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REGINA — Le gouvernement de la Saskatchewan a déposé un projet de loi et une clause dérogatoire pour empêcher les enfants de moins de 16 ans de changer de nom ou de pronom à l’école sans le consentement de leurs parents.
Un juge a accordé une injonction à la fin du mois de septembre suspendant la politique du gouvernement du Parti saskatchewanais en matière de pronoms.
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Le premier ministre Scott Moe s’est engagé le même jour à rappeler l’Assemblée législative plus tôt pour inscrire la politique dans la loi et invoquer la clause dérogatoire. Il s’agit d’une disposition rarement utilisée qui permet aux gouvernements de déroger à certains articles de la Charte canadienne des droits et libertés pour une période pouvant aller jusqu’à cinq ans.
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Le ministre de l’Éducation, Jeremy Cockrill, a déclaré jeudi qu’il était heureux de déposer la loi sur la déclaration des droits des parents.
« Les parents devraient toujours être impliqués dans les décisions importantes concernant leurs enfants », a déclaré Cockrill dans un communiqué de presse.
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La leader parlementaire de l’opposition néo-démocrate, Nicole Sarauer, a déclaré que le projet de loi piétine les droits des enfants.
« Voilà un gouvernement prêt à convoquer une séance d’une manière sans précédent, à modifier les règles de procédure… pour adopter ce projet de loi.
« Bravo les gars, et cela dans le but d’utiliser la clause dérogatoire pour piétiner les droits des enfants. »
Le projet de loi stipule que si l’on estime qu’un élève pourrait subir un préjudice en raison de l’exigence de consentement au pronom, le directeur de l’école doit diriger l’élève vers un conseiller.
Il indique également que les parents doivent recevoir un préavis d’au moins deux semaines avant que tout contenu sur la santé sexuelle ne soit présenté dans les écoles afin qu’ils puissent retirer leurs enfants.
Moe a déclaré que la politique, annoncée en août, bénéficie du fort soutien de la majorité des résidents et des parents de la Saskatchewan.
La défenseure des enfants de la Saskatchewan, Lisa Broda, a déclaré dans un rapport que cela viole les droits à l’identité et à l’expression de genre.
Les avocats d’UR Pride avaient demandé l’injonction, arguant que la politique pourrait amener les enseignants à écarter ou à maltraiter les enfants et qu’elle viole les droits de la Charte.
Un juge a ordonné l’injonction jusqu’à ce qu’une contestation constitutionnelle puisse être entendue devant le tribunal plus tard cette année.
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