dimanche, décembre 29, 2024

Sonya Savage: l’Alberta prend place à la COP27 pour aider à résoudre la crise énergétique mondiale

Nous pouvons et nous devons réussir à équilibrer la politique climatique avec l’énergie et la sécurité alimentaire, sinon nos ambitions climatiques se heurteront à la réalité

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Cette semaine, je dirige la délégation de l’Alberta pour le Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques 2022, ou COP27, en Égypte. Nous sommes prêts à présenter notre approche Team Alberta directement au public mondial à Charm el-Cheikh et à souligner les progrès, les innovations et les réductions d’émissions critiques en Alberta.

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Dans le passé, nous n’avons pas assisté à ces conférences sur le climat, et cela signifiait des occasions manquées. En prenant place à la table du monde, l’Alberta peut démontrer son leadership mondial, que ce soit dans le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS), la réduction des émissions de méthane ou l’hydrogène propre. La Alliance des Sentiers fait un excellent travail sur ce front. Mais si l’Alberta avait refusé de participer, non seulement nous aurions raté l’occasion de raconter notre histoire, mais nous aurions également permis au gouvernement fédéral de construire un récit à sens unique. Ceci est inacceptable.

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Nous avons vu le gouvernement fédéral s’engager à atteindre des objectifs, des résultats et des dates qui ne sont pas réalisables lors de conférences passées, puis revenir au Canada pour imposer des objectifs irréalistes qu’il incombe ensuite aux provinces d’atteindre. En tant que propriétaires constitutionnels des ressources naturelles avec le pouvoir exclusif de gérer et de développer ces ressources, les provinces sont ensuite invitées à mettre en œuvre des plans climatiques qui ne sont ni technologiquement ni économiquement réalisables. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canada n’a jamais atteint une seule cible climatique.

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Nous devons avoir une conversation honnête sur l’équilibre entre la politique climatique et la sécurité énergétique et alimentaire. Cela signifie relier la question des objectifs de réduction des émissions à une compréhension de la technologie et des coûts économiques nécessaires pour y parvenir.

Alors que la COP27 est en cours, nous sommes dans une crise énergétique mondiale. Au Canada, cela se manifeste par une énergie inabordable, un coût de la vie élevé et de l’inflation. C’est pire en Europe où les pénuries d’énergie obligent certains pays à revenir à la production au charbon et où il y a maintenant des décisions difficiles à prendre entre garder les lumières et le chauffage allumés dans les maisons résidentielles ou fournir de l’électricité aux installations de fabrication. Cela conduit potentiellement à une désindustrialisation moderne avec toutes les conséquences économiques et sociales négatives. Certains pays en développement brossent un tableau bien plus sombre, où les crises de sécurité énergétique se transforment en crises humanitaires causées par la pénurie alimentaire.

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Si la politique climatique continue de faire fuir les investissements pétroliers et gaziers dans des juridictions productrices d’énergie responsables comme le Canada, les décideurs condamneraient les régions vulnérables à une crise énergétique continue. Les citoyens du monde comptent sur leurs représentants pour trouver un équilibre entre politique climatique et sécurité énergétique.

L’Alberta démontre constamment que le leadership environnemental est possible à partir d’une juridiction productrice d’énergie responsable. Nous sommes un leader dans ce domaine depuis des décennies. Nous avons établi le premier ministère de l’Environnement au Canada en 1971, créé le premier plan climatique au Canada en 1998, introduit le premier prix nord-américain du carbone sur les émissions industrielles et le système d’échange d’émissions en 2007, et avons actuellement un cadre de réduction des émissions de méthane reconnu à l’échelle internationale. Les plus grands producteurs de sables bitumineux du Canada, par l’intermédiaire de la Pathways Alliance, se sont engagés à zéro émission nette d’ici 2050.

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Notre système d’innovation technologique et de réduction des émissions (TIER) et nos progrès de pointe en matière de technologie CCUS sont d’excellents exemples de l’innovation, de la technologie et de l’expertise dont le Canada et le monde ont besoin pour atteindre des objectifs ambitieux de réduction des émissions.

Je suis ravi que notre approche Team Alberta rassemble une délégation plus large composée d’industries, d’organisations non gouvernementales environnementales, d’universités, d’investisseurs, d’organisations autochtones, de jeunes et de gouvernements municipaux qui trouvent des solutions réelles et réalisables pour réduire les émissions. C’est le message que je porterai à la COP27. Nous pouvons et nous devons réussir à équilibrer la politique climatique avec la sécurité énergétique et alimentaire, sinon nos ambitions climatiques se réaliseront. Malheureusement, la réalité peut avoir les dents acérées et mordre fort.

Sonya Savage est ministre de l’Environnement et des Aires protégées de l’Alberta.

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