C’est vraiment une défense héroïque, surtout lorsqu’un changement de leadership semble être un point de départ aussi évident.
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On pourrait pardonner aux membres du Comité permanent du patrimoine canadien de se demander comment il est possible qu’ils demandent encore la démission des dirigeants de Hockey Canada.
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En politique, les démissions ont tendance à se produire rapidement une fois qu’une histoire a atteint un certain niveau de désagrément. Le scandale SNC-Lavalin a fait tomber un assistant principal du premier ministre et le plus haut bureaucrate du pays, même si tous deux ont nié les actes répréhensibles, pour limiter les distractions supplémentaires. Il y a dix ans, une ministre du Cabinet a démissionné parce qu’elle avait séjourné dans un hôtel chic et qu’elle avait facturé un jus d’orange à 16 $. Cela vient avec le boulot : il faut parfois tomber sur l’épée. La même chose peut être vraie en dehors des affaires. Rogers a remplacé son directeur de la technologie en juillet après une interruption de service d’une journée ; quelqu’un imagine-t-il que le type était personnellement responsable de ne pas avoir appuyé sur un gros interrupteur « ON » le matin ?
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Et pourtant, il y a des dirigeants de Hockey Canada, des incendies qui font rage autour d’eux, agissant comme s’ils n’avaient aucune idée d’où vient toute cette fumée.
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Les cuivres de Hockey Canada stupéfient les députés en disant au comité que l’organisation est victime d' »attaques cyniques »
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Scott Stinson: Une enquête judiciaire sur le hockey junior pourrait apporter les réponses que les députés n’ont pas
Andrea Skinner, présidente par intérim du conseil d’administration de Hockey Canada, a déclaré mardi aux députés que ses administrateurs ne « partageaient pas l’opinion selon laquelle Hockey Canada devrait apporter davantage de changements à la direction en ce moment ». Elle a apporté son soutien au directeur général Scott Smith et au reste de l’équipe de direction, insistant sur le fait que l’organisation doit rester «stable» même si elle subit les changements nécessaires.
Lors d’une apparition en vidéoconférence qui a été combative et parfois étonnamment contradictoire, compte tenu de l’humeur générale envers Hockey Canada ces jours-ci, Skinner a déclaré que les changements au sommet ne seront pas apportés, apparemment peu importe qui le demande, tant qu’un examen de la gouvernance ne sera pas terminé. Elle a également contesté certains des reportages sur les récents scandales de Hockey Canada en les qualifiant de «désinformation substantielle» et a généralement donné l’air de quelqu’un qui s’entête en réponse à des critiques injustes. À divers moments, elle a déclaré que les problèmes de mauvais traitements envers les femmes sont un «problème de société» et que «nous ne devons pas simplement nous asseoir et condamner le hockey». Étant donné que Hockey Canada a embauché une entreprise de relations publiques de crise après l’éclatement de ce scandale, il semble que personne ne conseille à l’organisation d’adopter un ton contrit ou conciliant.
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Ce n’est pas comme si l’organisme national de sport n’avait pas de raisons d’être contrit. Il y a eu les révélations selon lesquelles il avait rapidement réglé une poursuite alléguant une agression sexuelle de groupe après un gala de Hockey Canada en 2018, un incident sur lequel il avait brièvement enquêté il y a quatre ans, puis ignoré jusqu’à ce que la poursuite soit déposée au printemps dernier. Il y a eu des allégations d’agression sexuelle d’un autre groupe à partir de 2003, dont il dit qu’il n’était pas au courant jusqu’à récemment. Il y a eu la divulgation, via un reportage, du Fonds national d’équité, de l’argent collecté en partie sur les frais d’inscription au hockey local qui a été utilisé à des fins telles que le règlement discret et rapide des réclamations pour agression sexuelle. Et maintenant, le Globe and Mail a signalé l’existence d’une deuxième réserve financière, le fonds d’affectation spéciale pour l’héritage des participants, d’une vague comique. C’était une émanation du Fonds national d’équité et ses millions ont également été mis de côté à des fins qui comprenaient le règlement potentiel de plaintes pour abus sexuels. Une caisse noire dérivée d’une caisse noire, donc.
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Il fut un temps, il y a longtemps, où les démissions semblaient inévitables. Cette histoire a maintenant tellement dépassé ce stade qu’elle a fait le tour de la Terre et est revenue au point de départ. Et pourtant, Skinner utilisait tous les boucliers rhétoriques et les barrages routiers métaphoriques qu’elle pouvait rassembler pour contrer l’idée de démissions ou de licenciements de Hockey Canada, déclarant que le conseil craignait le type de tumulte qui pourrait survenir si certains cadres étaient remplacés à court préavis. « Est-ce que les lumières resteront allumées dans la patinoire ? Je ne sais pas », a-t-elle demandé, apparemment convaincue que tout l’appareil de hockey du pays pourrait être déchiré s’il y avait des changements de haut niveau à Hockey Canada. Les Zambonis fonctionneraient-ils encore ? Les enfants pourraient-ils attacher leurs patins ? Sidney Crosby saurait-il encore tirer ?
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Il y avait, au moins, un léger indice que le conseil avait autrefois envisagé de faire des changements. Michael Brind’Amour, qui a démissionné de son poste de président du conseil en août, a déclaré qu’il y avait eu des discussions internes sur le remplacement des cadres supérieurs, mais ils ont convenu de garder tout le monde en place. Plusieurs tentatives pour lui demander s’il pensait que c’était la bonne décision ont été prises, mais Brind’Amour a refusé à plusieurs reprises de donner son opinion à ce sujet, affirmant que c’était une décision du conseil d’administration qui avait été prise. Après quoi il a démissionné. Le lecteur est libre de considérer les implications.
Skinner a dit à un moment donné qu’elle n’avait pas prétendu savoir si le public voulait un changement de direction à Hockey Canada, même si membre après membre du comité l’a demandé, après que le ministre des Sports l’a exigé et que le premier ministre l’a suggéré, et après que les membres de l’équipe nationale canadienne de hockey féminin l’ont demandé.
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C’est vraiment une défense héroïque compte tenu des différents tournants de l’histoire, surtout lorsqu’un changement de leadership semble être un point de départ aussi évident. Mais non. Au lieu de cela, le message de Hockey Canada était que sa direction actuelle, la même pendant une grande partie de ce gâchis, arrangera les choses. Lorsqu’on lui a demandé si elle pouvait donner à Smith, le directeur général, une note alphabétique pour le travail qu’il a fait jusqu’à présent, Skinner a noté qu’il travaillait dans des circonstances difficiles.
Puis elle lui a donné un A.
Il résume parfaitement où en sont les choses.
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