Sabrina Maddeaux: une patronne syndicale non élue veut contrôler le budget fédéral

Le plan d’Anita Anand de réduire de 15 milliards de dollars les plans de dépenses est plus que raisonnable

Contenu de l’article

Peut-être que le passage d’Anita Anand de la défense au Conseil du Trésor n’était pas une rétrogradation après tout. Quelques semaines seulement après le début de son nouveau rôle, elle assume l’une des tâches les plus importantes et les plus épineuses auxquelles un gouvernement est confronté : amener les ministères fédéraux à procéder à des réductions de dépenses importantes.

Anand a déclaré aux autres ministres du Cabinet qu’ils avaient jusqu’au 2 octobre pour présenter des plans visant à réduire de 15 milliards de dollars leurs plans de dépenses dans l’ensemble du gouvernement fédéral. Si elle peut réellement y parvenir, ce sera un rare exemple de quelque chose qui ressemble à des restrictions budgétaires de la part des libéraux de Trudeau – et un exploit pour toute candidature potentielle à la direction.

Publicité 2

Contenu de l’article

Contenu de l’article

J’utilise ici le terme « restriction budgétaire » plutôt généreusement, car le budget fédéral de 2023 indique clairement que ces coupes ne visent pas réellement à réduire les dépenses, mais à les « normaliser ».

Les coupes de 15 milliards de dollars se dérouleront également sur cinq ans, avec seulement 500 millions de dollars ciblés pour la première année. On s’attend toujours à ce que les dépenses fédérales totales augmentent d’année en année, mais au moins c’est un début d’un gouvernement dont la réponse à presque tous les problèmes, y compris, paradoxalement, l’inflation, a été de dépenser plus.

Malheureusement, Anand se heurte déjà à la résistance des travailleurs de la fonction publique et de leur syndicat. Chris Aylward, président de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), se plaint que le syndicat n’a pas été consulté sur d’éventuelles réductions de dépenses, qui, selon lui, sont «précipitées».

« Le gouvernement doit suspendre ces coupes jusqu’à ce qu’il ait procédé à un examen pangouvernemental des besoins en personnel et en services, avec des agents négociateurs impliqués tout au long du processus », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Publicité 3

Contenu de l’article

Dans le jargon non syndiqué, cela se traduit effectivement par un enlisement de coupes tout à fait raisonnables qui se traduiront toujours par des dépenses gouvernementales plus que jamais dans ce qui sera sûrement un processus de plusieurs années. La mort par mille coupures de paperasserie.

À moins que les 15 milliards de dollars d’économies ne proviennent de licenciements, et rien n’indique qu’ils le feraient, on ne sait pas pourquoi l’AFPC devrait avoir son mot à dire sur les décisions de dépenses du gouvernement. Il s’agit d’un syndicat, et non d’un organisme élu chargé de surveiller la santé financière du Canada.

En dehors de cela, l’opposition de l’AFPC à des coupes relativement modestes est à courte vue lorsqu’il s’agit de l’intérêt supérieur des travailleurs de la fonction publique. La situation financière du pays est telle que des baisses importantes des dépenses sont inévitables — les seules questions sont quand, où et combien.

Malgré les récentes croissance massive dans le secteur public et les dépenses de programmes, beaucoup perçoivent le service comme étant pire que jamais en ce qui concerne tout, du renouvellement des passeports à la déclaration des impôts et à l’obtention des visas d’immigration. Après toute période de croissance rapide, toute entreprise privée prendrait du recul et dresserait le bilan de ses dépenses. Le plus souvent, ils trouvent des gains d’efficacité.

Publicité 4

Contenu de l’article

Notre secteur public peut presque certainement être plus efficace et productif. De plus, étant financées par l’argent des contribuables, elles ont l’obligation d’être aussi efficaces que possible. Résister à cette réalité ne mènera qu’au ressentiment des contribuables au fil du temps et à une réputation ternie, ce qui pourrait non seulement fournir un soutien public à des coupes plus nettes, mais retourner l’opinion contre l’AFPC lors de futures négociations contractuelles.

Il s’agit d’un cas où tout le monde a la possibilité de faire partie de la même équipe, travaillant à une modération indispensable des dépenses, à la réduction du gaspillage et à la hiérarchisation des dossiers clés.

L’AFPC joue un rôle important, mais ce rôle ne consiste pas à se mêler des choix de politique budgétaire. Pour le bien du pays, ainsi que pour le leur, le syndicat devrait se retirer et laisser Anand faire son nouveau travail.

Poste nationale

Contenu de l’article

commentaires

Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion animé mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail. Vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur vous suivez des commentaires. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.

Rejoindre la conversation

Source link-47