[ad_1]
Hermann Hesse qualifiait ses romans de « biographies de l’âme ». Dans Siddharta (1922), le personnage principal est un brahmane exceptionnellement intelligent, membre de la caste la plus élevée de la religion hindoue, qui semble avoir une existence bien ordonnée mais qui se sent spirituellement vide. Siddhartha se lance dans un voyage de découverte de soi qui le mène à travers une période d’ascèse et d’abnégation suivie d’une période d’indulgence sensuelle. Une rencontre avec Bouddha est intellectuellement significative mais n’affecte pas spirituellement, et Siddhartha poursuit sa propre recherche, trouvant finalement la paix au bord d’une rivière. La recherche de vérité et d’identité de Siddhartha, le « voyage intérieur » comme Hesse faisait référence à ce thème récurrent dans son œuvre, reflète la nature autobiographique et introspective de l’écriture de Hesse. Les œuvres de Hesse sont distinctives, stimulantes et contrairement à la plupart des œuvres des écrivains occidentaux. Il a connu des périodes de grande popularité ainsi que des périodes de négligence, voire de mépris. Bien que l’obtention du prix Nobel de littérature en 1946 ait suscité une multitude de traductions, parmi lesquelles la traduction anglaise de 1951 de Siddharta, ses œuvres ne furent guère reconnues dans le monde anglophone que dans les années 1960. Hesse excellait dans la représentation de la crise personnelle et de l’agonie privée ; cette littérature semble être particulièrement populaire pendant les périodes de crise culturelle, ce qui explique en grande partie l’idolâtrie de Hesse en Allemagne immédiatement après deux guerres dévastatrices. Il était également vénéré aux États-Unis au cours des années 1960 et 1970, politiquement et socialement chaotiques.
[ad_2]
Source link -2