Seule plus de concurrence résoudra ce gâchis
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La débâcle des voyages d’hiver qui a commencé la semaine dernière, et continue de se dérouler, expose une dernière fois la gouvernance édentée des libéraux fédéraux avant que le calendrier ne change.
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Alors que la tempête hivernale de la semaine dernière, qui a frappé la majeure partie du pays, ne peut être imputée au gouvernement, les niveaux absurdes d’effondrement systémique qui ont suivi dans son sillage peuvent et doivent absolument l’être.
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Les passagers de VIA Rail sont restés bloqués dans les trains pendant plus de 18 heures, la plupart sans nourriture ni eau. Dans certains cas, c’était simplement parce qu’il n’y en avait pas. Dans d’autres, c’est parce que les systèmes de paiement sans contact est descendu et qu’est-ce que la société d’État était censée faire — nourrir gratuitement les passagers affamés et bloqués?
Pendant ce temps, les voyageurs de Sunwing – dont au moins un bébé – ont été abandonnés au Mexique pendant des jours avec peu de communication et les étages du hall de l’hôtel comme lits. Beaucoup ne savent toujours pas quand ils prendront un vol de retour au Canada. Selon un récit rapporté par CTV, un représentant de Sunwing a dit à un passager frustré : « Je vais m’assurer que les gens restent ici pour toujours.
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La situation est compliquée par le fait que Sunwing ne vole pas quotidiennement vers des destinations mexicaines, donc tenter d’ajouter des centaines de passagers déplacés à des vols complets qui ne décollent qu’une fois tous les quelques jours est une course folle. En tant que spécialiste de l’aviation CTV Phil Durdey recommandela seule véritable option de la compagnie aérienne est d’affréter plus de vols.
Mais bien sûr, cela coûte de l’argent – quelque chose que les compagnies aériennes canadiennes répugnent notoirement à dépenser au service de leurs clients. D’un autre côté, ils n’hésitent pas à prendre des fonds aux Canadiens sous forme de renflouement des contribuables lorsque les choses se compliquent. Sunwing a reçu à la fois un 375 millions de dollars prêt du gouvernement et 100 millions de dollars renflouement fédéral pendant la pandémie.
Si vous écoutiez les libéraux en 2019, le problème de l’industrie canadienne du transport aérien protégé qui avait son gâteau, le mangeait aussi, puis obligeait les passagers à mendier des bons alimentaires était censé être résolu par leur déclaration des droits des passagers.
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Pourtant, comme l’ont montré ces dernières années, et certainement la semaine dernière, la législation ne vaut guère plus que ces insaisissables chèques-repas qui existent en théorie, mais qui se retrouvent si rarement entre les mains des passagers retardés.
Cela a été entièrement prédit par les experts de l’industrie et les défenseurs des consommateurs. Certains se sont demandé si le projet de loi visait à protéger les passagers, en particulier parce qu’il contenait peu de nouvelles normes et, dans certains cas, les abaissait.
Gabor Lukacs, fondateur d’Air Passenger Rights indépendant à but non lucratif basé à Halifax, dit Vice à l’époque, « le gouvernement a admis que le but de la nouvelle loi est d’aider les compagnies aériennes à être plus compétitives, c’est-à-dire à faire plus de profit. Qualifier cela de « déclaration des droits des passagers aériens » est une gifle supplémentaire pour le public. »
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En effet, il est encore trop facile pour les compagnies aériennes d’ignorer ou de mal informer les clients de leurs obligations, des échappatoires abondent et le gouvernement a peu de volonté de faire quoi que ce soit à ce sujet. Alors que les prétendus droits des passagers de la nouvelle ère ont débuté avec une publicité très médiatisée rafale de mesures d’exécution en 2019, il y a eu peu de preuves d’amendes importantes dans les années qui ont suivi.
Au contraire. Lorsque les libéraux ont eu la possibilité d’obtenir des concessions supplémentaires des compagnies aériennes en échange de renflouements COVID, ils n’ont guère fait plus qu’insister pour que les entreprises remboursent les clients pour les vols annulés, qui auraient dû être remboursés de toute façon.
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Alors que le ministre des Transports Omar Alghabra admis cet été que les droits des passagers doivent être renforcés et cette semaine tweeté un message alambiqué sur la garantie que la «protection» promise par son gouvernement aux passagers est «protégée», la réalité est peu susceptible de changer.
Les lois gouvernementales ne remplacent pas une véritable concurrence dans l’industrie — une chose dont les compagnies aériennes canadiennes ont été épargnées depuis trop longtemps. Ils continuent de maltraiter les passagers et de contourner même leurs obligations légales car ils ont une clientèle captive.
Il n’y a aucune incitation à respecter les normes de service minimales que la plupart des autres industries respectent, et encore moins à innover ou à s’améliorer. Sans véritable concurrence, tout ce qui reste est une course vers le bas avec des clients, des contribuables et des entreprises qui comptent sur les voyages en tenant le sac (s’ils peuvent même trouver leurs sacs, c’est-à-dire).
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La concurrence des transporteurs aériens au Canada pourrait même s’aggraver dans un très proche avenir. Sunwing devrait être acquis par WestJet au début de 2023, à moins que Transports Canada ne bloque la fusion. En octobre, le Bureau de la concurrence a publié un rapport qui conclu, « L’élimination de la rivalité entre ces compagnies aériennes et voyagistes intégrés entraînerait probablement une augmentation des prix, moins de choix et une diminution des services pour les Canadiens. Cela entraînerait également probablement une réduction importante des déplacements des Canadiens sur une variété de routes où leurs réseaux de voyage existants se chevauchent.
Si les voyages doivent s’améliorer considérablement dans ce pays, une solution à un seul volet ne suffira pas. En plus d’une législation améliorée et appliquée sur les droits des passagers, le Canada doit ouvrir son industrie du transport aérien à la concurrence. Cela signifie une plus grande déréglementation pour permettre aux concurrents internationaux d’effectuer des vols intérieurs, la fin des politiques protectionnistes qui limitent la concurrence sur les routes internationales et bloquent les fusions et acquisitions anticoncurrentielles.
Les compagnies aériennes canadiennes n’ont clairement pas peur du gouvernement, mais la menace d’une véritable concurrence sera beaucoup plus difficile à ignorer.
Poste nationale