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C’est une affaire sérieuse de suggérer qu’un dirigeant élu peut mentir, mais c’est l’une des rares conclusions logiques après que le premier ministre Justin Trudeau a fait des remarques époustouflantes dimanche sur sa connaissance – ou son absence – de l’ingérence électorale chinoise présumée.
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Pour rappel, début novembre, un Global News rapport a affirmé que Trudeau avait été averti en janvier dernier d’un réseau de financement dirigé par des Chinois qui comprenait au moins 11 candidats aux élections fédérales de 2019. Le rapport alléguait également que la Chine avait placé des agents dans les bureaux des députés «afin d’influencer la politique, cherchant à coopter et à corrompre d’anciens responsables canadiens pour gagner du poids à Ottawa, et organisant des campagnes agressives pour punir les politiciens canadiens que la République populaire de Chine (RPC) vues comme des menaces pour ses intérêts.
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Trudeau a depuis subi de fortes pressions pour nommer des noms – une demande cruciale pour protéger notre démocratie. Nous ne savons pas si l’un des 11 candidats a remporté sa circonscription. Ou s’ils envisagent de courir à nouveau. Si personne ne fait face à des conséquences, qu’y a-t-il pour dissuader une ingérence encore plus effrontée par de mauvais acteurs ?
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Lors du récent sommet du G20, le bureau du premier ministre (PMO) a publié un compte rendu après une conversation informelle entre Trudeau et le dirigeant chinois Xi Jinping affirmant que Trudeau avait soulevé des inquiétudes concernant l’ingérence électorale. Xi a ensuite très publiquement confronté Trudeau à propos de cette supposée « fuite » devant les caméras des médias, ce qui a abouti à un clip qui fait grincer des dents et qui est devenu viral dans le monde entier.
Mais plus qu’une simple vidéo virale, la confrontation Trudeau-Xi a été un incident diplomatique assez majeur entre le Canada et la deuxième nation la plus puissante du monde. Certains, dont moi-même, affirment qu’il s’agit d’une confrontation qui était non seulement inévitable face à l’agressivité croissante de la Chine, mais qui s’imposait depuis longtemps. Nous avons apaisé l’intimidateur assez longtemps pour savoir que ça ne marche pas.
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Cela dit, il serait toujours incroyablement étrange et potentiellement irresponsable d’accuser publiquement et en privé la Chine d’ingérence électorale si vous n’avez aucune preuve pour l’étayer. Ce qu’il semble que Trudeau revendique maintenant.
« Je n’ai aucune information et je n’ai pas été informé des candidats fédéraux recevant de l’argent de la Chine », a déclaré Trudeau. a dit lors d’une conférence de presse dimanche. C’est une déclaration presque entièrement en contradiction non seulement avec les reportages des médias – que les libéraux n’ont pas dit une seule fois qu’ils étaient faux ou erronés depuis qu’ils ont été publiés deux semaines auparavant – mais avec les actions de Trudeau au G20.
Il n’y a vraiment que quelques façons de digérer les nouvelles revendications de Trudeau. La première est que les reportages de Global News étaient erronés. Cependant, cela mène directement à des questions sur la décision de Trudeau de confronter Xi sans preuve en poche ou, si cette preuve existe, pourquoi Trudeau n’en a jamais été informé.
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La deuxième option est que Trudeau ment. La troisième est une option légèrement plus douce de la porte numéro deux. Que Trudeau, deux semaines plus tard, a finalement compris comment épisser et découper les mots afin qu’il ne mente pas techniquement, mais qu’il puisse également éviter ou retarder le partage de toute information utile avec les Canadiens.
Il pourrait ergoter sur ce que signifie être « briefé ». Il pourrait également établir une distinction entre les «candidats fédéraux recevant de l’argent de la Chine» et ce que le rapport mondial affirmait réellement, à savoir que 11 candidats fédéraux faisaient partie d’un réseau financier louche financé par la Chine.
Aucune de ces distinctions aussi minces que des rasoirs n’est susceptible de tenir grand-chose dans l’opinion publique, en particulier de la part d’un Premier ministre qui a déjà eu des problèmes avec la vérité.
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Vous vous souvenez peut-être que Trudeau a joué avec les mots pour Nier le premier reportage du Globe and Mail sur le scandale SNC-Lavalin. Il y a aussi la divergence persistante entre les affirmations de Trudeau qu’il ne savait pas sur la nature des allégations contre l’ancien chef d’état-major de la défense, le général Jonathan Vance, et les courriels de son propre personnel les qualifiant d' »inconduite sexuelle ».
Notamment, c’est le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, qui a soutenu les dernières remarques de Trudeau lors de la période des questions de lundi. Mendicino a également été accusé en bonne place de « trompeur» le public canadien à savoir si les services de police ont demandé ou non la Loi sur les mesures d’urgence.
Il n’est pas étonnant que la confiance des Canadiens dans le gouvernement et ses institutions continue de s’effondrer. Ou pourquoi de plus en plus de Canadiens refusent de faire confiance aux sources officielles. Dans leur bousculade continue pour sauver leur peau, les libéraux continuent de mettre le feu à ce qui reste de la confiance du public. C’est un jeu dangereux à jouer.
Si le public canadien ne méritait pas déjà des réponses claires et non politisées au sujet d’une nation étrangère influençant les élections, c’est certainement le cas maintenant. Nous devons savoir ce qui s’est passé, qui était impliqué et, encore plus maintenant qu’avant, ce que Trudeau savait ou ne savait pas.
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