L’horreur prend un dos place à la passion dans l’adaptation ravissante et voluptueuse d’AMC du chef-d’œuvre gothique d’Anne Rice Entretien avec le vampire. Élégante et instruite même dans sa forme la plus macabre, la séduisante deuxième saison ajoute même une touche théâtrale à son sac de trucs éblouissants.
« Vous plaisantez j’espère? » se moque de l’intervieweur bien trop mortel, Daniel Molloy (Eric Bogosian). « C’est une telenovela ! » aboie-t-il lorsque le mort-vivant Louis de Pointe du Lac (le suave Jacob Anderson) atteint une tournure particulièrement fleurie dans son histoire de recherche et de désir nocturnes. Le nouveau chapitre l’emmène avec sa « fille » éternellement jeune et frustrée hormonalement, Claudia (la fougueuse Delainey Hayles, remplaçant Bailey Bass) en Europe, fuyant la Nouvelle-Orléans et le chaos qui semble avoir emporté l’amant centenaire de Louis, Lestat (Sam Reid). ).
Nous les rencontrons pour la première fois au milieu du carnage de la guerre humaine pendant la Seconde Guerre mondiale, explorant leurs terres ancestrales et recherchant des preuves de leur espèce tout en se nourrissant de la chair des soldats. Après ce début macabre, ils arrivent dans le Paris d’après-guerre des années 1940, où ils trouvent communauté avec une troupe de théâtre criarde qui met en scène ses repas sanglants comme une forme de spectacle de tabac à priser. Le public en mange alors même que certains d’entre eux se font manger.
Claudia, décrite comme « un vampire féroce enfermé dans le corps d’une petite fille », est enthousiasmée par la compagnie, bien que moins enchantée d’être coincée à jouer un enfant pendant ce qui semble être l’éternité. Louis est fasciné par l’ancien manager du groupe, Armand (l’énigmatique Assad Zaman), qui se révèle être le compagnon actuel de Louis, qui est terriblement ambivalent à l’idée que Louis ouvre son passé à un journaliste indiscret. Ces amants morts-vivants partagent un passé avec le capricieux Lestat, qui n’est jamais loin de l’esprit de Louis, se moquant de chacun de ses mouvements.
Imprégné de désir éternel et de douleur poétique, Entretien équilibre son gore répulsif avec des moments d’émerveillement transcendant et lyrique. Se faire mordre. Tu aimeras.
L’entretien d’Anne Rice avec le vampirePremière de la saison, Dimanche, le 12 mai 9/8c, AMC (également AMC+)