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TORONTO — Un tribunal de l’Ontario a rejeté une demande de la petite-fille de Frank Stronach visant à contraindre l’entreprise familiale à divulguer tout document pouvant exister en lien avec des plaintes d’inconduite sexuelle contre lui et des règlements impliquant des plaignants.
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Selena Stronach a déposé une requête sur la question le mois dernier dans le cadre d’un procès en cours concernant la gestion du patrimoine du groupe Stronach et de la famille.
La requête a fait valoir que la couverture médiatique des allégations d’agression sexuelle contre son grand-père suggère qu’il est probable que l’inconduite présumée « se soit produite dans un environnement d’entreprise et comprenait l’utilisation abusive des actifs de l’entreprise ».
Le tribunal a rejeté sa requête, estimant qu’il n’y avait « tout simplement aucune preuve dans le dossier que les documents demandés existent ».
En particulier, a-t-il déclaré, il n’y a aucune preuve de l’existence de documents concernant une quelconque connaissance présumée par Belinda Stronach – la tante de Selena et la présidente-directrice générale et présidente de la société – ou Alon Ossip, un autre accusé, des allégations sous-jacentes à l’affaire pénale contre Frank Stronach.
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« Il n’y a pas non plus de preuve dans le dossier que (The Stronach Group) ou une quelconque entité corporative au sein (The Stronach Group) ait conclu un quelconque accord de règlement, et encore moins de preuve que de tels accords, s’ils existent, aient été conclus sous la direction ou avec la connaissance de Belinda ou d’Ossip », indique le document.
Même s’il existait des preuves de tels documents, le tribunal a déclaré qu’il n’était pas convaincu qu’ils seraient pertinents pour le procès, qui porte sur des allégations de manquement au devoir fiduciaire et d’oppression.
Le tribunal a également rejeté une autre requête de Selena Stronach visant à modifier sa déclaration pour ajouter des allégations liées à d’éventuels règlements impliquant des allégations d’inconduite sexuelle contre Frank Stronach.
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Dans une déclaration écrite mercredi, Belinda Stronach a déclaré qu’elle appréciait la reconnaissance par le tribunal du fait que « les poursuites pénales contre mon père n’ont aucun rapport avec le litige civil intenté il y a cinq ans par ma nièce, Selena Stronach ».
« J’ai hâte de poursuivre le procès civil comme prévu dans les affaires de Selena et de mon frère, Andrew Stronach, et de résoudre ce chapitre difficile. »
Frank Stronach, un homme d’affaires milliardaire de 91 ans, a été accusé d’avoir agressé sexuellement 10 plaignantes sur une période allant de 1977 jusqu’au début de cette année.
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Les faits reprochés sont notamment le viol, la tentative de viol, l’attentat à la pudeur, la séquestration et l’agression sexuelle. Aucune de ces accusations n’a été confirmée par un tribunal.
Dans une entrevue accordée à la CBC, dont certaines parties ont été diffusées ce mois-ci, Frank Stronach a affirmé que ses accusatrices poursuivaient les poursuites contre lui pour lui prendre son argent.
Stronach est devenu l’une des personnes les plus riches du Canada en tant que fondateur du géant des pièces détachées automobiles Magna. Il a démissionné de son poste de président du conseil d’administration de l’entreprise en 2011.
Il a également fondé The Stronach Group, une société spécialisée dans les courses de chevaux, et Stronach International, une société spécialisée dans les aliments biologiques et la « mobilité microélectrique ».
Son dossier criminel doit revenir devant un tribunal de Brampton, en Ontario, au début du mois d’octobre, tandis que l’affaire civile lancée par sa petite-fille doit être entendue au début du mois prochain.
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