Kudzu est venu voir ce critique lors d’une importante fête d’anniversaire. La journée a été remplie d’échos de notre passé. Il y avait de la musique à la radio – des remix étranges de chansons techno du début au milieu des années 90 qui animaient les visites de fêtes foraines alimentées par la barbe à papa des pré-adolescents. Et il y avait Kudzu et sa similitude subtile avec le classique de tous les temps Zelda : Link’s Awakening dans son itération Game Boy originale de 1993. C’est fou de penser qu’on a joué à Link’s Awakening à mort maintenant il y a 30 ans.
Le temps passe vite comme une flèche tirée de l’arc de Link. Nous avons lancé Kudzu de Pie for Breakfast Studios en nous demandant s’il s’agissait d’un nouveau « jeu d’aventure non linéaire » pour Game Boy – car il est disponible à la fois sur Switch en téléchargement numérique et en tant que chariot Game Boy physique de Mega Cat Studios – allait retenir l’attention de nos esprits vieillissants.
Les expériences véritablement rétro ont leur attrait, mais nous avons été gâtés par les jeux néo-rétro qui itèrent sur le passé pour devenir plus que leur inspiration – comme The Eternal Castle et Celeste, qui ont reconditionné les tropes des jeux basés sur les pixels avec des astuces modernes et un niveau élevé d’ambition de narration. En revanche, et probablement parce qu’il a été construit pour fonctionner sur réel Matériel Game Boy, Kudzu aborde Link’s Awakening d’une manière aussi sincère, respectueuse et directe que possible. Presque rien n’a été amélioré.
Mais cela signifie qu’il n’y a pas non plus de distraction moderne et géniale. Kudzu vit et meurt sur la même échelle critique qu’un mini monstre fabriqué par Nintendo. C’est une tâche difficile.
Très vite cependant, Kudzu commence à se sentir comme un charmant petit cousin, plus petit, inspiré, fièrement mais toujours plein de sa propre personnalité, de Link’s Awakening. C’est une personnalité principalement définie par le scénario véritablement original de Pie for Breakfast, une écriture forte et une excellente musique. Des jeux de moindre envergure ont essayé des choses similaires mais ont échoué en raison d’une conception de mauvaise qualité, mais ici, comme nous allons essayer de l’expliquer, la qualité d’une grande partie de la production est réussie. juste à droite. Le développeur principal Christopher Totten a si bien organisé Kudzu que le jeu se déroule de manière sophistiquée. Très peu de choses semblent distrayantes ou désagréables. Le jeu fonctionne. Surtout.
Vous incarnez Max, un apprenti jardinier barbu coiffé d’un chapeau à larges bords. Cette histoire plus contemporaine commence avec Max déjà réveillé (certainement une blague sur le thème de Zelda) découvrant rapidement que son mentor a disparu – apparemment parti combattre le Kudzu, une espèce végétale envahissante (étonnamment réelle) menaçant de se développer. hors de contrôle. Pendant quatre heures, nous nous sommes aventurés à travers des champs, des jardins, des manoirs, des marécages et bien plus encore, au cours d’un voyage fascinant empreint de sa propre originalité de style Zelda.
Le jeu semble un peu effrayant. L’installation de l’usine titulaire et les scientifiques amenés à l’étudier dégagent une agréable sensation décalée. Voir des voitures et des routes dans un jeu qui ressemble tellement à un Game Boy Zelda est nouveau. La musique évolue parfaitement. Les airs sont variés et entraînants, et vendent la réalité d’être isolé dans des domaines légèrement dangereux, d’être entraîné dans des événements étranges. Les graphismes, que ce soit dans les cartes de titre de mise en scène (et de vol de spectacle) pour chacune des zones du jeu ou dans la sélection de petits moments d’expansion du monde, comme lorsque Max entre dans la maison de son mentor et remarque la vue à l’arrière surplombant les champs de kudzu sans fin. , fière allure – complet, poli.
Notre question initiale, Quel est l’intérêt de jouer à un jeu aussi purement rétro ? – cette inquiétude subtile et générale selon laquelle le jeu ne serait pas capable de retenir notre capacité d’attention moderne surchargée de divertissement – a cessé d’avoir de l’importance au fur et à mesure de notre exploration. Ces choix de conception affinés nous ont convaincus – la satisfaction des baisses de santé, le besoin de passer à la partie suivante du jeu, de déverrouiller la porte suivante, de battre le prochain boss. Pour jouer un peu plus.
C’est donc dommage qu’il y ait aussi de vrais points négatifs – peut-être pas assez pour vous rebuter car Kudzu est un bon jeu – mais à sa sortie, Kudzu se sentait un peu buggé et souffrait d’un certain ralentissement du style émulation. Rien n’était révolutionnaire (et après avoir joué à d’autres jeux NES et Game Boy sur Switch, le ralentissement semblait en quelque sorte approprié), mais à quelques reprises seulement, les patrons ont presque disparu. Si leurs sprites étaient composés de quatre pièces, trois d’entre eux disparaissaient. Ce qui est plus touchant, cependant, est l’absence d’effets sonores cohérents lorsque nous attaquons des ennemis et lorsque les ennemis nous ripostent. Dans un jeu si raffiné à d’autres égards, c’était un peu une surprise, à tel point que nous avons allumé et éteint notre Switch plus d’une fois pour voir si quelque chose n’allait pas. Parfois, cela nous a conduit à mourir injustement, et une ou deux fois nous a même amenés à arrêter de fumer avec rage à notre manière tranquille de vieil homme.
Ce manque de retour nous a fait sortir du jeu à plusieurs reprises. Tout au long du jeu, vous récupérez de nouveaux outils de jardinage et lors d’un certain combat de boss, nous expérimentions avec plaisir notre nouveau râteau. Nous réfléchissions encore à ce qu’il fallait faire – comment causer des dégâts – lorsque le combat a soudainement pris fin. Nous avions fait quelque chose de bien, mais sans le retour sonore ou visuel indiquant que nos actions fonctionnaient, nous étions un peu dégonflés lorsque le jeu avançait.
Nous ne pouvons pas être sûrs que ces problèmes font également partie de la version Game Boy, mais de manière générale, nous sommes très positifs à propos de Kudzu. C’est un surtout Jeu raffiné de quatre heures, nouveau rétro, de style Zelda, conçu pour fonctionner directement sur du matériel 8 bits (si vous jouez sur le Switch, vous avez le choix entre quatre options de bordure différentes au fur et à mesure – mais vraiment, qui choisirait n’importe quoi autre que le noir ?).
Si Kudzu n’est pas pour vous, vous le saviez probablement déjà avant de lire cette critique. Nous avons apprécié notre temps avec le jeu, venant à nous comme il l’a fait à une époque de grand changement. Kudzu a trouvé sa place unique dans notre bibliothèque variée de Switch : parce qu’il nous a rappelé une époque d’il y a toutes ces années, où l’écran vert à faible contraste de la Game Boy signifiait tout.
Conclusion
Kudzu est une bonne aventure, et nous sommes sûrs que nous l’aurions adoré à l’époque. On peut même imaginer des enfants de l’école primaire affirmer que, à certains égards, Kudzu est meilleur que Link’s Awakening. C’est en partie parce que les jeunes enfants sont souvent délibérément à contre-courant, mais aussi parce que le personnage et l’univers du jeu de Kudzu sont véritablement remarquables. Cela se traduit par une écriture soignée et une expérience de jeu agréable. Son léger manque de finition pourrait faire perdre un point, mais le prix du Switch est raisonnable. Nous sommes convaincus que les fans de jeux rétro trouveront beaucoup à aimer, et jouer à Kudzu sur une vraie Game Boy serait un véritable régal.