Le vérificateur, semble-t-il, a endossé le rôle de pom-pom girl des politiques du gouvernement
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Dans son cinquième rapport pour 2021, publié la semaine dernière, le commissaire à l’environnement et au développement durable a fait rapport au Parlement sur les « Leçons tirées du bilan du Canada en matière de changements climatiques ». Ce n’est pas inhabituel. Le commissaire est déjà passé à son septième rapport. Mais son cinquième a marqué une rupture marquée par rapport à son mandat et à celui du Bureau du vérificateur général (VG) du Canada, dont son bureau fait partie.
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La plupart des Canadiens connaissent le Bureau du vérificateur général en raison des vérifications de rendement semestrielles qu’il publie concernant les programmes des ministères fédéraux. Le plus souvent, ces rapports documentent l’échec des ministères à suivre de bonnes pratiques de gestion et à optimiser leurs ressources. Les reportages font généralement l’objet de reportages 24 heures sur 24, mais parfois ils provoquent en fait de longs débats au Parlement. Le mandat du bureau, selon son site Web, est de « servir le Parlement en lui fournissant des informations objectives et factuelles et des conseils d’experts sur les programmes et les activités du gouvernement, recueillis au moyen d’audits ». Le bureau est responsable devant le Parlement, et non devant le gouvernement en place, et son mandat n’inclut pas la vérification ou la défense de positions politiques.
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Dans son rapport « Leçons apprises », le commissaire à l’environnement et au développement durable s’est aventuré sur un nouveau territoire. Il a embrassé sans réserve les thèses selon lesquelles le changement climatique mondial pose de graves risques pour les Canadiens et la planète, que des mesures pour réduire les émissions au Canada réduiront d’une manière ou d’une autre considérablement ces risques et que la crise posée par le changement climatique oblige le Canada à prendre des mesures radicales pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre. émissions d’ici 2050, y compris la fin de la production et de la consommation de la plupart du pétrole et du gaz.
Le rapport se lit comme s’il avait été rédigé par les Amis de la Terre. Pour inviter un titre, vraisemblablement, il note que l’augmentation des émissions du Canada depuis l’Accord de Paris des Nations Unies en 2015 en fait le pire des pays du G7, mais il ignore de manière flagrante la croissance des émissions dans les pays en développement comme la Chine et l’Inde qui éclipse celle du Canada. Il comprend plusieurs sections sur les « considérations pour les parlementaires », dans lesquelles il pose des questions sur ce qui peut être fait de plus pour soutenir le programme de politique climatique du gouvernement Trudeau. Le vérificateur, semble-t-il, a endossé le rôle de pom-pom girl des politiques du gouvernement.
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Les rapports précédents de l’AG sont restés dans le cadre du mandat du bureau. En 1998, 2006 et 2011, l’AG a noté que les mécanismes de gouvernance des programmes climatiques étaient inadéquats. En 2009, le bureau a constaté que les plans de lutte contre le changement climatique surestimaient les réductions auxquelles on pouvait raisonnablement s’attendre, manquaient de transparence et étaient déficients dans les rapports. En 2014, il a noté qu’il y avait une coordination insuffisante avec les provinces et les territoires. En 2018, en collaboration avec les vérificateurs généraux des provinces, il a constaté qu’il n’y avait pas suffisamment d’information sur les chevauchements et les dédoublements entre les programmes fédéraux et provinciaux de réduction des émissions. En 2019, il a signalé que le gouvernement fédéral n’était pas en mesure de fournir des rapports publics significatifs sur les progrès globaux de son plan vers les résultats attendus.
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Ces rapports auraient pu être beaucoup plus critiques et poser des questions beaucoup plus accablantes, telles que : pourquoi le gouvernement fédéral n’a-t-il jamais effectué d’analyse avantages-coûts de ses ensembles de mesures ni, d’ailleurs, d’aucune des principales mesures individuelles ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’inventaire public des mesures fédérales ou de celles mises en œuvre par les provinces et territoires? Quel est le rapport coût-efficacité des mesures qui ont été mises en œuvre? Selon quelle norme les avantages environnementaux allégués sont-ils mesurés (c’est-à-dire, quel est l’avantage social de réduire les émissions de dioxyde de carbone d’une tonne) ? Si la tarification du dioxyde de carbone est censée être le moyen le plus économiquement efficace de réduire les émissions, pourquoi le gouvernement a-t-il ajouté de nombreuses couches de mesures « d’action directe » ? Quelle est la justification et la preuve de l’efficacité des augmentations d’année en année du niveau des taxes sur le dioxyde de carbone ? Quelles preuves y a-t-il que la fermeture de la plus importante industrie des ressources du Canada, renonçant ainsi à des milliards de dollars en avantages économiques nationaux, modifiera un peu la trajectoire des émissions ou des températures mondiales? En effet, quel sera exactement le coût total pour les Canadiens d’essayer d’atteindre les cibles déclarées de réduction des émissions pour 2030 et 2050? Ce sont des questions fondamentales que le Parlement devrait poser s’il veut évaluer la façon dont les politiques climatiques du Canada sont gérées.
Le rapport 2021 « Leçons apprises » du commissaire à l’environnement et au développement durable est révélateur, non seulement d’une organisation dépassant son mandat, mais aussi de la dangereuse politisation d’organismes gouvernementaux dont les missions et la reddition de comptes exigent qu’ils soient objectifs et non partisans. C’est une question qui mérite vraiment l’attention du Parlement.
Robert Lyman est un économiste de l’énergie à la retraite.
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