Se réveiller blanc et se retrouver dans l’histoire de la race


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Irving, Debby. Waking Up White. Cambridge : Elephant Room Press, 2014.

Waking Up White est un mémoire dans lequel l’auteur, Debby Irving, raconte son expérience d’apprentissage du racisme à l’âge adulte et fournit des conseils aux lecteurs (blancs) qui souhaitent également en savoir plus sur ce sujet.

Dans la première partie, Irving se souvient que sa mère lui disait, lorsqu’elle était enfant, que la population amérindienne avait été décimée par l’alcoolisme. Elle aurait aimé avoir plus d’informations historiques sur le sort des Amérindiens pour avoir une idée du contexte. Irving a grandi à Winchester, une banlieue riche et presque entièrement blanche de Boston dans les années 1960. Ses parents étaient surprotecteurs au point de l’empêcher d’apprendre le mouvement des droits civiques qui se déroulait à cette époque. Elle réfléchit au fait que son éducation protestante anglo-saxonne (WASP) blanche lui a rendu plus difficile de communiquer avec les personnes de couleur ou de comprendre l’injustice raciale. On lui a appris à éviter tout sujet controversé dans les conversations et à s’abstenir d’exprimer ses émotions.

Dans la deuxième partie, Irving explique que les choses ont changé pour elle lorsqu’elle avait la cinquantaine et qu’elle a suivi un cours au Wheelock College intitulé Identité raciale et culturelle. La première chose qu’elle a apprise, c’est que les vétérans noirs se voyaient souvent refuser les avantages du GI Bill, une mesure législative de 1944 qui offrait de l’argent aux soldats revenant de la Seconde Guerre mondiale. Le père d’Irving a reçu ces avantages et les a utilisés pour aller à l’université, après quoi il est devenu avocat spécialisé en investissement. Irving a été alarmée de réaliser que la quasi-totalité de sa vie était le résultat de privilèges qui lui avaient été accordés par des fonds qui n’étaient pas répartis de manière équitable. Elle explique que les catégories raciales ont été en grande partie inventées par les explorateurs européens au XVIe siècle et utilisées comme justification de l’esclavage. Elle définit le racisme systémique comme la combinaison de trois facteurs : le symbolisme de la couleur de peau, le favoritisme et le pouvoir. Elle explique que le racisme systémique est conçu pour rendre la vie des Blancs plus facile et celle des personnes de couleur plus difficile. Les qualités de cette vie plus facile sont souvent désignées collectivement sous le nom de privilège blanc.

Dans la troisième partie, Irving continue d’explorer comment son origine l’a empêchée de comprendre la réalité de l’injustice raciale et comment sa vie était très différente de celle de la plupart des personnes de couleur. Dans la quatrième partie, elle se souvient avoir travaillé sur des initiatives de diversité au début de sa carrière dans l’administration des arts. Après un événement appelé First Night, au cours duquel des jeunes « du centre-ville » (108) ont été amenés dans le centre-ville de Boston pour travailler avec des artistes locaux, un adolescent noir a déclaré qu’il avait « peur » (110) d’être entouré de tant de personnes blanches. Irving note qu’elle a rapidement changé de sujet, ses manières WASP l’empêchant d’engager une conversation honnête sur la race.

Dans la cinquième partie, Irving se souvient de la naissance de son premier enfant et de l’inscription à l’école maternelle. Au fur et à mesure que l’éducation de sa fille progressait, Irving s’est portée volontaire dans la classe et a ensuite obtenu un emploi d’enseignante. Elle a pu constater de visu l’écart de réussite scolaire, dans lequel les enfants de couleur étaient souvent en retard par rapport à leurs camarades blancs en classe et étaient plus susceptibles de se retrouver dans le bureau du directeur pour des problèmes de comportement. L’une des causes de cet écart de réussite (au-delà du racisme systémique) est que les parents de couleur sont moins susceptibles de s’impliquer dans l’école de leurs enfants, généralement parce qu’ils se sentent mal à l’aise et mal accueillis. Elle se souvient d’un élève noir qu’elle avait eu et qui était convaincu qu’il irait en prison à l’âge adulte parce que beaucoup d’hommes qu’il connaissait étaient incarcérés. Irving a essayé de l’aider à imaginer un avenir potentiellement plus brillant pour lui-même, mais elle se battait contre des années de programmation sociale.

Dans la sixième partie, Irving se souvient d’avoir assisté à une conférence pour les professionnels de couleur et d’avoir pris la parole après la projection d’un film pour faire des suggestions. Plusieurs personnes dans le public ont critiqué les commentaires d’Irving sur un sujet qu’elle ne connaissait pas (le racisme), et elle s’est rendu compte qu’ils avaient raison. Elle réfléchit ensuite à la mort de sa mère après des années de déclin cognitif. Elle aurait aimé que leur culture WASP ne les empêche pas d’avoir des conversations honnêtes sur leurs sentiments. Dans la septième partie, elle continue de suggérer différentes façons pour les Blancs de mieux comprendre la vie des personnes de couleur et de travailler à l’établissement d’une société multiculturelle. Une grande partie de ce travail consiste à mettre de côté les valeurs de la culture blanche dominante, comme l’individualisme farouche et l’importance excessive accordée aux réalisations professionnelles.

Dans la huitième partie, Irving explique comment être un bon allié et agir en solidarité avec les personnes de couleur, notamment en s’exprimant lorsqu’on est témoin de racisme. Elle souligne l’importance de parler de la race, même lorsque cela inspire un malaise, et de favoriser un environnement multiculturel où chacun se sent le bienvenu. Dans la neuvième partie, elle se souvient que son père lui a dit peu avant sa mort qu’il aurait aimé faire plus pour aider les personnes dans le besoin. Elle se demande s’il faisait référence à un incident survenu pendant son adolescence lorsqu’une famille juive a essayé de rejoindre le Winchester Country Club. Il y a eu un vote pour savoir s’il fallait les autoriser ou non à y entrer, et bien qu’elle ne sache pas pour qui son père a voté, elle sait qu’aucune famille juive n’a été autorisée à y adhérer. Elle espère éviter d’avoir des regrets similaires à la fin de sa propre vie.



Source link -2