Résumé du travail d’une vie et description du guide d’étude


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer le guide : Cusk, Rachel. L’oeuvre d’une vie. Picador, 2001.

Dans son introduction, Cusk explique que son livre est une tentative de décrire ses premières expériences avec la maternité. Elle précise qu’elle y voit une expérience privée qui ne se traduit pas bien pour un public public, et remarque que malgré ses propres définitions de la femme et de la mère qui restent vagues, l’inégalité entre les sexes est renforcée par l’accouchement et la garde des enfants.

Dans « Forty Weeks » (11), Cusk détaille sa grossesse avec sa première fille, en se concentrant sur son inquiétude face aux circonstances physiques de l’accouchement. Alors qu’elle est enceinte, elle part en voyage dans les Pyrénées et tombe sur une pente glacée. Au cours de cette expérience effrayante, elle est ébranlée par la déconnexion entre ce qu’elle ressent comme ses limites et ses capacités physiques et ce qu’elles sont réellement, et soupçonne que la grossesse contient également quelque chose de cette déconnexion. Elle envisage d’avoir le bébé à la maison, mais ce plan est contrecarré par des complications médicales qui l’obligent à subir une césarienne.

Dans « Lily Bart’s Baby » (45), Cusk remarque qu’à travers le personnage de Lily Bart dans le roman The House of Mirth, l’auteur Edith Wharton explore la question de savoir ce qu’est une femme sinon une mère (et une épouse et sa fille). Selon Cusk, lorsque Lily hallucine la présence d’un bébé à ses côtés alors qu’elle meurt d’une overdose de laudanum, l’enfant symbolise l’épanouissement qui lui manquait dans ses relations avec les hommes. Cusk poursuit en décrivant ses propres débuts difficiles en tant que mère après la naissance de sa fille, au cours desquels elle est submergée par sa nouvelle responsabilité. Contrairement à la question que soulève Wharton, cette expérience la laisse avec la question de savoir ce qu’est une femme si elle est mère, et ce qu’est une mère.

Dans « Colic and Other Stories » (59), Cusk décrit les pleurs de sa fille dans les mois qui ont suivi sa naissance et ses tentatives désespérées pour les arrêter. Lorsque sa fille cesse enfin de pleurer, Cusk a le sentiment que l’enfant l’a amenée à être sa mère, et qu’être mère signifie être présent et suffisant.

Dans « Loving, Leaving » (73), Cusk utilise des exemples tirés de The Secret Garden de Frances Hodgson Burnett pour explorer le sens de la pureté morale inhérent aux attitudes de la société envers la propreté et les enfants. À travers d’autres exemples tirés de La Grande Fortune d’Olivia Manning et de Madame Bovary de Flaubert, elle examine le concept de la maternité comme une sorte d’amour-propre, ainsi que le décentrement nécessaire du soi maternel.

Dans « Motherbaby » (93), Cusk détaille ses difficultés à allaiter sa fille, qui, selon elle, nourrit trop longtemps sans prendre beaucoup de poids. Elle explique les émotions conflictuelles impliquées dans sa décision éventuelle de passer à l’alimentation au biberon.

Dans « Extra Fox » (111), Cusk plonge dans le monde des livres sur le maternage, comparant la littérature et les philosophies actuelles à celles du passé. Elle décrit la lecture de livres pour enfants avec sa fille et son sentiment de renouer avec sa propre enfance à travers eux.

Dans « Hell’s Kitchen » (125), Cusk commente les limitations physiques et les réalités, telles que le manque de sommeil, qui accompagnent la prise en charge d’un enfant, notant que ces limitations s’appliquent à tous les parents mais que ce sont principalement les hommes qui expriment un sentiment d’indignation à leur sujet. Elle remarque l’incompatibilité de la parentalité avec la société en général. À la fin du chapitre, elle réfléchit au poème de Coleridge « Frost At Midnight » (139), suggérant que le poème dépeint un moment d’immobilité élémentaire entre le parent et l’enfant.

Dans « Help » (143), Cusk se souvient d’avoir tenté de trouver quelqu’un pour s’occuper de son enfant. Elle s’est retrouvée dans la position de ne pas pouvoir embaucher le type de nounou expérimentée qu’elle aurait si elle était riche. Cependant, des inégalités inconfortables existaient entre elle et les travailleurs immigrés qu’elle tentait d’employer, et elle a finalement réalisé qu’elle n’était pas prête à ce que quelqu’un d’autre s’occupe de sa fille.

Dans « N’oubliez pas de crier » (159), Cusk raconte le déménagement temporaire de sa famille dans une ville universitaire. Alors que la ville était plus accommodante envers Cusk en tant que mère, car elle était entourée d’autres mères plutôt que du contraste de la vie sans enfant à Londres, cela lui semblait également artificiel et conservateur, et ils ont finalement déménagé.

Dans « A Valediction to Sleep » (175), Cusk écrit sur sa perte de sommeil au cours de l’année qui a suivi la naissance de sa fille, et sympathise également avec le refus de dormir et la terreur de la nuit de sa fille, explorant l’idée que le sommeil la nuit est un moyen artificiel et habitude arbitraire qui doit être apprise. Elle parvient finalement à empêcher sa fille de pleurer la nuit grâce à une approche de visites nocturnes limitées, mais est perturbée lorsqu’elle voit le bébé jouer tout seul et rire à la place.

Dans « Breathe » (194), Cusk présente une femme nommée Miranda, une amie qui a eu un enfant à peu près au même moment qu’elle. Miranda surveillait attentivement la respiration de son fils la nuit, terrifiée à l’idée qu’il s’arrête. Elle a dit à Cusk que cette peur avait été déclenchée par un livre qu’elle avait lu sur une femme dont le fils était mort subitement dans son berceau. Cusk avait l’impression que Miranda était un autre type de mère qu’elle, le type qui pourrait être perçu comme plus instinctif ou idéal. Cependant, elle montre par comparaison que les deux ont simplement des réactions différentes face à leurs angoisses parentales similaires.

Dans « Heartburn » (205), Cusk raconte comment malgré les difficultés initiales du maternage, il est également difficile de voir sa fille grandir et loin d’elle. Elle décrit un voyage à Londres, au cours duquel la présence de sa fille lui manque. Là-bas, elle voit une nouvelle mère, une femme qui est bouleversée et confuse par son enfant qui pleure. Cusk a envie de soulever l’enfant et de le réconforter, convaincu que cela l’empêcherait de pleurer.



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