Une épidémie de pneumonie à mycoplasmes, la plus grave en plus de vingt ans, a été signalée au Japon, avec près de 6 000 cas cette année, principalement chez les enfants. Les spécialistes recommandent le port de masques pour prévenir la transmission, particulièrement dans les écoles. D’autres pays, comme les États-Unis et le Canada, connaissent également une hausse des cas. Des préoccupations émergent concernant des souches résistantes aux antibiotiques, incitant les patients à consulter un médecin si les symptômes persistent.
Une épidémie de ‘pneumonie ambulante’, la plus sévère observée en plus de deux décennies, a incité des spécialistes à recommander le port de masques, avertissant d’une possible propagation dans les établissements scolaires.
Des milliers de cas de cette maladie, officiellement connue sous le nom de pneumonie à mycoplasmes, ont été enregistrés au Japon cette année, avec une vulnérabilité accrue chez les enfants.
Jusqu’à présent, près de 6 000 cas ont été signalés dans le pays, un chiffre plus de dix fois supérieur à celui de l’année précédente et le plus élevé depuis le début des enregistrements en 1999, selon des sources fiables.
Cette maladie touche principalement les jeunes et les enfants, ce qui alerte les experts sur le risque élevé de transmission dans les écoles, les enfants infectés pouvant ramener le virus à la maison.
D’autres pays, notamment les États-Unis et le Canada, font face à une augmentation des cas, suscitant également des inquiétudes parmi leurs responsables de la santé.
Caractéristiques de la pneumonie ambulante
La pneumonie à mycoplasmes, surnommée ‘pneumonie ambulante’, est insidieuse car les symptômes tels que la fièvre, la toux et le mal de gorge peuvent mettre du temps à se manifester. Cela permet aux porteurs de propager la maladie avant même de se sentir malades.
Des données récentes de l’Institut national des maladies infectieuses du Japon (NIID) révèlent que 1 195 cas ont été rapportés entre le 21 et le 27 octobre. NHK World Japan a noté une montée progressive des infections depuis juin.
Bien que le Japon observe habituellement une hausse des cas tous les cinq ans, la flambée actuelle a suscité des préoccupations parmi les spécialistes de la santé. Des représentants de la Société japonaise de pneumologie et d’autres organisations médicales ont donc exhorté le public à porter des masques pour limiter la propagation.
En plus du port de masques, les citoyens sont encouragés à pratiquer une hygiène rigoureuse des mains et à assurer une bonne ventilation des espaces intérieurs, rappelant les mesures mises en place lors de la pandémie de Covid-19.
Situation au Royaume-Uni et préoccupations de résistance aux antibiotiques
Au Royaume-Uni, un rapport de l’Agence de sécurité sanitaire a signalé une ‘période épidémique’ pour la pneumonie ambulante durant l’hiver 2023/24, avec 2 592 cas détectés entre octobre 2023 et mars 2024, contre seulement 364 l’année précédente.
Cette maladie a également vu une hausse dans plusieurs pays européens et aux États-Unis après octobre 2023. Les pics épidémiques surviennent généralement tous les quatre à sept ans, la dernière grande épidémie ayant été observée durant l’hiver 2019-2020.
Un point préoccupant souligné par le ministère japonais de la Santé est l’émergence de souches de pneumonie à mycoplasmes résistantes aux antibiotiques. Les patients doivent être vigilants et consulter un professionnel de santé si leurs symptômes persistent après le traitement antibiotique.