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Le rover, publiée et produite pour la première fois en 1677, fut la pièce la plus réussie d’Aphra Behn. Le titre original complet, Le rover; ou, The Banish’d Cavaliersindique que la pièce était un hommage au cavalier autrefois exilé et roi nouvellement réintégré, Charles II. Le rover est une comédie noire qui mêle les thèmes de la prostitution et du viol à la bouffonnerie comique. La pièce exprime les objections de son auteur à la vulnérabilité des femmes dans la société de la Restauration. Peut-être ironiquement, il fait également appel aux intérêts lubriques du public en plaçant les femmes dans des situations moralement compromettantes. Basé vaguement sur 1564 de son contemporain Thomas Killigrew Thomaso ; ou, Le vagabond (1664), la pièce de Behn est plus maigre, moins obscène et plus profonde. L’intrigue suit la fortune d’amants opposés, l’un une femme de qualité se faisant passer pour une courtisane et l’autre un râteau errant dont les jours de bravoure se terminent lorsqu’il tombe amoureux d’elle. Plusieurs quasi-viols et le cas tragique d’une courtisane éconduite, autre personnage de la pièce, équilibrent le traitement comique de la politique sexuelle au XVIIe siècle. Le rover du titre est soit Willmore, un capitaine de vaisseau anglais exilé en congé à terre pour profiter du carnaval, soit Hellena, une jeune femme espérant connaître la vie et l’amour avant d’être internée dans un couvent par son frère. Ces deux vagabonds se rencontrent et tombent amoureux au milieu de débats pleins d’esprit et de manœuvres sexuelles. Willmore a de nombreux parallèles avec Charles II, dont les exploits au cours de ses vingt ans de bannissement d’Angleterre étaient bien connus. Charles II a tellement aimé la pièce qu’il en a commandé une projection privée.
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