samedi, novembre 2, 2024

Semaine de la science de pacotille — Philip Cross : la chaleur meurtrière n’augmente pas le taux de mortalité

Votre hernie a 10 fois plus de chances de vous tuer qu’une vague de chaleur

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SCIENCE DE LA MERDE

La semaine dernière, Statistique Canada a publié une étude sur la impact des épisodes de chaleur accablante sur la mortalité dans 12 grandes villes canadiennes. En grande pompe dans les médias, il a conclu que les épisodes de chaleur extrême avaient provoqué une augmentation de 900 décès au cours de la période 2000-2020. En d’autres termes, malgré tous les reportages haletants sur les « vagues de chaleur meurtrières », personne n’a pris la peine de calculer que cela représente en moyenne un peu plus de 45 décès par an. Par rapport aux 21 millions de personnes vivant dans ces 12 villes, l’augmentation de la mortalité annuelle équivaut à un microscopique 0,0002 pour cent de leur population. Vous avez deux fois plus de risques de mourir de la tuberculose. Votre hernie a 10 fois plus de chances de vous tuer qu’une vague de chaleur.

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De plus, presque toutes les augmentations de décès attribuées à la chaleur accablante se sont produites à Montréal et à Toronto. Apparemment, cela est dû au fait que davantage de personnes dans ces villes vivent dans des appartements, généralement moins climatisés. Pour le reste du Canada, l’impact des vagues de chaleur sur la mortalité était pour l’essentiel un non-événement.

Les résultats de Statcan ont en fait révélé que la chaleur extrême avait moins d’impact que d’autres études ne l’ont trouvé. Si vous lisez le rapport dans son intégralité, il conclut que « les impacts moyens à long terme des épisodes de chaleur extrême sur la mortalité étaient considérablement inférieurs à ceux estimés précédemment » par d’autres chercheurs. Cela s’explique en partie par le fait que les études antérieures se sont concentrées sur des épisodes de chaleur extrême dont on savait qu’ils entraînaient une mortalité plus élevée. Le domaine de la recherche climatique est ainsi encombré d’une tendance à produire des résultats sensationnels destinés à convaincre plus qu’à informer.

Une partie du problème réside dans le fait que le résumé de l’étude (que beaucoup de gens liront) souligne que « la chaleur extrême a des impacts significatifs sur la mortalité » et que « des recherches antérieures ont analysé dans quelle mesure la mortalité non accidentelle augmente au cours d’une seule période ». épisodes de chaleur extrême », mais il n’inclut pas la conclusion selon laquelle les résultats étaient en fait bien inférieurs à ceux de la plupart des autres études.

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Le plus gros problème est que la plupart des recherches sur les vagues de chaleur et la mortalité sont trompeuses en ignorant la réduction des décès due aux hivers plus doux. Une hypothèse tacite de ces études est que le changement climatique n’entraîne qu’une augmentation du nombre de décès lors des vagues de chaleur. En fait, le froid est beaucoup plus dur pour les humains. Cela augmente le risque d’accidents vasculaires cérébraux, de crises cardiaques et de maladies respiratoires, comme le soulignait Bjorn Lomborg dans son livre de 2020. Fausse alerte : comment la panique liée au changement climatique nous coûte des milliards de dollars, nuit aux pauvres et ne parvient pas à réparer la planète.

Lomborg critique les recherches qui ne s’intéressent qu’à la mortalité due à la chaleur. Étudier exclusivement les vagues de chaleur est trompeur, car « tout d’abord, entendre parler uniquement des décès causés par la chaleur nous amène à croire que la situation est bien pire, ce qui accroît la peur. Ensuite, cela signifie que nous nous concentrons trop peu sur le problème plus important et souvent tenace des décès dus au froid. » Une approche équilibrée pour Statistique Canada aurait consisté à aborder l’impact global du changement climatique sur la mortalité totale, ce qui aurait probablement appuyé la conclusion de Lomborg selon laquelle « réduire la mortalité due à la chaleur est plus facile que réduire la mortalité due au froid. »

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Plus généralement, le temps plus froid est associé à de mauvaises récoltes qui peuvent entraîner des problèmes sociaux, des émeutes de la faim et même des conflits armés alors que les populations cherchent à garantir leurs approvisionnements alimentaires. Si la réduction de la mortalité est l’objectif primordial, la leçon du XXe siècle est que des revenus plus élevés constituent le meilleur moyen d’améliorer les résultats des soins de santé et de réduire considérablement le taux de mortalité.

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Les médias ne sont pas les seuls responsables de la confusion et de la mauvaise interprétation de l’étude de Statistique Canada. Le résumé de l’agence a contribué à la confusion, à la fois parce qu’il n’a pas placé ses résultats dans le contexte d’autres études et parce qu’il n’a pas clairement indiqué le nombre total de décès. En conséquence, certains médias ont rapporté que le nombre total de décès était de 670, car Statistique Canada a dénombré 670 décès non accidentels, 115 décès cardiovasculaires et 115 décès respiratoires sans fournir de total. C’est comme si Statistique Canada avait énuméré les composantes du PIB sans en comptabiliser le total, ce qui est une invitation à la confusion et à la désinformation que les agences statistiques sont censées éviter.

Poste financier

Philip Cross est chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier.

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