« Rupture de la tendance au refroidissement » : le rapport sur l’emploi dépasse les attentes des économistes en septembre

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OTTAWA — Le marché du travail canadien a dépassé les attentes de nombreux économistes en septembre, créant plus de deux fois plus d’emplois que le mois précédent tandis que le chômage était en baisse.

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Statistique Canada a rapporté vendredi que l’économie a créé 47 000 emplois en septembre, tandis que le taux de chômage a diminué pour la première fois depuis janvier à 6,5 pour cent.

Les gains globaux d’emploi font suite à quatre mois consécutifs de peu de changement, a indiqué l’agence.

Le rapport s’est révélé plus solide que prévu, a déclaré Leslie Preston, directrice générale et économiste principale chez TD.

Mais elle a prévenu que le rapport mensuel sur l’emploi peut être volatil et que la tendance à long terme du marché du travail canadien est à la baisse.

«Je qualifierais probablement cela de rupture dans la tendance au ralentissement du marché du travail», a-t-elle déclaré.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient que les employeurs créeraient 27 000 emplois en septembre et s’attendaient à ce que le taux de chômage ait augmenté à 6,7 pour cent.

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L’augmentation « substantielle » de l’emploi a brouillé le récit selon lequel le marché du travail canadien s’affaiblissait, a déclaré dans une note l’économiste en chef de BMO, Douglas Porter, avec une baisse inattendue du taux de chômage et une montée en flèche de l’emploi à temps plein.

« Fondamentalement, ce rapport va à l’encontre de toutes les hypothèses que la plupart des analystes avaient sur le marché du travail canadien », a-t-il déclaré.

Statistique Canada a rapporté que les jeunes et les femmes âgés de 25 à 54 ans ont contribué à la hausse de l’emploi le mois dernier, tandis que l’emploi à temps plein a connu sa plus forte hausse depuis mai 2022.

L’emploi des jeunes « est un domaine de faiblesse majeur depuis un certain temps déjà », a déclaré Preston.

Le rapport n’a toutefois pas modifié les attentes des économistes selon lesquelles la Banque du Canada continuerait de réduire son taux d’intérêt de référence après trois réductions jusqu’à présent cette année. Le taux directeur de la banque s’élève désormais à 4,25 pour cent.

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Le taux de chômage n’a cessé d’augmenter au cours de la dernière année et demie et, en août, l’inflation globale a atteint l’objectif de 2 pour cent de la Banque du Canada, son niveau le plus bas depuis plus de trois ans.

Bien que le marché ait parié que la banque centrale annoncerait une réduction plus importante que d’habitude d’un demi-point de pourcentage plus tard ce mois-ci, Preston a déclaré que les prévisions de la TD étaient inchangées, à un quart de point.

La prochaine décision sur les taux de la Banque du Canada aura lieu le 23 octobre.

« Je pense que la Banque du Canada devrait constater une détérioration plus rapide des perspectives économiques du Canada pour passer à une (réduction de 50 points de base) », a déclaré Preston.

Tout le monde n’est pas d’accord. L’économiste en chef adjoint de RBC, Nathan Janzen, a écrit vendredi dans une note que les prévisions de la banque tablent sur une réduction d’un demi-point de pourcentage en octobre et une autre en décembre.

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« Les détails derrière les chiffres de l’emploi de septembre étaient bien plus mitigés que ne le laisseraient supposer les seuls chiffres de l’emploi et du taux de chômage », a-t-il écrit.

Malgré les gains d’emploi en septembre, le taux d’emploi était plus faible au cours du mois, reflétant la croissance continue de la population canadienne.

Statistique Canada a déclaré que depuis que le taux d’emploi a atteint son plus récent sommet à 62,4 pour cent en janvier et février 2023, il suit une tendance à la baisse, la croissance de la population ayant dépassé la croissance de l’emploi.

D’une année à l’autre, l’emploi a augmenté de 1,5 pour cent en septembre, tandis que la population âgée de 15 ans et plus selon l’Enquête sur la population active a augmenté de 3,6 pour cent.

Porter a noté que malgré les nouvelles positives contenues dans le rapport de vendredi, il y a eu quelques « éclairs de douceur », notamment dans la baisse du nombre total d’heures travaillées et du taux de participation.

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Les secteurs des services sont responsables de tous les gains de septembre, a-t-il déclaré.

Le secteur de l’information, de la culture et des loisirs a vu l’emploi augmenter de 2,6 pour cent entre août et septembre, après sept mois de peu de changement, a indiqué Statistique Canada, la hausse étant concentrée au Québec.

Le secteur du commerce de gros et de détail a connu sa première augmentation depuis janvier à 0,8 pour cent, tandis que l’emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques a augmenté de 1,1 pour cent.

Le salaire horaire moyen des employés a augmenté de 4,6 pour cent sur un an pour atteindre 35,59 $, un léger ralentissement par rapport à l’augmentation de 5 pour cent enregistrée en août.

Le taux de chômage chez les Canadiens noirs et sud-asiatiques âgés de 25 à 54 ans a augmenté d’une année sur l’autre en septembre et était nettement plus élevé que le taux de chômage des personnes non racialisées et non autochtones.

Les Canadiens noirs de ce groupe d’âge ont vu leur taux de chômage augmenter à 11 pour cent le mois dernier, tandis que pour les Canadiens sud-asiatiques, il était de 7,3 pour cent. Pour les personnes non racialisées et non autochtones, ce chiffre est passé à 4,4 pour cent.

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