Revoyons l’époque où John Mellencamp a accueilli Ebert & Roeper

Jean Mellencamp

Jean Mellencamp
Capture d’écran: Youtube

C’était en 2007. Les cinéphiles, les yeux encore larmoyants à cause de la brume induite par le cannabis de la veille, se sont branchés pour regarder l’épisode du 21 avril de Au cinéma avec Ebert & Roeper. Impatient d’entendre les réflexions de feu Roger Ebert sur le thriller de Luke Wilson poste vacantils ont rencontré un spectacle inconnu : John Mellencamp, membre du Temple de la renommée du rock and roll. Peut-être que le hotboxing de la veille ne s’était pas encore dissipé ? Non, c’est l’auteur-compositeur-interprète et réalisateur de films John Mellencamp assis à côté du co-animateur régulier Richard Roeper pour une série de critiques de films.

Bien qu’il ne soit pas aussi professionnel que Roeper – comment pourrait-on s’attendre à cela – Mellencamp est une présence chaleureuse dans la série, donnant un « pouce en l’air » à chaque film qu’il passe en revue, comme un père recherchant les points positifs dans les œuvres de son enfant. Bien sûr, cela va à l’encontre de l’objectif de permettre aux téléspectateurs de savoir exactement ce qu’ils devraient voir ce week-end, mais nous allons le laisser glisser car, eh bien, il semble si heureux d’être là. De plus, il reprend une partie de l’atmosphère hitchcockienne de poste vacant et fait un bon point comparant Cœurs solitaires’ beau casting étoilé à Bonnie et Clyde.

Plus important encore, c’est bizarre comme l’enfer de voir Mellencamp dans ce contexte. Bien que, comme le souligne Roeper, il a probablement plus le droit d’être là que quiconque parce qu’il a en fait réalisé un film : 1992 La chute de la grâcedans lequel il a également joué.

La chute de la grâce n’est pas n’importe quel film. C’est celui qu’Ebert a aimé et a donné quatre étoiles. « Mellencamp s’avère avoir un vrai don de cinéaste » Ebert écrivait à l’époque. « Son film est perspicace et subtil, et ne commet pas l’erreur de penser que parce que quelque chose est réel, cela fait de la bonne fiction. » Pour mémoire, Roeper a écrit une chronique sur le filmoffrant une garantie de remboursement si les téléspectateurs ne l’aiment pas.

Mais en même temps beaucoup manquaient probablement Les coups acerbes d’Ebert sur ces titres oubliés, Mellencamp laisse aux téléspectateurs une solide recommandation : Jardins gris. Difficile d’argumenter avec cela.

Source-140