mardi, novembre 5, 2024

Rob Lipsett: Écoutons aussi les éleveurs de boeuf, pas seulement les critiques du boeuf

La plupart des éleveurs de bovins sont des défenseurs passionnés de la durabilité environnementale. Nous devons être : nos moyens de subsistance en dépendent

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Partout dans le monde, l’industrie bovine fait l’objet d’un débat éthique grandissant. Beaucoup de gens semblent penser que produire du bœuf pour la distribution nationale est un mode de vie qui ne va pas au-delà du repas d’aujourd’hui. Soi-disant dans l’intérêt de la conscience climatique, certains sites Web et restaurants haut de gamme axés sur l’alimentation ont complètement abandonné le bœuf, et le nombre de personnes qui ont envisagé de supprimer le bœuf de leur alimentation a augmenté.

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De telles voix ont souvent étouffé ceux d’entre nous qui vivons et travaillons chaque jour à la ferme et qui sommes, pour la plupart d’entre nous, des défenseurs de la durabilité. En conséquence, certains faits et arguments clés n’ont pas été entendus. C’est une erreur : si l’objectif est d’impliquer tout le monde dans la protection de l’environnement, il faut entendre le point de vue de chacun.

Les Canadiens aiment leur boeuf. Selon un 2021 enquête par le Agri-Food Analytics Lab (AAL) de l’Université Dalhousie, le bœuf continue d’être un aliment de base pour la majorité des Canadiens. Jusqu’à 92 % d’entre nous mangeons du bœuf, dont 65 % en mangent au moins une fois par semaine. Bien que jusqu’à un quart des Canadiens aient à un moment ou à un autre pensé à abandonner le bœuf, il demeure un élément important de l’alimentation de la plupart des gens. Certains analystes affirment que la récente flambée des prix a plus à voir avec la forte demande des consommateurs qu’avec les défis de la chaîne d’approvisionnement.

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Étant donné que la demande demeure forte, l’industrie canadienne du boeuf est la deuxième plus importante source de revenu monétaire agricole au Canada, contribuant une moyenne de 9,1 milliards de dollars par an de 2016 à 2020. En 2017, l’industrie employait 44 350 travailleurs, ce qui en faisait le troisième employeur agricole. Et il y a des emplois indirects en dehors de l’agriculture, ainsi que l’important impact socio-économique que les éleveurs de bovins ont au sein de leurs communautés locales. Une grande partie de cette activité économique se déroule dans l’Ouest canadien. Mais l’Ontario a aussi une industrie bovine en plein essor, et des dizaines de milliers d’emplois qui en dépendent. Arrêtez le boeuf et vous arrêtez tous ces emplois.

La plupart des éleveurs de bovins sont des défenseurs passionnés de la durabilité environnementale. Nous devons l’être : nos moyens de subsistance en dépendent. Nous comprenons qu’en tant que gardiens de la terre, sa protection et son amélioration relèvent de notre responsabilité et sont essentielles à notre bien-être financier à long terme. Comme des générations d’éleveurs de bovins avant nous, les agriculteurs d’aujourd’hui vivent et dépendent de la terre d’une manière que les Canadiens urbains ne comprennent peut-être pas. Pour les agriculteurs, le maintien de la biodiversité locale, des prairies et des zones humides avoisinantes qui font prospérer la ferme est une question de survie.

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De nombreux agriculteurs utilisent des pratiques agricoles régénératives telles que la culture de couverture et le pâturage en rotation. Ces techniques s’inscrivent dans le cadre plus large des solutions climatiques basées sur la nature, aident à améliorer la santé des sols des prairies agricoles et, à leur tour, séquestrent le carbone. Selon un 2021 étude du WWF-Canada, la quantité totale de carbone stockée dans le paysage canadien est de 405 milliards de tonnes, dont 95 % dans le premier mètre de sol, ce qui rend impératif que nous continuions à conserver ces zones.

Trouver un équilibre entre la réduction des émissions de carbone et la protection de la biodiversité est inhérent au travail des éleveurs de bovins canadiens. On voit souvent l’un ou l’autre mais rarement les deux en même temps. En décembre, cependant, le gouvernement a annoncé le lancement d’un fonds de solutions climatiques basées sur la nature de 200 millions de dollars qui sera disponible au cours des cinq prochaines années. Une partie de ce travail a donc déjà commencé. Cette décision a confirmé ce que des milliers d’agriculteurs savent déjà et pratiquent chaque jour : les solutions climatiques fondées sur la nature sont un moyen très efficace de réduire l’empreinte carbone du Canada.

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La plupart des Canadiens ne réalisent pas qu’un kilogramme de boeuf canadien contient environ demi l’empreinte moyenne mondiale de gaz à effet de serre, principalement en raison de l’alimentation différente des bovins canadiens, de l’efficacité de notre chaîne d’approvisionnement de la ferme à la table et de l’augmentation des rendements des cultures au cours des dernières décennies. Les gens pensent que tout le boeuf a une empreinte élevée, mais il est important de comprendre que les chiffres varient beaucoup d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre et que les nôtres sont relativement faibles.

Les éleveurs de bétail sont plus qu’heureux de participer à la discussion entourant le changement climatique. Mais nous voulons sensibiliser davantage les Canadiens au fait que notre industrie : fabrique un produit qui est toujours très demandé, pratique depuis longtemps une saine durabilité et abrite une main-d’œuvre importante et très engagée qui comprend que son impact va au-delà du résultat net.

Rob Lipsett est l’ancien président de Beef Farmers of Ontario.

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