionnelles, l’autoréglementation de l’industrie n’est souvent rien de plus qu’une façade pour que les membres puissent dire qu’ils font quelque chose, n’importe quoi.
Cela ne veut pas dénigrer le travail effectué par l’initiative Net Zero Asset Managers, qui a été créée il y a deux ans et cherche à amener les actifs sous gestion à zéro carbone net d’ici 2050, de préférence plus tôt. Mais la volte-face de Vanguard – il y a un peu plus d’un an – montre que les associations volontaires avec des engagements non contraignants sans répercussions financières ou juridiques ne sont pas l’outil dont nous avons besoin pour atteindre le zéro net d’ici 2050 ou avant.
Pourquoi Vanguard est-il parti ? La direction du fonds s’est apparemment dégonflée parce que les procureurs généraux de quelques États ont demandé à la Federal Energy Regulatory Commission de révoquer la capacité de Vanguard d’acheter des actions dans les services publics américains, citant l’adhésion à NZAM comme raison. (Vous pouvez deviner à quel parti appartiennent les procureurs généraux.)
Bien sûr, Vanguard ne s’y plierait pas, au lieu de publier un message incroyablement anodin qui est plutôt informatif si vous plissez les yeux assez fort. Quelques lignes ressortent :
Vanguard a pris des mesures pour comprendre et gérer ce risque [climate change] aux rendements des investisseurs.
C’est bien, je suppose, mais totalement infondé. L’adhésion à NZAM, bien qu’imparfaite, était au moins un signe concret que Vanguard comprenait le problème et prévoyait de faire quelque chose contre le risque que les émissions de carbone représentent pour l’argent de ses clients.
Alors que fait Vanguard maintenant ? Beaucoup de bavardages. Sa déclaration sur son « approche du changement climatique » ne contient pas une seule référence mesurable, juste des aspirations dénuées de sens et non mesurables. Flexibilité ultime, zéro responsabilité.