Singh jure que le NPD ne soutiendra aucune loi libérale de retour au travail pendant la grève du secteur public

« Ne considérez jamais cela comme une option pour nous, car nous n’allons pas le faire », a déclaré Singh à Trudeau.

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OTTAWA — Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déclaré qu’il n’appuierait aucune mesure législative de retour au travail déposée par le gouvernement si 155 000 fonctionnaires fédéraux se mettaient en grève, ce qui pourrait obliger les libéraux à se tourner vers les conservateurs pour obtenir leur soutien.

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L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) a annoncé mardi soir que ses membres se mettraient en grève à partir de mercredi, après l’expiration de leur délai pour conclure une entente avec le gouvernement.

Singh, dont le parti soutient le gouvernement libéral minoritaire avec un accord d’approvisionnement et de confiance, a déclaré plus tôt mardi que la possibilité d’une loi de retour au travail pour répondre à une éventuelle grève de l’AFPC a été évoquée lors d’une discussion avec le premier ministre Justin Trudeau. Il a dit à Trudeau qu’il voterait contre un tel projet de loi, même s’il s’agissait d’un vote de confiance.

«Nous envisageons qu’il pourrait y avoir un scénario dans lequel le gouvernement apporterait une loi de retour au travail. Ils l’ont fait dans le passé et je leur ai dit très clairement que… nous ne soutiendrons jamais cela », a déclaré Singh.

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« J’ai regardé directement le Premier ministre et j’ai dit: » Nous sommes un parti des travailleurs, nous n’allons pas soutenir une législation de retour au travail. Ne considérez jamais cela comme une option pour nous, car nous n’allons pas le faire. », a-t-il ajouté.

Plus tôt cette semaine, la direction de l’AFPC a donné au gouvernement un ultimatum pour conclure une entente d’ici 21 h HAE mardi, ou 120 000 membres de la fonction publique centrale et plus de 35 000 employés de l’Agence du revenu du Canada lanceront la plus grande grève publique fédérale depuis 1991. Le syndicat a annoncé la semaine dernière que ses membres avaient voté en faveur d’une grève, après deux ans de négociations contractuelles avec le gouvernement qui n’ont pas abouti à un accord.

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Un accord est toujours possible alors que les parties se disputent en grande partie les salaires – l’AFPC veut 13,5% pendant trois ans et le gouvernement a offert pour la dernière fois 9% sur la même période – et les politiques de retour au travail après que les fonctionnaires aient travaillé à domicile pendant la pandémie . Mais au cours de la fin de semaine, l’AFPC a commencé à jeter les bases d’une grève, installant des roulottes et des toilettes portatives bien en vue autour de la Colline du Parlement et un site web pour aider les membres trouver la ligne de piquetage la plus proche.

Lors de la dernière grande grève de l’AFPC en 1991le gouvernement a déposé une loi de retour au travail quelques semaines seulement après le début de l’arrêt de travail, renvoyant les bureaucrates au bureau avec un sentiment d’amertume envers leur syndicat et leur employeur.

Mais le gouvernement progressiste-conservateur majoritaire de Brian Mulroney contrôlait la Chambre des communes à l’époque, ce qui rendait l’adoption d’une telle législation relativement simple.

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Les libéraux de Trudeau sont actuellement à la tête d’un gouvernement minoritaire qui, jusqu’à présent, s’est fortement appuyé sur le soutien du NPD de Singh pour rester au pouvoir et faire adopter des lois clés par le Parlement. Les conservateurs de l’opposition ont voté contre la plupart des projets de loi libéraux et, dans une moindre mesure, le Bloc québécois aussi.

Mais si l’AFPC lance sa grève et que les libéraux sont obligés de recourir à une loi de retour au travail pour mettre fin à l’arrêt, les libéraux devront se tourner soit vers le Bloc québécois, soit vers les conservateurs pour faire passer le projet de loi. Historiquement, le Bloc québécois se positionne comme un parti ouvrier avec une forte base de cols bleus.

La dernière fois qu’un tel projet de loi a été déposé au Parlement, c’était par les libéraux de Trudeau en 2021, pour mettre fin à une grève au port de Montréal. À l’époque, tant le NPD que le Bloc québécois ont demandé au gouvernement de continuer à négocier avec les grévistes et ont voté contre le projet de loi.

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Les conservateurs d’Erin O’Toole ont soutenu les libéraux, arguant qu’une grève prolongée pourrait gravement nuire à l’économie du pays tout en blâmant l’incompétence libérale d’avoir laissé la situation s’envenimer jusqu’au point d’une grève.

Lundi, la critique conservatrice du Conseil du Trésor, Stephanie Kusie, a fait valoir que l’accès des Canadiens aux services gouvernementaux ne devrait pas être entravé par l’incapacité des libéraux à conclure une entente à temps avec l’AFPC.

« La seule raison pour laquelle nous nous retrouvons dans la situation dans laquelle nous nous trouvons est l’incompétence de Justin Trudeau », a déclaré Kusie, avant de s’en prendre à la dépendance accrue des libéraux à l’égard des cabinets d’experts-conseils.

« Une chose est claire : l’accès des Canadiens aux services de base et essentiels ne doit pas être compromis par l’incapacité de Justin Trudeau à faire son travail », a-t-elle ajouté.

Mais depuis mardi, le chef conservateur Pierre Poilievre est resté visiblement silencieux sur la bataille entre les libéraux et l’AFPC et son bureau a refusé de répondre aux questions sur une éventuelle législation de retour au travail.

Mais la politique peut faire d’étranges compagnons de lit, et Trudeau et Poilievre pourraient s’aligner dans le désir d’obliger les bureaucrates à retourner au travail, malgré des négociations contractuelles tumultueuses.

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