Samson Agonistes et poèmes plus courts


Samson apparaît dans Samson Agonistes

Samson, le héros guerrier des anciens Israélites, est le protagoniste du plus long poème de ce volume, Samson Agonistes. Au début du poème, c’est un homme vaincu et plein de remords, même s’il a retrouvé la formidable force physique que Dieu lui a donnée, qu’il avait perdue après que Dalila lui ait coupé les cheveux. Sa cécité due aux yeux arrachés par les Philistins lui a laissé la conviction qu’il est déjà à moitié mort et que Dieu a l’intention que sa vie se termine bientôt. Le poème révèle que Samson était un Nazaréen, ce qui signifie qu’il a fait le vœu spécial d’éviter les boissons fortes et de vivre de manière sainte, mais sa chute est survenue à cause de son association avec les femmes. Tout d’abord, il épousa une femme dont le nom n’est pas mentionné dans le poème et qui appartenait au peuple philistin, les ennemis mortels des Israélites. Bien que Samson explique qu’il croyait que ce mariage était l’intention de Dieu, cela lui a néanmoins créé des ennuis. Plus tard, il a pris Dalila comme sa « concubine », un terme dans le poème qui suggère que les deux ne se sont pas mariés. Lorsque Dalila s’avère être un choix terrible pour Samson, le livrant aux Philistins, Samson déplore sa folie et se repent vraiment. Dans le poème, il est caractérisé comme un homme extrêmement fier de ses grands exploits au combat, jusqu’à l’égoïsme, mais qui a également une foi inébranlable en Dieu, qui, selon lui, communique avec lui d’une manière interne non précisée. La faiblesse de Samson à succomber aux charmes manipulateurs de Dalila et à révéler le secret de sa force est tragique, car elle trahit sa promesse envers Dieu. Le prix qu’il paie pour ce péché est sa propre mort, mais en même temps, sa tragédie se transforme en triomphe lorsqu’il démolit le temple rempli de dirigeants philistins.

Dalila apparaît dans Samson Agonistes

Dalila, ou Delilah dans l’orthographe contemporaine, est la femme qui défait Samson. De nos jours, son nom est devenu presque synonyme de trahison. Le poème de Milton ne la décrit ni comme une Philistine ni comme une Israélite, bien que dans une scène, elle admette que sa plus grande loyauté va au peuple philistin. Dans le poème, elle est dépeinte comme une femme très séduisante, qui semble bouleversée par son rôle dans la capture et l’aveuglement de Samson. Ses supplications pour pouvoir prendre soin de lui dans son état débilité semblent sincères, tout comme ses remords d’avoir été faibles en succombant aux exigences des Philistins. Malgré cela, elle explique que Samson était également faible en lui parlant de ses cheveux et que sa chute n’aurait pas été possible sans sa faiblesse, ce qui signifie qu’ils étaient tous les deux en faute. Il s’agit clairement d’un argument égoïste, dans la mesure où les problèmes ont commencé avec son manque de loyauté envers lui. Après que Samson ait rejeté ses offres répétées de prendre soin de lui, elle dit que les Israélites la détesteront pour toujours, mais que les Philistins la loueront. Plutôt que d’être faite sous un angle colérique ou vengeur, cette déclaration semble être présentée comme un simple fait, mais elle montre également que Dalila est toujours à la recherche de son meilleur avantage. Ses sentiments pour Samson sont peut-être sincères, mais son intérêt personnel est primordial. Essentiellement, elle pourrait même être une personne de bon cœur, mais son penchant à prendre l’option la plus gratifiante pour elle a conduit à sa corruption.

Manoa apparaît dans Samson Agonistes

Manoa est le père de Samson. Vieil homme aux cheveux blancs profondément fier des triomphes de son fils sur le champ de bataille au nom des Israélites, il est également immensément attristé et choqué par l’emprisonnement et l’aveuglement de Samson aux mains des Philistins. Manoa se rend compte que Samson a fait des choix désastreux dans sa vie amoureuse, mais il a décidé de ne pas le condamner ni le juger. Il est également bien conscient que Samson a été béni par Dieu avec une force immense, et la foi de Manoa dans le plan de Dieu pour Samson le rend convaincu que cet emprisonnement n’est pas la fin de l’histoire. Tout au long du poème, il rappelle à Samson que Dieu lui a restitué sa force, ce qui n’arriverait pas si elle n’était pas utilisée à nouveau. Manoa croit que Dieu restaurera la vue de Samson et il s’efforce d’obtenir la libération de son fils en offrant des rançons aux Philistins, ce qui démontre sa foi inébranlable en Dieu et en Samson. À la fin, lorsque Manoa apprend que Samson est mort en détruisant le Temple de Dagon, tuant ainsi de nombreux Philistins, son chagrin est allégé par la réalisation que Dieu a donné à Samson une fin glorieuse. Pour Manoa, cet événement imprévisible est la preuve que son fils, choisi par Dieu, a souffert pour son péché et a été pardonné. Manoa peut désormais organiser des funérailles élaborées pour Samson et mettre au repos l’enfant dont les actes étaient au centre de la vie de son père.

Le Chœur apparaît dans Samson Agonistes

Le Chœur est un groupe de Danites, la tribu des Israélites à laquelle appartient Samson. Rassemblement d’amis et de voisins de Samson, les membres du Chœur parlent simultanément, à la manière de la tragédie grecque antique. Ils ne sont pas identifiés en tant qu’individus et leur rôle est de commenter l’action du poème et d’entretenir une conversation avec un personnage individuel lorsqu’un autre individu n’est pas présent.

Harapha apparaît dans Samson Agonistes

Harapha est un géant de la ville philistine de Gath, qui vient rendre visite à Samson à la prison. Guerrier de renom, Harapha dit que son intention est de se tourner vers l’homme qui aurait été son plus grand adversaire, si les deux s’étaient un jour rencontrés au combat. La représentation d’Harapha par Milton suggère que le géant pourrait aussi avoir peur de Samson, car il croit que sa force vient de la magie. Les véritables motifs de sa visite pourraient être la curiosité et l’opportunité de se vanter devant Samson, maintenant qu’il est aveugle et emprisonné. En tant que tel, Harapha représente la fausse bravade de l’idolâtre païen.

Comusapparaît dans Comus

Comus, le personnage principal du poème de Milton, est un sorcier qui harcèle des gens innocents et vertueux dans un bois sombre, leur faisant boire une boisson magique qui les rend désinhibés et transforme leur tête en celle d’une bête sauvage, comme un ours ou loup. Comus est le fils de l’ancien dieu grec du vin, Bacchus, et de la déesse Circé, qui enchantait également les humains avec une potion magique. Comus représente le manque de retenue et l’excès d’indulgence coupable. Il est la tentation incarnée.

La Dame apparaît dans Comus

La Dame du poème « Comus » est la sœur anonyme de deux frères avec lesquels elle perd contact en se promenant dans les bois. La Dame représente la vertu. Vierge avec un sens aigu du bien et du vrai, elle traite d’abord Comus avec bonne volonté, mais lorsqu’il s’avère être un menteur, elle le rejette rapidement et ne boit pas la potion qu’il propose. En fin de compte, la vertu de la Dame triomphe du cajoleur Comus.

Les Deux Frères apparaît dans Comus

Les Deux Frères sont les gardiens de leur sœur, la Dame. Le frère cadet a peur pour sa sécurité mais l’aîné croit que sa vertu la protégera du mal. Aucun des deux frères n’est nommé et aucune description n’est donnée d’eux. Ce sont des archétypes dans le poème, dont le rôle principal est de débattre de la capacité de la vertu à résister à la tentation.

Le diable apparaît dans Au matin de la Nativité du Christ, Lycidas, Comus

Le Diable apparaît régulièrement dans les poèmes de Milton et reçoit plusieurs noms, dont le Dragon, Satan, Lucifer, Belzébuth et le loup sinistre. La menace du Diable égarant les humains et entraînant les pécheurs en enfer semble planer sur ces poèmes dominés par la sensibilité du châtiment qui prévalait dans le christianisme du XVIIe siècle. Le Diable est horrible et colérique, mais aussi rusé et puissant. En effet, il semble souvent que son seul supérieur dans toute l’existence soit Dieu.

Jupiter apparaît dans Il Pensoroso, Lycidas, O Nightengale, Methought I Saw

Jupiter, le roi des dieux de la mythologie romaine, est fréquemment invoqué dans les poèmes de Milton. Milton semble particulièrement intéressé par la victoire de Jove sur son père, Saturne, pour prendre le pouvoir sur les cieux.

Apollon apparaît dans Au matin de la Nativité du Christ, Sur Shakespeare, Lycidas,

Apollon, l’ancien dieu grec de la poésie et de la musique, est souvent invoqué par Milton comme muse ou source d’inspiration pour la création artistique.

Dagon apparaît dans Samson Agonistes

Dagon est un dieu marin adoré des Philistins. Il représente la folie de l’idolâtrie.

Lycidasapparaît dans Lycidas

Lycidas est le personnage principal d’un poème de Milton dédié à un ami décédé en mer. Comme Milton, Lycidas était un amateur de poésie et d’autres arts, ce qui rendit sa mort particulièrement poignante.



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