Trop souvent, notre propriété intellectuelle créée dans le pays se retrouve entre les mains d’entreprises étrangères
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L’industrie technologique mondiale a connu quelques mois difficiles. Le financement du capital-risque est en baisse de 42 % à l’échelle mondiale selon une étude de Prequin et les pertes d’emplois à l’échelle du secteur ont dépassé la barre des 150 000. Pour les décideurs politiques et les demandeurs d’emploi, cela peut sembler un moment de jugement, une sorte d’éclatement de bulle, mais la technologie ne va nulle part. Des bilans solides, des équipes solides et une propriété intellectuelle (PI) solide sont ce qui survivra.
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Contrairement au krach dot.com de 2000 qui a remis en question l’adoption de nouvelles technologies, ce crash le plus récent dans les valorisations technologiques consiste à séparer la fiction de la réalité parmi ceux qui créent de nouvelles technologies.
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La co-auteure, Sally Daub, a connu les ralentissements technologiques de 2000 et 2008 et tout au long de ces périodes, elle a construit ViXS, une société de semi-conducteurs leader dans le domaine concurrentiel des puces vidéo. L’une des choses qui ont aidé son entreprise à survivre aux hauts et aux bas du marché de la technologie a été la valeur de la protection stratégique de la propriété intellectuelle de l’entreprise et de l’utilisation de cette stratégie pour orienter le positionnement de la marque. En tant qu’investisseur, Sally continue de considérer la propriété intellectuelle comme l’une des pierres angulaires du démarrage et de la construction d’une entreprise prospère et quelque chose que les fondateurs doivent maîtriser dès le début.
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Depuis les années 2000, l’économie technologique mondiale s’est développée rapidement au-delà de l’Amérique du Nord et de l’Europe, où l’économie technologique mondiale d’aujourd’hui est véritablement mondiale. Pensez à Israël, à la Corée du Sud et au Brésil. Des technologies de classe mondiale et des entreprises technologiques de classe mondiale sont créées partout.
Le Canada devrait être bien préparé pour réussir dans cette économie de plus en plus mondialisée compte tenu de nos institutions de recherche de classe mondiale et d’un paysage dynamique de start-up. Pourtant, malgré ces atouts, fin 2021, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a prédit que le Canada serait bon dernier d’ici 2030 pour la croissance du PIB sur les 38 pays membres qui sont tous considérés comme des économies à revenu élevé. Quelque chose ne va pas dans nos politiques économiques et nos stratégies d’entreprise, si nous ne pouvons pas comprendre comment transformer de grands atouts fondamentaux en croissance et en prospérité.
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Une clé pour réparer cette recette est une approche plus stratégique et bien mieux financée de la création et de la commercialisation de la propriété intellectuelle. Parmi les sociétés du S&P 500, 91 % de la valeur totale de 22 000 milliards de dollars américains est attribuée aux actifs incorporels, alors qu’au Canada, moins de 10 % des moteurs économiques du Canada proviennent des actifs incorporels. Et le problème semble s’aggraver.
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Le Canada a déposé 1 370 brevets de moins en 2021 qu’en 2005, selon l’Office de la propriété intellectuelle du Canada. Malgré de nombreuses discussions sur l’importance de la propriété intellectuelle, nos innovateurs et nos chercheurs ne passent pas à l’action. Le résultat est que trop souvent notre propriété intellectuelle créée au pays se retrouve entre les mains d’entreprises étrangères, ce qui entraîne une croissance des sièges sociaux ailleurs, perdant ainsi les avantages en aval qui découlent du développement de la propriété intellectuelle en produits à part entière au Canada. Ces chiffres de croissance lamentables font partie intégrante d’une approche qui a vu les résultats de notre financement de la recherche atterrir entre les mains d’autres. Nous ne pouvons pas continuer dans cette voie.
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Tesla, par exemple, a fait des investissements majeurs dans la technologie des batteries développée en Nouvelle-Écosse qui a été largement alimentée par des fonds publics, donnant à l’entreprise un contrôle important sur l’exploitation de la technologie. Huawei a pu sécuriser la technologie 5G pour un simple paiement d’un million de dollars et nous assistons maintenant à des mouvements de financement similaires pour accéder à d’autres technologies canadiennes essentielles, y compris quantiques.
Le Canada peut et devrait être le chef de file mondial des nouvelles technologies dans des domaines tels que l’automobile, les technologies médicales, les sciences de la vie et l’intelligence artificielle et les technologies quantiques qui le permettront. Pourtant, nous ne pouvons pas nous contenter d’être des créateurs de connaissances. Nous devons nous efforcer d’être les propriétaires commerciaux de ces innovations. C’est pourquoi le gouvernement de l’Ontario a récemment lancé Propriété intellectuelle Ontario (IPON) et pourquoi nous deux, entre autres, contribuons en tant que membres du conseil d’administration. IPON est la première agence provinciale au Canada dédiée à aider les chercheurs et les entreprises à maximiser la valeur de leur propriété intellectuelle et à renforcer leur capacité à croître et à être compétitifs dans l’économie mondiale. Notre prospérité en Ontario, et plus largement dans tout le Canada, dépend de notre capacité à cesser de maintenir le statu quo et à être compétitifs et stratégiques en matière de propriété intellectuelle. Cela augmentera directement la prospérité des générations actuelles et futures dans notre pays et tracera une meilleure voie qui ne nous placera pas en dernier pour la croissance du PIB parmi les pays de l’OCDE comme prévu.
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