« Padre Pio » d’Abel Ferrara avec Shia LaBeouf en tant que moine italien qui a acquis le statut de rock star parmi les fidèles catholiques, fait partie des titres qui seront lancés par Giornate Degli Autori, géré de manière indépendante par le Festival du film de Venise.
La section, également appelée Venice Days, verra LaBeouf de retour sur grand écran après l’acteur — mieux connu pour ses rôles dans les franchises Transformers et Indiana Jones – a pris une pause dans le jeu en 2020 après allégations faites par son ex-petite amie Tahliah Debrett Barnett. Le chanteur, connu sous le nom de brindilles FKA, a poursuivi l’acteur pour agression sexuelle, agression et détresse émotionnelle.
On ne sait pas encore si LaBeouf sera sur le Lido pour promouvoir « Padre Pio ».
Dans le dernier film de Ferrara, connu pour ses classiques cultes tels que « Bad Lieutenant », LaBeouf met en scène ce que le chef Giornate Gaia Furrer a qualifié de performance « extraordinaire » en tant que moine capucin « mystique et fiévreux » né à la fin du 19e siècle à une petite ville du sud de l’Italie. Tout au long de sa vie, Padre Pio a généré à la fois dévotion et controverse et a galvanisé les fidèles qui croire qu’il portait les stigmates, les blessures de la crucifixion du Christ.
Padre Pio est décédé en 1968 à l’âge de 81 ans, a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1999, puis canonisé en 2002.
D’autres titres remarquables dans la section de Venise, qui s’inspire de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, comprennent « The Listener » de Steve Buscemi – qui est le film de clôture – mettant en vedette la star de « Thor » Tessa Thompson en tant que bénévole de la ligne d’assistance téléphonique qui prend le téléphone chaque nuit à travers l’Amérique, répondant aux appels de personnes qui se sentent seules et sans espoir.
L’ouverture des Venice Days est le drame du réalisateur libanais Wissam Charaf « Sale, difficile, dangereux » sur les luttes de deux amants à Beyrouth. L’un est un travailleur domestique migrant éthiopien, tandis que l’autre est un réfugié syrien.
Parmi les autres titres du concours, citons « Blue Jean », de Georgia Oakley, réalisateur britannique pour la première fois, qui se déroule sous le mandat de Margaret Thatcher en tant que Premier ministre britannique. Il met en vedette « The Alienist’s » Rosy McEwen en tant que professeur d’éducation physique gay contraint de vivre une double vie lorsque le gouvernement de Thatcher adopte une nouvelle loi qui stigmatise la communauté LGBTQ+.
Ailleurs, la réalisatrice chinoise Huang Ji et son mari Otsuka Ryuji lancent « Stonewalling », qui, selon Furrer, est le dernier film d’une trilogie féministe qui a commencé avec « Egg and Stone » de 2012, qui a remporté le premier prix à Rotterdam.
« March on Rome », un documentaire très médiatisé du réalisateur et historien du cinéma britannique Mark Cousins (« L’histoire du cinéma : une nouvelle génération »), explorant les racines du fascisme en analysant des films, des photographies et d’autres documents trouvés dans les archives italiennes, est présenté en première hors compétition.
Short par Carla Simón, dont le deuxième long métrage « Alcarrás a remporté l’Ours d’or de Berlin cette année, et le réalisateur américain Janicza Bravo qui a éclaté à Sundance en 2020 avec son deuxième film « Zola », se déroulera dans le cadre des Miu Miu Women’s Tales commandés par Prada, une série de courts métrages réalisés par des femmes.
Un jury de 27 jeunes cinéphiles de 27 pays de l’UE décidera des prix des Venice Days, sous la houlette cette année de la réalisatrice et scénariste française de pointe Céline Sciamma (« Portrait d’une dame en feu »).
La 18e édition des Venice Days se déroulera en même temps que la Mostra de Venise du 31 août au 10 septembre.
GIORNATE DEGLI AUTORI (VENICE DAYS) PROGRAMME
EN COMPÉTITION
« Bentu », Salvatore Mereu (Italie)
« Échecs ordinaires », Cristina Grosan (République tchèque, Hongrie, Italie, Slovaquie)
« Blue Jean », Georgia Oakley (Royaume-Uni)
« Sale, difficile, dangereux », Wissam Charaf (France, Italie, Liban) — Film d’ouverture
« The Last Queen », Adila Bendimerad, Damien Ounouri (Algérie, France, Arabie Saoudite, Qatar, Taïwan)
« The Damned Don’t Cry » (titre provisoire), Fyzal Boulifa (France, Belgique, Maroc)
« Loup et chien », Cláudia Varejão (Portugal, France)
« Padre Pio », Abel Ferrara (Italie, Allemagne. Royaume-Uni)
« Stonewalling », Huang Ji, Otsuka Ryuji (Japon)
« The Maiden », Graham Foy (Canada, États-Unis)
HORS COMPÉTITION –– ÉVÉNEMENTS SPÉCIAUX
« Le chemin d’Olimpia », Corrado Ceron (Italie)
« Seul », Jafar Najafi (Iran)
« Nous sommes là pour essayer », Greta De Lazzaris, Jacopo Quadri (Italie)
« Casa Susanna », Sébastien Lifshitz (Italie)
« Marche sur Rome », Mark Cousins (Italie)
« L’auditeur », Steve Buscemi (États-Unis) – Film de clôture
NOTTI VENEZIANE (Nuits Vénitiennes)
« Terre des gens intègres », Christian Carmosino Mereu (Italie)
« Kristos, le dernier enfant », Giulia Amati (Italie)
«La timidité de la couronne», Valentina Bertani (Italie)
« Las Leonas », Isabel Achával, Chiara Biondi (Italie)
« Le Favolose », Roberta Torre (Italie)
« Pablo de Néandertal », Antonello Matarazzo (Italie)
« Se Fate I Bravi », Stefano Collizzoli, Daniele Gaglianone (Italie)
« The Bone Breakers », Vincenzo Pirrotta (Italie)
« Un ennemi invisible », Riccardo Campagna, Federico Savonitto (Italie)
WOMEN’S TALES PROJECT (short), en collaboration avec le label Miu Miu de Prada
« Carta a Mi Madre Para Mi Hijo », Carla Simon (Italie)
« La maison vient avec un oiseau », Janicza Bravo (Italie)