Une chasse en Autriche, impliquant Georg Dornauer et René Benko, a provoqué un tollé. Dornauer, actuellement sous une interdiction de port d’armes, fait face à des pressions de son parti suite à cette rencontre controversée. Benko, en faillite, continue de chasser grâce à des fonds protégés par des fondations familiales. Cette situation soulève des questions sur la transparence financière et la responsabilité des figures publiques. Les créanciers pourraient-ils un jour accéder à ses biens cachés ?
Une Chasse Controversée en Autriche
« Na bumm ! » tel était le titre accrocheur du célèbre « Kronen-Zeitung » ce lundi, accompagné d’une image frappante de quatre hommes posant fièrement avec un cerf abattu. Cet événement a suscité une onde de choc en Autriche, car deux figures emblématiques étaient présentes lors de cette chasse en septembre : Georg Dornauer, le chef des sociaux-démocrates tyroliens, et René Benko, le fondateur de Signa, connu pour sa faillite retentissante.
Les Conséquences pour Georg Dornauer
Pour Georg Dornauer, cette révélation s’est avérée désastreuse. Il a qualifié la situation d’« optique terrible » et fait face à une interdiction de port d’armes, en vigueur depuis cinq ans, après avoir laissé son fusil chargé dans sa voiture avec la fenêtre ouverte. Bien qu’il nie avoir tiré, ce que confirme un collègue chasseur, les preuves semblent indiquer le contraire, notamment une photo où il porte une branche dans son chapeau, symbole traditionnel du chasseur de proie.
La pression s’accumule également sur le parti des sociaux-démocrates, qui subit les répercussions de cette joyeuse réunion avec Benko, un homme d’affaires controversé et considéré par beaucoup comme un escroc. Suite à cela, le SPÖ a exigé la démission de Dornauer, qui a finalement cédé, tout en affirmant qu’il n’avait violé aucune loi et qu’il n’avait pas sollicité cette invitation.
En parallèle, la situation de René Benko soulève également des interrogations. Sa faillite, prononcée en mars dernier, l’a contraint à vivre avec un revenu minimum, bien qu’il puisse continuer à pratiquer sa passion pour la chasse grâce à des fonds protégés par des fondations. Ces dernières, appartenant à sa mère, lui permettent de maintenir un train de vie luxueux malgré ses difficultés financières.
Le groupe a chassé dans une réserve de 1300 hectares, réputée pour sa beauté et appartenant à la fondation Laura. Bien que Benko ait cofondé cette fondation, il n’y détient aucun rôle actif ni bénéfice. L’administrateur judiciaire de sa faillite a confirmé qu’il s’agissait d’un « groupe illustre » de personnalités invitées à cet événement.
Les fondations privées de Benko semblent lui offrir une protection contre ses créanciers, lui permettant ainsi de mener une vie confortable tout en étant sous le coup de la faillite. Bien qu’il déclare gagner 3700 euros par mois, ses dépenses sont largement couvertes par le soutien familial et les ressources des fondations, qui continuent à être alimentées par ses anciennes entreprises.
Dans cette affaire, il reste à voir comment la situation évoluera et si les créanciers pourront un jour accéder aux biens cachés dans ces structures. L’affaire soulève des enjeux importants concernant la transparence et la responsabilité financière des personnalités publiques.