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« Sizwe Bansi is Dead » a été écrit par Athol Fugard et co-écrit par John Kani et Winston Ntshona, les deux acteurs qui sont apparus à l’origine dans la pièce sous le nom de Styles et Sizwe Bansi. La première mondiale de la pièce a eu lieu en 1972 au Space Theatre du Cap, en Afrique du Sud. La pièce donne un aperçu du racisme social et politique vécu par les Sud-Africains noirs dans les années 1970, même si le type de répression et de persécution décrit dans la pièce était présent bien avant les années 1970 et se poursuivrait dans le futur.
« Sizwe Bansi is Dead » raconte l’histoire de Styles, un homme intelligent, capable et talentueux qui quitte son emploi d’ouvrier d’usine pour réaliser son rêve de posséder un studio de photographie. Styles poursuit son talent avec une caméra afin de préserver les visages et les identités de son peuple, qui autrement seraient oubliés du reste du monde. La pièce raconte également l’histoire de Sizwe Bansi, un homme condamné par son gouvernement à une vie de pauvreté. Bien qu’il soit disposé et capable de travailler, le cachet figurant sur son « livret » délivré par le gouvernement lui refuse un permis de travail et lui indique qu’il doit quitter Port Elizabeth et retourner dans sa ville natale de King William’s Town, où il n’y a aucune possibilité de travail. Ce décret gouvernemental entraînera, selon toute probabilité, la famine de Sizwe et de sa famille. Sizwe est recueilli par un homme nommé Buntu après avoir été découvert lors d’un raid gouvernemental. Sizwe espère que Buntu trouvera un moyen pour lui de rester à Port Elizabeth et de trouver un emploi pour subvenir aux besoins de sa famille, mais Buntu sait lire et quand il regarde le livret de Sizwe, il voit qu’il est en retard de trois jours pour son retour chez lui. Il sait que Sizwe n’a aucune chance de trouver un emploi ou de rester à Port Elizabeth avec les cachets de son livre. Cependant, Sizwe découvre un livret appartenant à un homme mort et, après avoir hésité à renoncer à son propre nom, décide d’adopter l’identité de Robert Zwelinzima. L’adoption de cette nouvelle identité garantit que Sizwe pourra chercher un emploi et subvenir aux besoins de sa famille.
Dans les premières scènes de la pièce, les réflexions de Styles sont interrompues par l’entrée d’un homme nommé Robert Zwelinzima, venu se faire prendre en photo afin de pouvoir l’envoyer à sa femme et à ses enfants restés chez eux. Au cours du reste de la pièce, il est révélé que Robert Zwelinzima est en réalité Sizwe Bansi vivant sous la nouvelle identité qu’il a adoptée. Tout comme Sizwe Bansi est contraint de se « suicider » pour préserver sa vie et celle de sa famille, son histoire illustre l’existence fantomatique de la population noire d’Afrique du Sud. On leur dit qui ils sont, où vivre et comment vivre, dans un livre élaboré et estampillé par des hommes blancs. Ils sont contraints de renoncer à leur dignité et à leur humanité pour continuer à exister. Ils sont constamment traités comme des moins qu’humains et ne reçoivent certainement jamais le respect qu’ils méritent. Cependant, la motivation de Styles pour que ses photographies préservent les visages et la mémoire de son peuple montre clairement que la prise du portrait de Sizwe Bansi est un moment d’espoir et de triomphe. Sizwe Bansi a été contraint de modifier son nom et son identité afin de subvenir aux besoins de sa famille, mais cette photo prise par Styles le préserve à jamais en tant que Sizwe Bansi et Robert Zwelinzima. Cela révèle qu’il est bien un être humain avec une identité et une histoire. Cette photo préservera son nom et sa vie pour les générations à venir.
L’histoire racontée dans « Sizwe Bansi is Dead » explore les thèmes de l’identité, de l’estime de soi, du racisme et de la répression. Le livret que tout homme noir est obligé de porter sur lui est le fondement de cette question d’identité. Le livret impose des limites à l’emploi et aux déplacements de tous les citoyens noirs en Afrique du Sud. Cela leur enlève leur liberté, les rendant inférieures aux hommes. Leurs vies entières sont contenues dans ce livret, et avec un seul tampon, un homme blanc peut totalement modifier l’avenir d’un homme noir et déterminer son sort. Les personnages représentés dans la pièce luttent pour maintenir leur propre identité et leur sentiment d’êtres humains sous ce régime oppressif. Dans ces circonstances, cependant, Styles, Sizwe et Buntu se rendent compte que tout ce qu’ils possèdent, c’est eux-mêmes. Le seul héritage qu’ils doivent laisser derrière eux est le souvenir de leur vie, alors ils s’efforcent d’être les meilleurs hommes possibles et de vivre la meilleure vie possible. Ils se révèlent être des hommes bien meilleurs que leurs « Baases » blancs parce qu’ils réalisent la valeur de la vie humaine et le caractère sacré de l’identité.
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