Rosenberg : Est-il temps de commencer à miser sur les banques ?

Marius Jongstra : Plusieurs signaux s’alignent

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Par Marius Jongstra

S’il est un secteur du marché boursier qui continue à bénéficier d’un filtre positif, ce sont bien les banques. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, compte tenu de notre conviction que nous nous trouvons dans les dernières étapes du cycle économique, plusieurs signaux s’alignent derrière cet appel.

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Après avoir été l’un des secteurs les plus touchés du marché, les étoiles pourraient s’aligner pour un renversement. Lors des phases de pause de la Réserve fédérale américaine et des cycles désinflationnistes, cette partie du marché s’est révélée parmi les secteurs les plus performants.

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Nous pouvons également ajouter les résultats de notre modèle Strategizer, ayant été l’un des secteurs les mieux notés au Canada et aux États-Unis pendant une grande partie de l’année. En effet, aux plus bas d’octobre, les actions bancaires américaines ont subi une baisse de 41 pour cent, du sommet au creux, tandis que leurs homologues canadiennes ont connu une baisse de 31 pour cent. Il s’agit de mesures massives qui ont contribué à faire baisser les valorisations jusqu’à des niveaux extrêmement bas.

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Soyons clairs dès le départ : il ne fait aucun doute que le contexte macro-économique constitue un défi pour les banques. Nous sommes au milieu du cycle de resserrement le plus rapide depuis les années 1980, qui s’accompagne d’un aplatissement de la courbe des rendements (pesant sur les marges nettes d’intérêt), d’un resserrement des conditions financières, d’un ralentissement de la demande de crédit, d’une détérioration de la qualité des prêts et d’une augmentation des impayés.

En conséquence, les banques ont consolidé leurs bilans à juste titre, avec des provisions pour pertes sur prêts en hausse. Cette situation va probablement se poursuivre à court terme et le problème persistant de l’immobilier commercial pèse sur le secteur et, particulièrement vrai au Canada, sur les prêts hypothécaires résidentiels.

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Mais investir, c’est regarder vers l’avenir, et non se contenter de regarder dans le rétroviseur. Ce sont des « connus connus ». Un retour à une courbe de rendement plus normalisée stimulera les marges nettes d’intérêt et, malgré des obstacles évidents, nous noterons la solidité du capital en raison d’une surveillance réglementaire accrue.

Au lendemain de la grande crise financière, une attention particulière a été portée à la solidité financière, en particulier de la part des plus grandes banques. Aux États-Unis, le ratio CET1 des grandes banques a atteint 14 pour cent au troisième trimestre et atteint 13 pour cent au Canada (les banques régionales américaines sont plus basses, à 10 pour cent). Cela se compare aux trois pour cent, huit pour cent et six pour cent, respectivement, à la sortie de la crise financière de 2009.

Nous ne blâmerions pas ceux qui privilégient la qualité et s’en tiennent aux grandes institutions américaines ou se tournent vers celles du Canada (où l’industrie fonctionne comme un oligopole) qui restent mieux capitalisées. De plus, les valorisations montrent qu’une grande partie des mauvaises nouvelles ont été ignorées. Sur la base du cours/valeur comptable, les grandes banques américaines se négocient à 1,1x (11e centile), les banques régionales à 0,8x (11e centile) et le Canada à 1,3x (cinquième centile). De manière plus générale, selon l’indice composite de valorisation de Strategizer, l’ensemble du secteur financier se négocie à seulement un 49e percentile, se classant au troisième rang aux États-Unis et à un 25e percentile inférieur au Canada.

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L’histoire ne se limite pas aux valorisations. L’intérêt à court terme sur le groupe est à des niveaux élevés tandis que les indicateurs techniques sont à des niveaux de survente en raison du retrait. Au total, force est de constater que la majorité des investisseurs ont laissé ce secteur pour mort. Le fait que les investisseurs puissent obtenir des rendements en dividendes de trois pour cent ou plus (ou de cinq pour cent ou plus dans le cas des banques régionales américaines et canadiennes), avec une croissance de sept à huit pour cent, pourrait être la cerise sur le gâteau.

Même si rien n’est jamais certain en matière d’investissement, la possibilité que des surprises négatives pèsent sur les prix est réduite lorsque le pessimisme est à des niveaux aussi élevés. Dans le même temps, même la plus petite pousse verte peut faire inverser la tendance des prix. Notons également qu’au-delà des actions, les effets bancaires semblent tout aussi attractifs (sinon plus).

Pour les investisseurs les plus réticents à prendre des risques, pourquoi ne pas augmenter la structure du capital afin d’être davantage à l’abri d’un ralentissement ou d’un impact sur les bénéfices ? Aux États-Unis, les obligations à court terme de qualité investissement du groupe rapportent près de 6 pour cent (environ 5 pour cent au Canada).

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En résumé : les actions bancaires se sont considérablement vendues depuis le pic du marché au début de 2022 – à juste titre. Le passé est le passé, et bon nombre de ces problèmes sont largement connus et ignorés à ce stade. Les valorisations sont bon marché, le pessimisme est répandu et le positionnement est léger. Les étoiles pourraient s’aligner sur un renversement des actions, et le tableau des obligations est tout aussi convaincant.

Marius Jongstra est vice-président de la stratégie de marché au sein de la société de recherche indépendante Rosenberg Research & Associates Inc., fondée par David Rosenberg. Pour recevoir davantage d’informations et d’analyses de David Rosenberg, vous pouvez vous inscrire pour un essai gratuit d’un mois sur Rosenberg Research. site web.

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