Que reste-t-il de ce gouvernement libéral chaotique, changeant et adhésif au scandale ? Pas beaucoup
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Justin Trudeau est arrivé au pouvoir grâce à l’élan d’une célébrité à l’échelle canadienne, construit sur une personnalité de gestes ostentatoires et vains et d’acclamations symboliques (selfies, chaussettes, costumes), la vocalisation sans fin de slogans de boîtes de crackers réveillés et un sourire cimenté en place qui avait toute la chaleur d’un ciment bien gélifié. Juste du style. Le style, compris comme l’adoption de manières superficielles à la place de convictions profondément ancrées, convictions fondées sur une réelle tentative de comprendre le Canada, d’établir des relations avec toutes ses régions et sur une appréciation (ce qui ne signifie pas un accord) des idées, des modes de vie et des situations. du grand public canadien : style adopté comme dynamique de campagne.
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Il convient de rappeler que depuis sa première prestation de serment, le gouvernement libéral a été un gouvernement de spectacle et de tactique : la tactique a été sa politique, la tactique a été l’élément vital de sa gouvernance. Les politiques – dans la mesure où l’on peut dire qu’il y a eu des politiques – n’ont été que des échafaudages (temporaires) ou des vitrines destinées à consolider les tactiques. Il ne s’agit pas, comme c’était le cas d’un gouvernement honorable, de mesures nécessaires au bien-être des Canadiens, étayées non pas par des tactiques mais par leurs avantages évidents et leur concordance avec ce que les Canadiens ont clairement exprimé comme étant leurs préoccupations.
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L’engagement prédominant du Canada au cours des huit dernières années douloureuses, « l’anneau unique pour les gouverner tous », le seul engagement gouvernemental tenu avec la plus profonde conviction qu’on nous a dit, a été la lutte contre le réchauffement climatique. C’est différent. C’est une vraie politique. C’est le principe de base. Elle est immuable car sa cause est existentielle. Cela a été le passeport du Canada vers un monde progressiste admiratif. Par-dessus tout, il a absolument brillé par sa signalisation de vertu et sa sensibilité progressive supérieure. Il a été aussi bon qu’un bracelet lors d’un concert de rock il y a des années.
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Au cours de ses huit années d’existence, Trudeau n’a cessé de promouvoir et de promulguer sa seule cause. À la maison, il a devancé Suzuki David Suzuki, Maya Elizabeth May, et il y a eu des moments où il a « surpassé » Greta. À l’étranger, il est le Galahad souriant de l’alarmisme climatique.
Le réchauffement climatique est sa religion, et ce qu’il appelle la taxe carbone est à la fois eucharistique et passeport vers un paradis carboneutre. À un public canadien de plus en plus sceptique, anxieux et méfiant à l’égard d’un gouvernement régulièrement en proie à des scandales et à une mauvaise gestion héroïque, il a déclaré (je paraphrase) : « Je sais que je taxe une nécessité – le chauffage des maisons dans le nord du Canada – et je sais que cela doit frapper les pauvres en premier et le pire. Mais c’est pour sauver le monde ! Sauver le monde m’empêche de dormir la nuit. Et je veux que le Canada montre la voie à suivre pour le sauver. Et pour cela, il faut une taxe sur l’énergie, sur le gaz et le fioul, sur le chauffage. Il faut le faire. C’est un sacrifice dont les poètes feront l’éloge dans un monde où les températures sont plus basses et dont nous serons essentiels à la réalisation.
La taxe sur le dioxyde de carbone — les grands comédiens du parti libéral l’appelaient une « taxe sur la pollution » — devait être imposée, alors même que l’inflation ravageait le pays et appauvrissait encore davantage ceux qui étaient déjà suffisamment pauvres, car Trudeau avait tout un monde à sauver. C’était l’élément phare de la politique phare du gouvernement phare de Trudeau. C’était la poutre indispensable à la construction d’un avenir post-pétrolier et gazier pour un Canada post-nationaliste, le pont indestructible vers un avenir zéro émission nette pour notre pays. Et, incidemment, un dernier pic brillant et scintillant qui condamnera l’économie et le gouvernement conservateurs de l’Alberta, et un véritable coup dur pour la Saskatchewan.
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C’était le principe comme politique, et la politique comme principe. Depuis plus de sept ans.
Et maintenant. Quelques doigts claquent quelque part et soudain, M. Trudeau… annule la taxe carbone. Annulez pour un et vous devez annuler pour tous.
Il vient d’annuler la taxe sur le carbone sur le mazout dans le Canada atlantique. Un impôt que lui et son cabinet docile, obéissant et gris ont défendu avec la ferveur d’un de ces prédicateurs télé du dimanche matin. C’était la mère de tous les impôts puisque – depuis la nuit des temps, et peut-être avant – c’était le SEUL impôt qui, une fois payé, (c’est ce que hurlaient sans cesse les libéraux) était suivi d’un chèque du gouvernement plus élevé que l’impôt.
Et pourquoi cette politique nécessaire à la planète a-t-elle été modifiée pour le Canada atlantique ? Premier indice : ce n’était pas de l’amour. Deuxième indice : les sondages se déroulent pendant une chute libre des libéraux. C’est l’emprise tremblante ou brisée sur la confiance du peuple qui est actuellement pleinement visible, et le besoin irrésistible de s’accrocher à tout ce qui pourrait endiguer ou ralentir la fuite des Libéraux de Gadarene vers le renvoi des électeurs, qui a provoqué ce changement radical de politique. .
Aucune allusion. Fait. C’était de la politique libérale. Car ne vous y trompez pas, si quatre provinces de la Confédération peuvent être affranchies de la croisade de la taxe sur le carbone, alors la logique et sa cousine la plus forte – la réalité – insistent sur le fait que les six autres et les territoires n’exigeront pas seulement le même allègement, ils le peuvent, ce que les premiers ministres Scott Moe et Danielle Smith l’ont déjà dit clairement, ils apporteront le soulagement par leurs propres efforts.
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La Confédération est un équilibre de partenaires, du moins avant que l’alarmisme climatique ne devienne l’excuse et le bouclier du régime Trudeau, largement excessif et impérieux. Les premiers ministres élaborent également des politiques.
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Supprimez la taxe sur le carbone et vous supprimez tout le grand jeu. Si cette condition autrefois immuable pour un engagement climatique à l’échelle donnée par Trudeau peut être considérée comme « gênante » (je dois à Al Gore son utilisation glissante ici) pour remporter cinq ou six sièges aux prochaines élections, que reste-t-il du principe ? Que peut-on croire sur un front ou un problème de moindre importance ? Si la politique l’emporte sur la planète pour ce gouvernement, si gagner des sièges sur la côte Est est plus important que sauver le monde… qu’il en soit ainsi. C’était bien pendant que ça fonctionnait.
Que reste-t-il de ce gouvernement chaotique, changeant et adhésif au scandale ? Pas grand-chose mais des discours plus onctueux, des séances de photos peu convaincantes sur des projets de véhicules électriques (déjà) en difficulté et, en conclusion, le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault, ancien ou pas si ancien militant de Greenpeace, offrant des salutations plus amicales à l’excellent travail de la Chine dans ce dossier ( ouverture deux mines de charbon supplémentaires par semaine semble être l’objectif de Pékin), et encore de ses discours fiévreux en faveur d’une cause mourante.
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C’est Pierre — l’actuel, et non le précédent Premier ministre — qui a la tâche la moins ardue, et des citoyens qui écoutent désormais très attentivement le chef conservateur : continuez à pousser le tollé bienvenu : «supprimer la taxe.» Étant donné que Trudeau en a déjà utilisé une scie à main, invoquer la hache n’est pas un saut en hauteur.
Une petite note en bas de page sur le ministre libéral qui a parlé sur CTV de la nécessité pour les provinces d’élire davantage… quoi d’autre… Les politiciens libéraux s’ils veulent le même accord. Il s’agit soit d’une démonstration flagrante d’extorsion politique méprisable, déclarée de manière délibérée et provocante à la télévision nationale, soit peut-être (plus probablement ?) simplement d’une autre gaffe et d’une autre bévue d’un autre membre d’un cabinet quelconque.
L’exclusion de l’Atlantique – comme je l’appellerai – de l’imposition impérieuse d’une taxe sur le carbone qui permettrait de sauver le monde, place Trudeau en opposition directe et concrète à son premier et unique principe : la lutte contre le réchauffement climatique. Que va-t-il dire à Paris la prochaine fois : « Hé, les deux tiers du Canada ont une taxe sur le carbone ?
La taxe est morte. Son auteur l’a fait. Et peut-être, c’est probable, son parti avec.
Oh, au fait, la taxe carbone était inutile dès le départ.
Poste National
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