Le Premier ministre a prouvé une fois de plus qu’il est l’homme Téflon ultime
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La Commission d’urgence de l’ordre public a conclu ses audiences vendredi de façon spectaculaire, avec un interrogatoire et un contre-interrogatoire du premier ministre Justin Trudeau. Que ce soit par accident ou à dessein, il a eu le dernier jour pour lui tout seul, et c’est probablement ce qui restera le plus frais dans l’esprit de beaucoup après six semaines épuisantes d’audiences.
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Le premier ministre a pris un pari en acceptant de comparaître. Comme le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, il aurait pu éviter de comparaître en invoquant le privilège parlementaire, mais il a choisi de ne pas le faire. D’après ce que j’ai vu à Bibliothèque et Archives Canada, le lieu des audiences, le pari de Trudeau a payé. Il est apparu calme et rassuré, son langage corporel était détendu et confiant, et il s’est assis seul à la barre tout au long de la procédure. Après les pauses, alors que les gens retournaient lentement dans la salle de réunion, Trudeau s’est assis seul sur la tribune, littéralement à quelques mètres de nous, et a juste observé la scène comme n’importe quel Canadien moyen le ferait – sauf qu’ici était la personne la plus puissante du pays.
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Ce n’était peut-être pas une surprise qu’un habile communicateur comme Trudeau ait été interrogé par l’avocat de la Commission avec brio. Cela a aidé qu’il ait été lancé une balle molle après l’autre, qu’il a habilement frappée hors du parc. Il était clair que le Premier ministre avait été superbement informé avant cette audience, éliminant les débris laissés par la performance terne des précédents témoins du gouvernement.
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Trudeau juge étrangement le ton nécessaire pour répondre à chaque question, tour à tour passionné ou homme d’État selon la situation. En réponse à la dernière question de l’avocat de la Commission avant la pause du matin, il a profité de l’occasion du décor parfait pour plaider en faveur de l’urgence, terminant son discours avec ferveur : « Je suis absolument, absolument serein et confiant d’avoir fait le bon choix. d’accord avec l’invocation. Il a simultanément réussi à combiner à la fois l’empathie et la force dans ce ton. C’est lui qui a fait le travail, avec le sourire aux lèvres.
Vous ne pouvez être informé que jusqu’à un certain point, mais Trudeau a tenu bon tout en étant contre-interrogé par les nombreux avocats de toutes les parties intéressées. De plus, à l’occasion, il a même anticipé l’utilisation que ferait son témoignage par les avocats et a réagi de manière préventive. Par exemple, lorsqu’il a été interrogé par l’avocat de la Saskatchewan, comparant le calendrier de la consultation sur la Loi sur les mesures d’urgence au début de la pandémie de COVID-19 et le calendrier beaucoup plus compressé lors de la consultation lors des manifestations du Freedom Convoy, Trudeau, après la fin des questions , a expliqué de manière proactive pourquoi la consultation était plus courte dans le second que dans le premier. Voici un premier ministre qui réfléchissait sur ses pieds.
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Deux enseignements en sont ressortis. Premièrement, ceux qui n’aiment pas ou ne partagent pas la politique ou les politiques de Trudeau, et cela m’inclut souvent, ne devraient pas faire l’erreur que son éducation privilégiée et protégée, et la coterie de conseillers intelligents qui l’entourent, impliquent qu’il est un intellectuel léger. . S’il y avait le moindre doute, il a prouvé en témoignant devant la commission qu’il n’est dupe de personne. Deuxièmement, Trudeau a prouvé une fois de plus qu’il est l’homme Téflon ultime, auquel aucun péché ou erreur ne colle très longtemps. Pour ses partisans, il est sans aucun doute apparu comme un ange ministériel, et même ses détracteurs devront admettre qu’il a fait le meilleur cas possible pour l’urgence du gouvernement – sans rien dire de terriblement spécifique.
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Voici le hic. Si la commission était de savoir qui a fait la meilleure présentation, Trudeau rentrerait chez lui avec l’Oscar – mais ce n’est pas le cas. Ultimement, le commissaire Paul Rouleau devra décider si l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence a atteint le seuil légal nécessaire. Comme « Hamlet » sans le prince danois, il devra prendre sa décision sans voir la justification juridique que le gouvernement prétend avoir mais qu’il n’a pas pu remettre en raison de la « confidentialité du Cabinet ».
La réalité est que, peu importe ce que Rouleau dit dans son rapport final, les libéraux de Trudeau, avec le soutien de ses amis, Jagmeet Singh et du NPD, pourront en toute sécurité mettre le rapport sur une étagère pour ramasser la poussière, dans l’espoir que le public l’intérêt pour la question se dissipera avant les prochaines élections, qui n’auront pas lieu avant l’automne 2025. C’est long pour que les gros titres soient captés par d’autres enjeux.
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Ce qui nous amène à la question de la responsabilité et des freins et contrepoids, deux domaines où notre système de Westminster est extrêmement faible. Un président américain, par exemple, peut faire l’objet d’une enquête par un avocat indépendant et peut être mis en accusation par le Congrès. Dans notre système, dans lequel le législatif et l’exécutif sont réunis à la hanche, il n’y a pas de réel danger qu’un Premier ministre majoritaire, ou en l’occurrence une majorité de facto, soit confronté à une réelle sanction.
La sanction ultime, et vraiment la seule, dans le système de Westminster est dans les urnes, et les électeurs portent sur de nombreuses questions. À mon avis, Trudeau n’a certainement pas nui à ses chances d’être réélu — encore une fois — par son impressionnante performance à la commission.
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