Résumé du mythe de Sisyphe et autres essais et description du guide d’étude


Le mythe de Sisyphe est une collection d’essais écrits au cours d’une vingtaine d’années qui tournent autour des sujets de la libération de l’idéologie et du sens et de la vie pleinement vécue. L’essai titre, qui constitue la majorité de la collection, étudie ces concepts d’une manière abstraite et philosophique, tandis que le reste des essais sont des illustrations des principes contenus dans le premier.

La première question en philosophie est de savoir si oui ou non on doit se tuer. Elle est plus importante que toute autre question puisqu’elle traite d’un sujet évidemment plus important que tout autre : le sens de la vie. On suppose implicitement que s’il n’y a pas de sens à la vie, alors autant se suicider. D’autres tentent d’échapper au non-sens de la vie par l’espérance religieuse. En tout cas, il semble que quiconque arrive à la conclusion que le monde est absurde, c’est-à-dire que le monde ne peut être compris par la raison humaine, fait tout ce qu’il peut pour essayer d’échapper à cette conclusion, comme on peut le voir dans les philosophies. de Kierkegaard et Chestov et dans les œuvres littéraires de Dostoïevski et Kafka.

Cependant, reconnaître l’absurdité du monde n’implique pas le suicide, pas plus qu’il n’est nécessaire d’essayer d’y échapper. Pour être philosophiquement honnête, il faut s’en tenir aux principes qui ont servi de fondement à son enquête, et puisque le fait premier et le plus évident est que le monde est absurde, ce fait ne doit jamais être abandonné. Cela signifie que l’on doit vivre une vie qui se révolte constamment contre les impulsions naturelles pour comprendre le monde ou pour y trouver un sens ou un monde futur. Au contraire, la vie, aussi absurde soit-elle, doit être vécue telle qu’elle est dans le présent. Cela implique que l’homme absurde a une plus grande liberté que tout autre, parce qu’il n’est lié par aucune religion ou sens de sa vie ; il est libre de faire ce qu’il veut, tandis que les autres sont esclaves de leurs croyances. L’homme absurde valorise avant tout l’expérience, et veut en expérimenter le plus possible, tant qu’il reste conscient, dans cette expérience, de l’absurdité de l’existence, car il perpétue ainsi sa révolte. Le suicide est donc exclu, puisque la mort est la fin de l’expérience et donc de sa liberté.

L’homme absurde prend une grande joie dans la création – car c’est une extension et une reviviscence de l’expérience – et il est donc tout à fait possible d’être un artiste absurde. Contrairement à d’autres artistes, cependant, l’artiste absurde ne trouve pas de sens à son travail, ni ne tente de lui donner un sens. Au contraire, l’art pour l’homme absurde est meilleur lorsqu’il dépeint simplement l’absurdité du monde tel qu’il est. Cela aide également l’artiste à rester conscient de cette absurdité.

« L’été à Alger » et « Le Minotaure » illustrent tous deux des villes qui, inconsciemment, vivent selon ce credo de l’absurde. Dans les deux cas, les citoyens ne s’asservissent à aucune conception de l’éternité ou de l’espoir, mais vivent simplement pour le présent et les joies qu’il procure.

« Helen’s Exile » est un commentaire sur le mauvais état de la société européenne qui a perdu de vue la beauté, contrairement à la société grecque antique qui a su toujours la garder à l’esprit.

« Return to Tipasa » est un récit du retour de Camus dans sa ville natale de Tipasa dans lequel il retrouve l’innocence naturelle de sa jeunesse qui a été perdue lorsqu’il est parti en guerre. Cette innocence se caractérise par l’absence de toute forme de système moral ou de philosophie, à laquelle Camus pense que l’Europe est désormais asservie.

« L’artiste et son temps » est une interview de Camus dans laquelle il décrit le rôle de l’artiste comme combinant la pureté de la création artistique avec la nécessité d’inspirer des changements sociaux et politiques.



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