Rocket Report : Starship est à l’heure ; Virgin Galactic à la croisée des chemins

Agrandir / Le carénage de la charge utile du premier vol d’essai de la fusée européenne Ariane 6 a été positionné autour du petit lot de satellites qui la mettront en orbite.

Bienvenue dans l’édition 6.48 du Rocket Report ! Après le vol d’essai spectaculaire du vaisseau spatial SpaceX la semaine dernière, les équipes du Texas ne perdent pas de temps à se préparer pour le prochain lancement. Les équipes au sol remplacent l’intégralité du bouclier thermique du prochain vaisseau spatial Starship pour remédier aux défauts identifiés lors du vol de la semaine dernière. SpaceX a beaucoup à accomplir avec Starship dans les prochains mois si la NASA veut faire atterrir des astronautes sur la Lune d’ici la fin de 2026.

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Virgin Galactic ne volera plus de sitôt. Après une vague impressionnante mais brève d’activités de vols spatiaux – sept vols spatiaux habités en un an, même dans l’espace suborbital, est sans précédent pour une entreprise privée – Virgin Galactic sera à nouveau clouée au sol pendant au moins deux ans, rapporte Ars. En effet, Colglazier et Virgin Galactic misent tout sur le développement d’une future « classe Delta » de vaisseaux spatiaux sur le modèle du VSS. Unité, qui a effectué samedi son dernier vol vers l’espace suborbital. Virgin Galactic, fondée par Richard Branson, se trouve désormais à la croisée des chemins dans sa quête de rentabilité, que VSS Unité n’avait aucun espoir d’y parvenir malgré deux décennies de développement et des milliards de dollars dépensés.

Un avenir incertain … Désormais, les chiffres d’affaires déjà anémiques de Virgin Galactic tomberont à près de zéro à mesure que la société dépense davantage de capitaux pour mettre en ligne deux vaisseaux spatiaux de classe Delta. L’objectif est de commencer à les faire voler en 2026. Ces véhicules sont conçus pour être plus facilement réutilisables et transporter six passagers au lieu de quatre. Ce calendrier semble très ambitieux étant donné qu’à ce stade, l’entreprise développe uniquement des outils pour les véhicules et ne commencera la fabrication de pièces majeures que plus tard cette année. Virgin Galactic parie sur les navires de classe Delta, car le cours de ses actions a chuté au cours des deux dernières années. En fait, Virgin Galactic a annoncé cette semaine un regroupement d’actions dans le but de maintenir sa cotation à la Bourse de New York. (soumis par Ken the Bin)

Dévoiler les progrès de la Corée du Nord dans le domaine des fusées. À la fin du mois dernier, la Corée du Nord a signalé qu’elle avait fait – ou plus précisément, qu’elle essayait toujours de faire – un grand pas en avant dans la technologie des fusées. L’agence de presse officielle de cet État totalitaire isolé a déclaré avoir testé le 27 mai un nouveau type de lanceur de satellite alimenté par du carburant pétrolier et un propulseur cryogénique à oxygène liquide. Il s’agit d’un changement radical dans le programme de fusées de la Corée du Nord, qui a surpris les observateurs extérieurs avisés. Les précédentes fusées nord-coréennes utilisaient des propulseurs hypergoliques, généralement de l’hydrazine et du tétroxyde d’azote, ou des combustibles solides, qui conviennent également bien aux missiles balistiques militaires. Le kérosène et l’oxygène liquide, en revanche, ne sont pas d’excellents propulseurs pour les missiles mais conviennent pour un lanceur spatial pur.

Qui aide ?… Le lancement du 27 mai a échoué peu après le décollage, alors que la fusée anonyme était encore en vol de première étape au-dessus de la mer Jaune. Mais il existe des preuves tangibles et circonstancielles du rôle joué par la Russie dans ce lancement. Les détails restent obscurs, mais le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a visité un port spatial russe en septembre dernier et a rencontré le président russe Vladimir Poutine, qui a suggéré que l’aide russe au programme de lancement de satellites du Nord était à l’ordre du jour du sommet. Les responsables de la défense sud-coréens ont déclaré que des experts russes se sont rendus en Corée du Nord à l’approche du lancement du 27 mai. Si la Russie exportait un moteur de fusée alimenté au kérosène, ou peut-être un booster complet, vers la Corée du Nord, ce ne serait pas la première fois que la Russie expédierait une technologie de lancement dans la péninsule coréenne. La Russie a fourni au programme de lancement spatial naissant de la Corée du Sud trois propulseurs de fusée entièrement équipés pour des vols d’essai en 2009, 2010 et 2023 avant que le Sud ne développe lui-même une fusée entièrement nationale.

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ABL signe un accord avec un nouveau client de lancement. ABL Space Systems, qui tente toujours de mettre en orbite son lanceur léger, a un nouveau client. Scout Space a annoncé cette semaine avoir signé un accord de lancement avec ABL pour le lancement d’un petit vaisseau spatial appelé « Owlet-01 » lors du troisième vol de la fusée RS1 d’ABL, rapporte Space News. Scout Space, qui se décrit comme axé sur la sécurité spatiale et la connaissance globale du domaine spatial, développe des capteurs optiques pour surveiller l’environnement spatial. Owlet-01 pilotera un télescope conçu pour détecter d’autres objets dans l’espace, une capacité très recherchée par l’armée américaine.

J’attends toujours le vol 2 … L’accord de lancement entre ABL et Space Scout dépend du résultat du deuxième vol de la fusée RS1, qu’ABL prépare depuis quelques mois. ABL n’a fourni aucune mise à jour publique sur l’état du deuxième vol d’essai du RS1 depuis l’annonce en mars que les préparatifs avant le vol étaient en cours sur l’île Kodiak, en Alaska. La première fusée RS1 est retombée sur sa rampe de lancement en Alaska quelques secondes après son décollage en janvier 2023. La RS1 est capable de transporter une charge utile de plus de 1,3 tonne en orbite terrestre basse. (soumis par Ken the Bin)

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