Shawn Whatley: La droite doit parler de la moralité des soins affirmant le genre, du suicide assisté

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Nous avons appris récemment que les transfemmes pourraient bientôt obtenir greffes d’utérus. La transplantation utérine n’est pas nouvelle. Des essais réussis chez des femmes non trans ont été signalé il y a cinq ans, y compris les naissances vivantes. Étant donné le Canada sans poser de questions approche des soins affirmant le genre, les leaders médicaux soutiendront probablement les greffes.

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À noter également, le Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir (AMM) recommandé explorer l’extension des critères d’éligibilité pour les mineurs matures. Quelques jours plus tard, le gouvernement du Québec a déposé Projet de loi 11ce qui permettrait un consentement préalable à l’AMM pour les personnes souffrant de maladies dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

Les soins affirmant le genre et l’AMM sont le fruit d’actes de volonté et non de preuves. Nous avons décidé qu’ils étaient bons, puis avons agi selon notre décision. Maintenant, nous attendons des preuves pour appuyer notre choix.

Les décisions sans preuves ne sont pas nouvelles en médecine. La médecine s’est développée à travers des millénaires d’habitudes et d’opinions d’experts. Dans les années 1980, les épidémiologistes cliniques de l’Université McMaster ont reculé. Ils ont exigé que les décisions médicales reposent sur la raison et les preuves, et pas seulement sur l’opinion d’experts ou la tradition. Gordon Guyot a inventé le terme « médecine factuelle » (EBM) en 1990. Il est devenu un mouvement mondial et a redéfini ce qui compte comme savoir en médecine.

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Mais la logique et les preuves ont des limites. Nous ne pouvons pas étudier les parachutes en randomisant les sauteurs avec ou sans parachute. Certaines décisions nécessitent du bon sens, des normes de pratique et, osons-nous dire, de la tradition. Ce n’est pas parce que nous pouvons que nous devons ; la logique et les preuves ne peuvent pas nous dire de toute façon.

Quatre décennies de réduction de la médecine à l’EBM ont laissé la médecine sans aucun autre outil pour peser le choix du patient. Nous n’avons que le principe du mal de John Stuart Mill : les patients devraient avoir tout ce qu’ils veulent tant que cela ne fait de mal à personne d’autre. Le choix doit être affirmé.

Les conservateurs et les libéraux classiques proposent des raisons pour lesquelles les soins affirmant le genre ou l’AMM pour les mineurs pourraient être imprudents. Mais la raison n’a jamais été en cause. Par exemple, les arguments sur le manque d’études à long terme sur l’hormonothérapie, la nature irréversible du traitement ou la nature fragile et changeante du développement des enfants présupposent tous que la logique et les preuves sont les arbitres finaux.

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Et si de futures études montraient que le traitement à la testostérone chez les filles est inoffensif ? Et si les hommes trans montraient un bonheur à long terme avec la chirurgie du haut et du bas ? La preuve de l’innocuité à long terme prouvera-t-elle que le traitement était une bonne idée ?

Le point crucial n’est pas le manque de preuves, mais la foi que nous mettons dans les preuves en premier lieu. Les preuves ne gagneront pas ce débat. Les soins affirmant le genre et le MAID représentent la dernière apothéose de la vie sans limites. Nous nous sentons dégoûtés d’admettre le contraire.

Les amoureux de la liberté répugnent à remettre en question les limites du choix social. Les limites doivent être apprises en famille et n’ont pas leur place dans le débat public.

La gauche ne partage pas le même scrupule. Elle privilégie les valeurs et la morale à la logique et aux preuves dans les débats publics. La droite recule face à une moralisation ouverte. Nous ne devons jamais transformer la politique en religion et ainsi « immanentiser l’eschaton ».

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J’ai parlé avec un collègue membre du conseil d’administration de l’Association médicale canadienne peu de temps après que la Cour suprême a annulé l’interdiction de l’euthanasie, en 2015. J’ai dit que rendre quelque chose légal ne le rend pas juste.

Il a dit: « La Cour suprême en a décidé autrement. »

Les tribunaux définissent ce qui est permis, et ce qui est permis doit être affirmé.

Les conservateurs et (surtout) les libéraux classiques doivent surmonter leur malaise à parler de limites. Parler de morale et de valeurs n’est pas la même chose que parler de religion – la gauche le prouve chaque jour au parlement.

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Daniel Henninger, journaliste, a écrit un célèbre éditorial intitulé « Pas de garde-corps » dans le Wall Street Journal, 1993. Il a décrit comment la mort de la retenue détruisait l’Amérique. Les règles qui régissaient autrefois le comportement s’étaient dévalorisées. Il a blâmé « les intellectuels – les professeurs d’université, les politiciens et les commentateurs journalistiques ». Henninger a fait valoir que nous avons besoin de garde-corps pour protéger les personnes les plus faibles et les plus vulnérables de la société – celles qui vivent en marge.

Au Canada, nous n’avons pas de garde-fous dans les débats sur le genre et l’AMM. Cela doit changer. Nous ne devrions pas être mal à l’aise de parler d’égoïsme, de cruauté ou de thérapies inhumaines. Nous devrions appliquer ces étiquettes au problème en question. Par exemple, il est cruel que les pauvres se sentent obligés de faire une demande de MAID.

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Quelles que soient les garde-fous que nous choisissions, les conservateurs et les libéraux classiques doivent changer. Les débats sur les soins affirmant le genre et l’AMM ne portent pas sur la raison et les preuves. Si nous, en tant que société, décidons que tous les choix sont bons, peu importe le résultat pour l’individu, alors qu’il en soit ainsi. Le cap est fixé. Nous devons avoir le courage de dire quelque chose maintenant ou de regarder le Canada se défaire.

Spécial au National Post

Shawn Whatley est médecin praticien à Mount Albert, en Ontario, et membre de l’Institut Macdonald-Laurier. Il est l’auteur de Quand la politique passe avant les patients : pourquoi et comment l’assurance-maladie canadienne échoue.

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