Le sénateur républicain Jim Banks a demandé une enquête sur la Millennium Challenge Corporation (MCC) après des allégations selon lesquelles elle aurait fait pression sur la Sierra Leone pour adopter des lois pro-avortement en échange d’aide financière. Banks a qualifié ces actions de moralement inacceptables, soulignant que l’avortement n’est autorisé dans ce pays que dans des cas spécifiques. La MCC, qui nie ces accusations, rappelle que l’avortement est interdit par sa législation de 2003.
Appel à l’Enquête sur les Pratiques de l’Agence Gouvernementale
Le sénateur républicain de l’Indiana, Jim Banks, a exprimé des préoccupations sérieuses concernant les actions d’une agence gouvernementale. Il a demandé au secrétaire d’État, Marco Rubio, de mener une enquête sur la Millennium Challenge Corporation (MCC), qui aurait fait pression sur des pays étrangers pour qu’ils adoptent des lois sur les droits à l’avortement en échange d’une aide américaine. Dans une lettre adressée au département d’État, Banks a insisté sur la nécessité d’une « enquête approfondie » sur ces allégations, qui soulèvent des questions éthiques et morales sur l’utilisation de l’aide étrangère sous l’administration Biden.
Des Accusations Graves Concernant l’Aide à la Sierra Leone
Selon Banks, la MCC aurait menacé de suspendre l’aide étrangère à la Sierra Leone si le pays ne votait pas en faveur d’une législation pro-avortement en cours d’examen. Cette législation, connue sous le nom de « Loi sur la maternité sécurisée », permettrait légalement l’avortement jusqu’à 14 semaines sans restriction et jusqu’à la naissance dans certains cas affectant la « santé mentale des femmes ». Banks a qualifié ces actions de « shameful and wrong », affirmant qu’il est inacceptable que les États-Unis utilisent la MCC pour compromettre la protection des non-nés.
En septembre 2024, les États-Unis avaient signé un accord avec la Sierra Leone pour fournir 480 millions de dollars sur cinq ans dans le but de moderniser son infrastructure énergétique. Cependant, des allégations ont surgi selon lesquelles la MCC aurait conditionné cette aide à l’adoption de lois pro-choix dans un pays à forte majorité musulmane, où l’avortement n’est actuellement autorisé que si la vie de la mère est en danger.
De plus, Banks a demandé à Rubio d’examiner si la MCC a collaboré avec l’organisation à but non lucratif Freedom House pour déterminer l’éligibilité de la Sierra Leone à l’aide étrangère. Freedom House évalue les droits politiques et les libertés civiles des nations, mais a récemment abaissé son évaluation des « droits individuels » aux États-Unis suite à la décision de la Cour suprême sur Roe v. Wade.
La MCC, établie par le Congrès sous l’administration de George W. Bush, a pour mission de fournir une aide aux pays les plus pauvres du monde. Dans une déclaration récente, la MCC a nié avoir exercé des pressions sur la Sierra Leone concernant les politiques d’avortement, affirmant que toute législation de ce type serait une affaire interne pour le pays. Le porte-parole de la MCC a également rappelé que la Millennium Challenge Act de 2003 inclut une interdiction de l’avortement.