« Signe clair comme de l’eau de roche » pour la Banque du Canada : ce que disent les économistes à propos du PIB

L’économie pourrait déjà être en récession, mettant fin aux hausses de taux

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L’économie canadienne pourrait déjà être dans une « modeste » récession, affirme un économiste, après que Statistique Canada a publié les derniers chiffres du PIB pour le mois d’août et des prévisions préliminaires pour septembre et le troisième trimestre.

Le produit intérieur brut en août est resté inchangé, Statistique Canada a rapporté le 31 octobrereflétant le PIB de juillet et les estimations des analystes manquantes pour une hausse mensuelle de 0,1 pour cent.

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L’agence nationale de données a également publié une prévision préliminaire pour septembre d’un PIB stable.

Sur la base des données disponibles jusqu’à présent, Stephen Brown, économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, a estimé que le PIB du troisième trimestre s’est contracté de 0,1 pour cent. Ceci, combiné au recul de 0,2 pour cent de la croissance au deuxième trimestre, répondrait à la définition technique d’une récession – deux trimestres consécutifs de contraction.

D’autres économistes, dont Brown, ont déclaré qu’il était encore possible que l’économie évite une contraction au troisième trimestre.

« Mais avec la récente enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada et le Baromètre des affaires de la FCEI d’octobre, tous deux désormais cohérents avec une croissance négative du PIB, il semble plus probable que la modeste récession que nous prévoyons ait maintenant commencé », a déclaré Brown.

Les dernières données devraient donner à la Banque du Canada une autre raison de mettre fin à sa campagne de hausse des taux, estiment les économistes.

«C’est encore un autre signe clair que la Banque du Canada devrait cesser de relever ses taux», a déclaré Benjamin Reitzes, économiste chez BMO Economics.

Voici ce que les économistes pensent que les derniers chiffres du PIB signifient pour l’économie, la Banque du Canada et les taux d’intérêt.

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Andrew Grantham, Services économiques CIBC

« L’économie canadienne est déjà à la limite d’une récession, les données préliminaires de l’industrie pour le troisième trimestre suggérant la possibilité d’une légère contraction supplémentaire de l’activité qui suivrait le déclin surprise du deuxième trimestre. Pour l’ensemble du troisième trimestre, le PIB est également resté essentiellement inchangé. C’est beaucoup plus faible que la prévision du MPR (Monetary Policy Report) de la Banque du Canada d’une croissance annualisée de 0,8 pour cent, même s’il convient de noter qu’il existe souvent un écart entre les chiffres de l’industrie publiés aujourd’hui et les données ultérieures sur les dépenses. Pourtant, le fait que le l’économie semble sur le point de sombrer dans une légère récession, ce qui réduit déjà clairement la probabilité de nouvelles hausses des taux d’intérêtet nous verrons probablement les marchés financiers anticiper des réductions de taux, ce qui pèsera sur le dollar canadien.

Stephen Brown, économie du capital

« Ce qu’il faut surveiller à l’heure actuelle, ce sont les signes indiquant que la récession modeste pourrait se transformer en une récession plus profonde, par exemple en raison de tensions sur le marché immobilier ou parce que le marché du travail s’affaiblit plus que prévu. Nous prévoyons une baisse de 5 pour cent des prix de l’immobilier au cours des six prochains mois et supposons qu’un certain degré de rétention de main-d’œuvre n’entraînera qu’un quart complet de pertes d’emplois. Si l’une ou l’autre de ces hypothèses s’avère trop optimiste, le PIB diminuerait probablement bien plus que ce que nous avions supposé. Quoi qu’il en soit, les données d’aujourd’hui renforcent notre opinion selon laquelle la banque commencera à réduire les taux d’intérêt plus tôt que les marchés ne l’anticipent.»

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Marc Ercolao, Services économiques TD

« La hausse des taux d’intérêt contribue certainement à freiner la demande excédentaire, et nous continuons de nous attendre à une croissance inférieure à la tendance pour les deux prochains trimestres. Après avoir maintenu le taux directeur à 5 pour cent la semaine dernière, le La Banque du Canada devrait être convaincue que ses hausses de taux contribueront à rétablir l’équilibre de l’économie. Cela dit, ils ont exprimé la nécessité de rester vigilants, d’autant plus que l’inflation sous-jacente reste à des niveaux inconfortables. Les données sur l’emploi et les salaires seront surveillées plus tard cette semaine, car ce segment de l’économie continue de faire preuve d’une relative force.

Benjamin Reitzes, Services économiques BMO

« C’est encore un autre signe clair que la Banque du Canada devrait cesser de relever ses taux d’intérêt.. La possibilité d’un deuxième chiffre trimestriel négatif consécutif du PIB entraînera une accélération rapide des discussions sur la récession. Le contexte économique morose, qui présente encore des inconvénients, fera baisser l’inflation au fil du temps… la question est simplement de savoir à quelle vitesse.»

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Jay Zhao-Murray, analyste des devises, Monex Canada

« Les résultats des enquêtes auprès des consommateurs et des entreprises de la Banque du Canada indiquant que les dépenses discrétionnaires, les intentions d’embauche et les intentions d’investissement ne feront que diminuer davantage, nous prévoyons que l’économie entrera dans une récession un peu plus prononcée vers le début de 2024, ce qui exercerait des pressions sur la Banque du Canada pour qu’elle commence à réduire ses taux. devant la Réserve fédérale (américaine). Même si nous nous attendons à ce que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’atténuent à mesure que la croissance continue de se détériorer, le risque de stagflation est néanmoins réel. Dans un tel environnement, la Banque du Canada pourrait encore relever ses taux d’intérêt, mais cela ne ferait qu’augmenter les risques d’un ralentissement plus grave.»

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