Si Clearview AI scanne votre visage, vous pouvez obtenir des actions dans l’entreprise

La société controversée de reconnaissance faciale Clearview AI a accepté un règlement inhabituel à un recours collectif, Le New York Times rapports. Plutôt que de payer en espèces, la société offrirait une participation de 23 % dans sa société à tous les Américains figurant dans sa base de données. Sans ce règlement, Clearview pourrait faire faillite, selon des documents judiciaires.

Si vous vivez aux États-Unis et avez déjà publié une photo de vous publiquement en ligne, vous pourriez faire partie du recours collectif. Le règlement pourrait s’élever à au moins 50 millions de dollars selon des documents judiciaires. Il doit encore être approuvé par un juge fédéral.

Clearview AI, qui compte parmi ses soutiens le milliardaire Peter Thiel, affirme avoir plus de 30 milliards d’images dans sa base de données. Des milliers de services chargés de l’application des lois, notamment le FBI américain et le Département de la sécurité intérieure, peuvent y accéder et y faire référence.

Peu de temps après que son identité ait été révélée, Clearview a fait l’objet de poursuites dans l’Illinois, en Californie, en Virginie, à New York et ailleurs, qui ont toutes été regroupées sous la forme d’un recours collectif devant un tribunal fédéral de Chicago. Le coût du litige épuiserait les réserves de l’entreprise, l’obligeant à rechercher une manière créative de régler le litige.

La somme relativement faible divisée par le grand nombre d’utilisateurs susceptibles de figurer dans la base de données signifie que vous ne recevrez pas d’aubaine. Quoi qu’il en soit, cela ne se produirait que si l’entreprise devenait publique ou était acquise, selon le rapport. Une fois que cela se produira, les avocats prendront jusqu’à 39 pour cent du règlement, ce qui signifie que le montant final pourrait être réduit à environ 30 millions. Si un tiers des Américains figuraient dans la base de données (environ 110 millions), chacun recevrait environ 27 cents.

Cela soulève la question de savoir si cela vaudrait un peu plus d’un quart pour voir l’une des entreprises les plus effrayantes de tous les temps faire faillite. Pour citer une petite litanie des mesures prises à son encontre (en plus du recours collectif américain) :

  • Elle a été poursuivie en justice par l’ACLU en 2020 (Clearview a accepté d’arrêter définitivement les ventes de sa base de données biométriques à des entreprises privées aux États-Unis dans le cadre du règlement.

  • L’Italie a infligé une amende de 20 millions d’euros à l’entreprise en 2022 et lui a interdit d’utiliser des images d’Italiens dans sa base de données.

  • Des groupes de protection de la vie privée en Europe ont déposé des plaintes contre eux pour avoir prétendument enfreint les lois sur la protection de la vie privée (2021)

  • L’organisme britannique de surveillance de la vie privée lui a infligé une amende de 7,55 millions de livres sterling et lui a ordonné de supprimer les données de tout résident britannique.

  • Le LAPD a interdit l’utilisation de son logiciel en 2020

  • Plus tôt cette année, l’UE a interdit l’extraction non ciblée de visages sur le Web, bloquant ainsi le modèle commercial de Clearview en Europe.

Source-145