Sonnet 29


Dans ce sonnet de William Shakespeare publié pour la première fois en 1609, l’extrême angoisse de l’orateur face à son « état » pique la curiosité de son auditoire, encore accrue par la répétition de ce mot aux vers 2, 10 et 14. Est-il « exclu » parce que de son état physique, mental ou émotionnel ? sa fortune ou son rang social ? son rejet d’un amant, ou de la société ? son orientation sexuelle ? Il est tentant de lire la propre vie de Shakespeare dans le « Sonnet 29 » et de considérer son mécontentement occasionnel à l’égard de sa vie au théâtre, ou sa prétendue bisexualité ; mais il faut toujours garder à l’esprit que les sonnets ne se sont jamais révélés autobiographiques. Bien que la cause de la douleur de l’orateur reste un mystère, son remède est révélé : sa dévotion religieuse envers un autre mortel, et non un être supérieur comme Dieu, le transporte vers le bonheur édénique.



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