Sous la peau


REMARQUE : Toutes les citations dans ce guide d’étude font référence à la version Kindle de Under the Skin, publiée le 16 juillet 2001.

Dans le roman Under the Skin de Michael Faber, Isserley savait ce que c’était que de paraître différente des autres de son espèce. Elle considérait que l’opération chirurgicale qu’elle avait subie pour ressembler à celle d’un vodsel était un petit prix à payer pour l’empêcher d’aller travailler dans les New Estates clandestins. Isserley a repensé sa carrière lorsqu’elle a rencontré Amlis Vess, une élite qui était farouchement opposée à la chasse aux vodsels pour la viande. Elle a également vécu une expérience où un auto-stoppeur a essayé de la violer, un incident qui lui a fait réaliser qu’elle souffrait plus dans son travail que ses victimes. Le roman aborde l’idée que c’est le langage qui sépare les humains des animaux et que l’injustice peut prendre diverses formes. Les obstacles aux relations entre hommes et femmes sont également évoqués.

Le travail d’Isserley consistait à ramener des hommes bien musclés et bien formés pour l’usine de transformation de viande de la ferme Ablach de Vess Incorporated. Elle s’attaquait aux auto-stoppeurs et éliminait les hommes qui ne manqueraient pas à l’appel en apprenant à les connaître le mieux possible pendant le peu de temps qu’ils passaient ensemble dans la voiture. Lorsqu’elle décida qu’elle avait un spécimen idéal, elle activa des injecteurs de drogue sur le siège passager de sa voiture. Cette drogue calmait les hommes jusqu’à ce qu’elle puisse les amener à la ferme Ablach, où ils seraient traités.

Pour pouvoir accomplir son travail, Isserley a dû subir une opération chirurgicale pour ressembler moins à un être humain et plus à un vodsel. Dans ce roman, les êtres humains sont des créatures à quatre pattes et à fourrure, tandis que les vodsels sont des créatures à deux pattes. Même si plusieurs membres masculins de la société d’élite lui avaient promis qu’elle n’aurait pas à aller travailler dans les New Estates, un monde souterrain, Isserley s’y est quand même retrouvée. On lui a donné le choix d’y rester ou d’être manipulée chirurgicalement pour qu’elle puisse ressembler et marcher comme un vodsel. En choisissant de vivre au-dessus du sol et d’être manipulée, Isserley a dû travailler comme un leurre pour les vodsels. On lui a même donné une énorme paire de seins dont les autres humains savaient qu’ils attireraient les vodsels vers elle.

Isserley a commencé à réaliser à quel point son travail était cruel lorsqu’elle a rencontré Amlis Vess, le fils de son patron. Bien qu’il soit l’héritier de Vess Incorporated, Amils pensait qu’il était cruel de tuer les vodsels pour la viande. Isserley a été attirée par Amlis d’abord à cause de sa beauté, puis à cause de son acceptation d’elle.

Avant même de commencer à prendre au sérieux ce qu’Amlis avait à dire sur la cruauté de la production à la ferme d’Ablach, Isserley avait vécu une expérience qui avait déjà commencé à la faire douter de sa volonté de continuer son travail. Un auto-stoppeur qu’elle avait pris en stop avait essayé de la violer et l’avait forcée à lui faire une fellation. Isserley s’était sentie violée et avait compris ce que ses victimes devaient ressentir à la suite de cette expérience.

Alors qu’Isserley essayait de décider ce qu’elle voulait faire depuis qu’elle avait quitté la ferme d’Ablach, elle a pris à contrecœur son dernier auto-stoppeur. Il l’a arrêtée en se plaçant devant sa voiture parce que sa petite amie attendait un bébé et qu’il avait besoin d’un chauffeur pour se rendre à l’hôpital. Pendant le trajet, il a parlé à Isserley de l’émerveillement qu’il ressentait à l’idée de la naissance imminente de son bébé. Il lui a également confié qu’il pensait que la mort n’était pas la fin de la vie, mais qu’une créature pouvait revenir sous une autre forme, meilleure. Alors qu’elle conduisait, la voiture d’Isserley a eu une panne et elle a heurté un arbre.

Coincée dans la voiture et gravement blessée, Isserley a fait exploser une bombe qui avait été placée spécialement dans sa voiture au cas où elle aurait besoin de se suicider. Elle s’est dit qu’en se détruisant, elle ferait partie de l’univers et de toutes les choses qu’elle trouvait si belles.



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